Zográfou (Grèce) : Revendication de l’incendie de cinq bus

Act for Freedom Now! / dimanche 21 avril 2024

Dans les premières heures du jeudi 14 mars, nous avons mené une attaque incendiaire contre cinq bus de l’école privée Kanasis, sur la rue Taxilou, dans le secteur de Zográfou [ville limitrophe d’Athènes, elle est le siège de nombreuses écoles et universités ; NdAtt.]. Le résultat a été la destruction totale des bus, ainsi que des dommages au bâtiment lui-même. Au niveau organisationnel aussi, le programme scolaire a été complètement perturbé.

Tout d’abord, nous voulons dire clairement que nous ne somme en faveur ni de l’éducation privée ni de l’éducation publique gérée par l’État. Le but du système éducatif actuel est la « domestication », le fait de civiliser des sujets loyaux, par l’inculcation des valeurs et des principes du système de domination, et la production d’esclaves disciplinés. La méthode d’enseignement est complètement standardisée et stérile, coupée de l’expérience pratique, orientée vers les intérêts du système techno-industriel. Toute trace d’initiative et de créativité est neutralisée, ce qui rend difficile de développer et d’aiguiser une pensée critique. Un autre objectif du système éducatif est la construction de personnalités entièrement en harmonie avec les standards normatifs et les règles mises en œuvre par le biais de la dichotomie punition-récompense. L’école vous introduit directement dans un mode de vie prédéterminé, imprégné de la misère de la routine, qui reçoit son sens de l’esclavage salarié. En même temps, elle vous oblige à vous conformer à un modèle de relations de pouvoir basé sur les figures hiérarchiques des enseignants et des directeurs, qui sont ensuite remplacés par des patrons bons à rien, des politiciens sordides, des juges, des flics, ainsi que par chaque pion qui détient un peu de privilège sur l’échiquier du système. Voilà ce que sont l’école et le mode de vie dépossédée qu’elle favorise, qui perpétue l’aliénation humaine. En conclusion, l’école contribue à la construction d’une société corrompue, composée de citoyens dociles et facilement manipulables, qui se contentent de leur « vie » déchue. Pour nous, ces concessions et cette résignation constituent une véritable mort.

Pour ces raisons, chaque école, chaque université et chaque établissement d’enseignement en général devraient être réduits en cendres.

De plus, nous voulons qu’il soit clair que nous ne partageons pas la position de certains anarchistes qui se limitent à une « lutte » pour les « droits » accordés par l’État, dans le but de savourer l’acceptation sociale et la possibilité de gagner de l’influence politique au sein des cercles micro-politiques des universités.

Les médias ont immédiatement créé un climat de panique et, dans le but d’apaiser le mécontentement social, la police a fait des gestes aveugles aux relents de désespoir. En particulier, ils ont mené une opération pour envahir les résidences étudiantes de l’avenue Olof Palme, ils ont embarqué et enfin en arrêté des gens qui se trouvaient simplement là. Ensuite, après avoir trouvé et saisi des choses parfaitement légales, ils les ont présentées comme des preuves potentiellement incriminantes et ils ont construit une fausse image d’une « armée » et de « yafkas cagoulés ». En même temps, à Thessalonique, la police a envahi sans raison l’université locale, arrêtant 49 étudiant.s qui se trouvaient dans la zone universitaire occupée. De cette façon, les « défenseurs de la loi et de l’ordre » sont félicités, alors qu’en réalité leurs actions sont complètement vaines, tout en réussissant néanmoins à désorienter et à diriger l’opinion publique.

On peut trouver des cibles étatiques et capitalistes partout, il ne reste plus qu’à les attaquer constamment.

JUSQU’À LA DESTRUCTION COMPLÈTE DE L’ÉTAT, DU CAPITAL, DE LA SOCIÉTÉ

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