Saint-Cloud (Hauts-de-Seine) : Comme un petit air de déjà-vu au golf

Le Parisien / lundi 22 avril 2024

Comme en 2022, plusieurs personnes se sont introduites dans le golf de Saint-Cloud ce week-end, pour y dégrader entre « dix et quinze greens ». […]

Comme un petit air de déjà-vu. Rappelant un mauvais souvenir d’un peu plus d’un an. Ce week-end, plusieurs personnes ont réussi à s’introduire dans l’enceinte très select du Golf de Saint-Cloud pour saccager une bonne partie de la pelouse habituellement bichonnée au millimètre près. La terre a été retournée et des pommes de terre ont été semées. « Entre dix et quinze greens » ont été dégradés, confirme Julien Vasseur, le directeur des lieux, qui comptent, sur 75 hectares, deux parcours de 18 trous situés sur les communes de Garches, Rueil-Malmaison et Vaucresson. « Et ils y ont mis quelques pommes de terre. »

L’acte de vandalisme n’a pour l’instant pas été revendiqué. Toutefois, selon nos informations, un message : « expropriation pour terres arables » a été inscrit à la peinture noire sur l’un des greens dégradés. « C’est un non-événement, insiste Julien Vasseur. Ça fait deux ans qu’ils s’amusent à ça partout en France et à l’étranger. Il y a trois semaines c’était en Ariège, dans quinze jours ça sera peut-être à Bordeaux… Je ne veux surtout pas donner le moindre crédit à ces gens-là », poursuit-il désabusé.

Il tente aussi de relativiser les choses. « C’est de l’herbe. Ça repousse. C’est surtout pour les équipes qui travaillent toute l’année que c’est difficile et énervant. » Elles avaient déjà dû sortir les tondeuses, râteaux et autres machines en septembre 2022 pour faire des miracles après le passage d’une dizaine de militants baptisés « sanglier.es syndicalisé.e.s ». Plusieurs semaines de travail et des milliers d’euros déboursés. De tels désagréments ont déjà aussi touché d’autres golfs d’Île-de-France.

Ce lundi 22 avril au matin, l’équipe de jardiniers était « déjà à pied d’œuvre pour tout remettre en état » les terrains de jeu des golfeurs. La compétition prévue n’a pas été annulée. Mais il a fallu l’adapter. « Quoi qu’il arrive, le jeu continue, assure Julien Vasseur. C’est un peu plus pénible pour les joueurs, mais il y a des règles de golf qui permettent de jouer malgré tout. »

Malgré la « lassitude », le directeur devait déposer une plainte ce lundi, suivant les « consignes de la fédération française de golf ». « Ça devient commun » […]

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