Affaire « Lafarge » : Appel à rassemblement le 5 avril 9h devant le Tribunal d’Aix en Provence

extrait de Marseille Infos Autonomes / mardi 2 avril 2024

Ce 5 avril 2024 à partir de 9H30 aura lieu au tribunal d’Aix-en-Provence l’audience en vue de la mise en examen de deux personnes arrêtées au début de l’été dernier dans le cadre de l’affaire Lafarge. Ce jour là, rassemblons-nous pour signifier notre solidarité aux mis.e.s en examen.

Les 5 et 20 juin derniers, des centaines de policiers et gendarmes surarmés investissent appartements, maisons et villages aux quatre coins de la France. 35 personnes sont perquisitionnées et placées en garde à vue : les unes dans le cadre d’une instruction judiciaire pour le désarmement de l’usine Lafarge de Bouc-Bel-Air le 10 décembre 2022 ; les autres dans celui d’une procédure lancée suite à la manifestation du 25 mars à Sainte-Soline contre les méga-bassines. Ces deux vagues ont eu lieu juste avant la dissolution des Soulèvements de la Terre par décret le 21 juin qui a depuis été annulée. De nouvelles arrestations ont eu lieu le 28 novembre dans l’affaire Bouc-Bel-Air, menées de nouveau par la Sous-Direction-Anti-Terroriste et dix jours avant une campagne de mobilisations nationales contre Lafarge et le monde du béton. Elles prennent le relais d’une répression par les armes et d’une communication gouvernementale paranoiaque. L’ensemble dessine une stratégie globale d’étouffement des mouvements sociaux et écologistes de notre époque.

Ces deux nouvelles mises en examen s’ajoutent aux deux autres de juillet dernier. Elles sont le résultat d’une enquête tentaculaire dans laquelle la toute puissance de la police anti-terroriste (SDAT) et la section de recherche de Marseille guide l’exercice de la justice : épluchage des comptes bancaires, écoutes téléphoniques, mise en place de filatures et de balises GPS jusqu’à l’introduction de logiciel espion dans le téléphone d’un journaliste.

L’ampleur de l’enquête et des moyens déployés n’a rien de hasardeux. Ces méthodes se généralisent et, régulièrement, l’Etat tente de légaliser les pratiques déjà largement utilisées comme l’activation à distance des micros et caméras des smartphones ou la vidéosurveillance algorithmique. Les centaines d’heures de surveillances et d’écoutes de « l’affaire Lafarge » ont déjà produit presque 15000 pages de paperasse dans lesquelles se retrouvent les noms de plusieurs centaines de personnes soupçonnées, leurs proches ou leurs parents. […]

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