Saint-Brevin-les-Pins (Loire-Atlantique) : Les gendarmes perdent quatre voitures (MAJ2 du 12/05)

Ouest-France / dimanche 10 mai 2020

Coup de chaud ce week-end à la brigade de gendarmerie de Saint-Brevin : ce dimanche 10 mai, à 1 h 25 du matin, quatre véhicules professionnels, stationnés sur le parking de la brigade, ont pris feu.

Immédiatement dépêchés sur place, les pompiers ont procédé à l’extinction du feu. Accident ou piste volontaire ? En l’état, aucune piste n’est privilégiée, indique une source proche de l’enquête. Qui précise : En janvier, on a déjà déploré un feu sur un véhicule. Mais les experts ont révélé que le sinistre avait été provoqué par un problème électrique. Impossible donc, à ce stade des investigations, de déterminer si l’origine de ce nouvel incendie est de nature similaire ou pas ».
Une enquête est ouverte pour cerner au plus vite les circonstances de ce feu. Et lever d’éventuels soupçons, car deux véhicules de gendarmerie ont été la cible d’incendies volontaires à la brigade de Nivillac, commune du Morbihan située à une cinquantaine de kilomètres, dans la nuit du dimanche 3 au lundi 4 mai.
Les gendarmes de la brigade de Saint-Brevin et de la compagnie de Pornic sont chargés de l’enquête.

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Mise à jour du 11 mai : deux jeunes en garde à vue

Ouest-France / lundi 11 mai 2020

[…] Dimanche 10 mai dans l’après-midi, aux alentours de 17 h 30, deux mineurs, âgés de 16 et 17 ans, ont été interpellés par les gendarmes et placés en garde à vue pour destruction de bien par incendie.
Ces deux jeunes, domiciliés à Paimbœuf, sont soupçonnés d’être les auteurs d’un incendie volontaire qui a provoqué la destruction de quatre véhicules de gendarmerie la nuit précédente. Ces voitures qui ont brûlé étaient stationnées sur le parking de la brigade de Saint-Brevin. Le feu s’est déclaré à 1 h 25 du matin dans la nuit du samedi 9 au dimanche 10 mai.
La piste d’un acte volontaire s’est très rapidement dégagée après l’extinction du sinistre par les pompiers.
Les gardes à vue des deux mineurs doivent être prolongées ce lundi après-midi. Les investigations des militaires visent à établir clairement leurs responsabilités dans ces faits et, le cas échéant, à essayer de comprendre le rôle de chacun et leurs motivations. […]

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Maj du 13 mai : ils retrouvent la liberté !

Ouest-France / mardi 12 mai 2020

Le parquet de Saint-Nazaire a indiqué ce mardi 12 mai que les deux adolescents placés en garde à dans le cadre de l’enquête sur l’incendie de voitures de gendarmerie « ont été remis en liberté. » […]
« Deux jeunes de 16 et 16 ans, selon la procureure Sylvie Canovas-Lagarde, ont été entendus lors d’une garde à vue encore prolongée lundi. Mais si un autre acte de délinquance peut leur être est reproché, ils sont étrangers à cette affaire d’incendie. » L’enquête pour destruction volontaire par incendie continue.

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Maj du 22 octobre 2021 : un mec condamné à trois ans de taule

Ouest France / mercredi 20 octobre 2021

Un jeune homme de 26 ans a été condamné, hier, par le tribunal de Saint-Nazaire pour l’incendie de six voitures de gendarmes et de civils à Saint-Brevin-les-Pins et Pornic, en 2020.
Affalé contre l’une des vitres en plexiglass de son box, le prévenu se fait rappeler à l’ordre par la présidente du tribunal de Saint-Nazaire. C’est un homme de 26 ans, le visage fatigué, les cheveux en pagaille, qui se redresse mollement en fixant les juges. À toutes les questions qui lui sont adressées ce mardi, il répond « je ne me souviens pas », « je ne sais pas » ou encore « je réfléchis ». Il est accusé d’avoir incendié six voitures de gendarmes et de civils en 2020.
Le premier feu a été allumé vers 2 h 15, le 10 mai 2020, à la caserne de Saint-Brevin-les-Pins. Un des gendarmes présents à l’audience en tant que victime est réveillé par un bruit d’explosion et donne immédiatement l’alerte : trois véhicules de fonction sont en feu, ainsi qu’une autre voiture. Les flammes sont parties de l’avant, de quatre foyers différents. Pour les enquêteurs, l’acte n’est certainement pas accidentel.
Grâce aux caméras de surveillance et aux analyses effectuées sur le portail de la gendarmerie, un homme est retrouvé : les traces de pas correspondent, l’ADN également, ainsi que le scooter filmé.

Entre-temps, le 27 juillet, le jeune adulte a récidivé à la caserne de Pornic. Les faits sont similaires à ceux d’il y a deux mois, mais ne concernent que deux véhicules : l’un appartenant à la gendarmerie, l’autre à un civil. Après enquête du parquet et audition des témoins – notamment un boulanger sur place – le prévenu est arrêté et placé en détention.

[…] Pour son réquisitoire, la procureure a rappelé que, lors de son interpellation, les forces de l’ordre ont trouvé une vidéo de voitures en feu dans le portable du prévenu. Les agents lui ont demandé de l’aide pour enregistrer le fichier, mais l’homme a jeté avec violence son portable sur le sol, le rendant inutilisable. […]

Du côté de la défense, maître Julie Conta a plaidé les « soucis psychiatriques » de son client, diagnostiqué schizophrène quelques années auparavant. « Il est persuadé qu’il n’a pas commis ces faits », avance-t-elle en demandant au tribunal la relaxe.
Après plus d’une heure de délibéré, le tribunal a reconnu l’altération des facultés mentales du prévenu, tout en le condamnant à trois ans d’emprisonnement, à une obligation de suivi sociojudiciaire de cinq ans, de soin, et a une interdiction de port d’arme, ainsi que de paraître aux abords de ces gendarmeries. Il devra également 55 000 € de dommages et intérêts à l’ensemble des victimes.

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