Pornic (Loire-Atlantique) : La maréchaussée ira a pieds !

Le Courrier du Pays de Retz / mardi 28 juillet 2020

Deux nouvelles voitures de la brigade de gendarmerie de Pornic (Loire-Atlantique) ont été dévastées par un incendie dans la nuit du dimanche 26 au lundi 27 juillet, vers 3 h du matin.

Sylvie Canovas-Lagarde, procureure de la République au Tribunal de Grande instance de Saint-Nazaire, affirme : « Après le passage des experts, la cause accidentelle est écartée. Deux véhicules de gendarmerie sérigraphiés ont été visés et le véhicule personnel d’un gendarme adjoint a subi des dommages par contamination. » La magistrate a confié l’enquête en cosaisine à la brigade de recherche de Nantes et à la compagnie de Pornic.

Stationnés sur le parking de la caserne sécurisé par un portail, les véhicules de la gendarmerie se trouvaient en vis-à-vis, à une distance qui n’a pas pu permettre aux flammes de se propager de l’un à l’autre. Le mur et la toiture des locaux ont été également noircis par les flammes, du côté où deux véhicules ont flambé.
C’est une équipe de retour d’une inspection qui a découvert l’incendie. Les pompiers ont été appelés pour l’éteindre.

Ce nouvel acte de délinquance vient s’ajouter au fait du 10 mai dernier, où quatre voitures de la gendarmerie de Saint-Brevin, également stationnées sur le parking de la brigade, ont été la proie des flammes, en pleine nuit. La piste criminelle n’avait pas été pas écartée.
[…] Par ailleurs, dans la nuit du 2 mai dernier, les gendarmes de Nivillac (Morbihan) ont déploré deux véhicules incendiés. A priori des actes d’origine criminelle, cette fois. […]

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Maj du 22 octobre 2021 : un mec condamné à trois ans de taule

Ouest France / mercredi 20 octobre 2021

Un jeune homme de 26 ans a été condamné, hier, par le tribunal de Saint-Nazaire pour l’incendie de six voitures de gendarmes et de civils à Saint-Brevin-les-Pins et Pornic, en 2020.
Affalé contre l’une des vitres en plexiglass de son box, le prévenu se fait rappeler à l’ordre par la présidente du tribunal de Saint-Nazaire. C’est un homme de 26 ans, le visage fatigué, les cheveux en pagaille, qui se redresse mollement en fixant les juges. À toutes les questions qui lui sont adressées ce mardi, il répond « je ne me souviens pas », « je ne sais pas » ou encore « je réfléchis ». Il est accusé d’avoir incendié six voitures de gendarmes et de civils en 2020.
Le premier feu a été allumé vers 2 h 15, le 10 mai 2020, à la caserne de Saint-Brevin-les-Pins. Un des gendarmes présents à l’audience en tant que victime est réveillé par un bruit d’explosion et donne immédiatement l’alerte : trois véhicules de fonction sont en feu, ainsi qu’une autre voiture. Les flammes sont parties de l’avant, de quatre foyers différents. Pour les enquêteurs, l’acte n’est certainement pas accidentel.
Grâce aux caméras de surveillance et aux analyses effectuées sur le portail de la gendarmerie, un homme est retrouvé : les traces de pas correspondent, l’ADN également, ainsi que le scooter filmé.

Entre-temps, le 27 juillet, le jeune adulte a récidivé à la caserne de Pornic. Les faits sont similaires à ceux d’il y a deux mois, mais ne concernent que deux véhicules : l’un appartenant à la gendarmerie, l’autre à un civil. Après enquête du parquet et audition des témoins – notamment un boulanger sur place – le prévenu est arrêté et placé en détention.

[…] Pour son réquisitoire, la procureure a rappelé que, lors de son interpellation, les forces de l’ordre ont trouvé une vidéo de voitures en feu dans le portable du prévenu. Les agents lui ont demandé de l’aide pour enregistrer le fichier, mais l’homme a jeté avec violence son portable sur le sol, le rendant inutilisable. […]

Du côté de la défense, maître Julie Conta a plaidé les « soucis psychiatriques » de son client, diagnostiqué schizophrène quelques années auparavant. « Il est persuadé qu’il n’a pas commis ces faits », avance-t-elle en demandant au tribunal la relaxe.
Après plus d’une heure de délibéré, le tribunal a reconnu l’altération des facultés mentales du prévenu, tout en le condamnant à trois ans d’emprisonnement, à une obligation de suivi sociojudiciaire de cinq ans, de soin, et a une interdiction de port d’arme, ainsi que de paraître aux abords de ces gendarmeries. Il devra également 55 000 € de dommages et intérêts à l’ensemble des victimes.

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