Savenay (Loire-Atlantique) : Les gendarmes perdent un utilitaire

Ouest-France / mardi 9 mars 2021

Vers 4 h du matin, ce mardi 9 mars, un véhicule de la gendarmerie a pris le feu à l’intérieur de la cour de la brigade territoriale de Savenay. L’incendie a été vite circonscrit avant qu’un véhicule mitoyen appartenant à un des militaires s’enflamme. Ce dernier est malgré cela hors service. L’expertise est en cours et la piste criminelle visant l’institution est privilégiée.


Pas de blessé. À noter que la brigade de Savenay comptait, un temps, cinq véhicules et il ne lui reste que quatre.

France Bleu, même date

Un véhicule de gendarmerie, un Peugeot Partner, a été complètement détruit par un incendie dans la cour de la caserne de Savenay. Le feu s’est déclaré vers 4h du matin ce mardi. L’incendie a été rapidement éteint mais les flammes ont abîmé une voiture garée à proximité, appartenant à l’un des militaires de la caserne. Un expert est attendu sur place dans la journée. L’origine du sinistre n’est pas déterminée pour l’instant.

L’an dernier, quatre véhicules ont été incendiés en mai au sein de la caserne de gendarmerie de Saint-Brévin. Deux autres ont été détruits par les flammes en juillet à Pornic. Fin juillet, un suspect, un homme de 21 ans a été interpellé et écroué. Il nie les faits mais les enquêteurs ont retrouvé son ADN sur place.

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Mise à jour du 13 mai

Bon…

L’écho de la presqu’île / jeudi 13 mai 2021

Diagnostiqué bipolaire, le quadragénaire a refusé de retourner au centre hospitalier de Blain, après une permission de sortie, et n’a pas pris son traitement.
Le 10 mars 2021, il fait partie des gens repérés près de la gendarmerie de Savenay (Loire-Atlantique) où deux véhicules ont été incendiés.
S’il a reconnu les faits avec moult détails lors de ses gardes à vue, il est revenu sur ses déclarations le lundi 10 mai devant le tribunal correctionnel de Saint-Nazaire, qui l’a maintenu en détention.

Parce que son ex-compagne « refusait de lui confier ses deux enfants » et parce qu’elle lui a dit que son nouveau compagnon était « un sanguin », il s’est rendu à la gendarmerie, proche de son domicile, à trois reprises dans la soirée du 8 mars 2021.
Mais sans jugement à l’appui, les militaires pouvaient seulement lui conseiller de « s’expliquer avec la maman ».

Lundi 10 mai 2021, dans le box, il déclare :
« Je voulais leur compassion ! C’était un appel au secours »

Le 9 mars, un peu avant quatre heures du matin, une militaire se réveille.
Surprise par des bruits sourds, elle sort et constate qu’un Peugeot Partner de fonction est en feu. L’incendie s’est propagé au véhicule personnel d’une famille logée sur place.
Il faut évacuer une dizaine de personnes, et maîtriser le sinistre en urgence.
Le lendemain matin, un homme passe, repasse, regarde les gendarmes avec insistance et finit par « lancer un cutter dans notre direction », déclare l’un des présents à l’audience.
Rattrapé, il leur dit « avoir agi pour Daesh ».
La présidente, Cécile Capeau s’en étonne : « Pourquoi Daesh, pourquoi le cutter ? »
Ce père, dont l’expertise psychiatrique a décelé des troubles, répond posément :
« Non je n’ai pas dit ça, non je n’ai pas lancé dans leur direction, mais j’ai peur de Daesh, j’ai peur d’Al qaïda, j’ai peur du Covid pour mes enfants »
Placé en garde à vue, il demande un verre d’eau.
Il en boit quelques gorgées et jette le reste sur la militaire qui lui a apporté et lui fait un bras d’honneur.
Il s’excuse : « Je commençais à en vouloir aux femmes, je ne méritais pas d’être enfermé ».

La présidente estime que les faits sont circonstanciés tant pour les incendies de véhicules que pour les violences et outrages.
Elle est suivie par la procureure, Marie Deschamps, qui requiert deux ans dont huit mois avec sursis probatoire.
L’avocate de la défense, Me Aurélie Fournard, s’attache au manque de preuves concernant les incendies de véhicules :
« On n’a pas retrouvé le bidon d’essence, il n’est pas vu sur la vidéo de la station où il se serait approvisionné. Il n’était pas le seul suspect, il y avait notamment une femme qui a percuté le portail et promis de revenir »
Elle insiste sur une peine moins lourde : « En prison, les soins dont il a besoin ne sont pas à la hauteur du traitement nécessaire ».
Le tribunal a tenu compte de l’expertise psychiatrique : « Une altération mais pas d’abolissement de son discernement » et condamné le prévenu qui n’avait jusque-là qu’une condamnation pour conduite en état d’ébriété, à deux ans de prison dont dix mois avec sursis probatoire.
Me David, qui représentait la gendarmerie, a obtenu 5 500 € pour le remplacement du véhicule, non sans avoir glissé dans sa plaidoirie :
« Les forces de l’ordre sont de plus en plus sujettes à ce genre de comportement »

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