Des mauvais moments pour les bleus (mi-avril 2020)

Villiers-sur-Marne (Val-de-Marne) : Tu ne veux pas te faire voir par le drone ? Vise le pilote !

Le Parisien / jeudi 16 avril 2020

Le drone devait notamment permettre de débusquer les tireurs de mortiers qui pourrissent le quotidien des habitants [enfin, plutôt des flics; NdAtt.] de la cité des Hautes-Noues depuis plusieurs semaines à Villiers-sur-Marne. Finalement, c’est le pilote de l’engin qui a été touché mercredi en fin d’après-midi. Ce policier de la direction opérationnelle des services techniques et logistiques a été atteint par un mortier au niveau de la tempe, a-t-on appris ce jeudi matin. Le fonctionnaire a été légèrement blessé.

Pour la première fois depuis le début du confinement, des renforts départementaux étaient déployés dans la cité où les incidents sont réguliers. Le pilote du drone « se trouvait pourtant à l’écart » avec ses collègues, selon un observateur. « Le tireur de mortiers a vu un groupe de policiers et il a fait feu à deux reprises, précise la même source. Je ne pense même pas qu’il savait que c’était le pilote du drone. »
Aucune interpellation par les fonctionnaires qui ont toutefois répliqué au LBD. Le tube pyrotechnique a néanmoins été saisi et envoyé au laboratoire pour faire des analyses afin d’éventuellement remonter sur l’auteur des tirs. Au cours de cette opération, seulement une dizaine de personnes ont été contrôlées pour non respect du confinement.[…] Selon nos informations, des CRS sont dépêchés dans la cité à partir de ce jeudi après-midi.
Le dernier incident dans la cité remontait à lundi. Plusieurs équipages de police avaient été pris à partie par une trentaine d’individus qui les ont caillassés. Les fonctionnaires avaient répliqué avec quatre tirs de LBD, des grenades lacrymogènes et de désencerclement. Le week-end dernier, un feu d’artifice improbable avait été tiré à l’horizontale en direction de véhicules. […]

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Villiers ça chauffe toujours

extrait du même torchon, mercredi 15 avril 2020

C’est sans doute l’endroit où le confinement se passe le plus mal dans le Val-de-Marne. La cité des Hautes-Noues à Villiers-sur-Marne a été une nouvelle fois le théâtre d’échauffourées mardi en fin d’après-midi.
D’après une source policière, plusieurs équipages ont été pris à partie par une trentaine d’individus qui les ont caillassés. Les fonctionnaires ont répliqué avec quatre tirs de LBD, des grenades lacrymogènes et de désencerclement. Aucun blessé ne serait à déplorer dans les deux camps. Personne n’a été interpellé. […]

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Grigny (Essonne) : Contre l’hélico des keufs, voilà les mortiers !

Le Républicain de l’Essonne / lundi 13 avril 2020

Le quartier de Grigny 2 était sous tension ce week-end. Dans la nuit du vendredi 10 au samedi 11 avril vers 1h15, les forces de l’ordre ont reçu plusieurs appels pour des feux dans des conteneurs poubelles. Quelques minutes auparavant les sapeurs-pompiers avaient alerté les forces de l’ordre qu’ils avaient été la cible de tirs de mortiers, heureusement sans aucun blessé.
Un dispositif pour sécuriser l’intervention des sapeurs-pompiers permettant d’éteindre les incendies a été immédiatement mis en place. Mais à leur arrivée, les policiers ont été attaqués par des jets de projectiles et des tirs de mortiers d’artifice. Une situation qui est la définition même d’un guet-apens.
Grâce au soutien de la Compagnie départementale d’intervention, les assaillants ont pu être repoussés. Pendant que ceux-ci s’étaient réfugiés dans les halls d’immeubles, les incendies ont pu être éteint vers 2h30 du matin. Aucune interpellation n’a eu lieu. […]
Dans la nuit du samedi 11 au dimanche 12 avril, de nouveaux incidents ont eu lieu. Cette fois des tirs de mortier en direction d’un hélicoptère de la police ont eu lieu durant une intervention de sécurisation. Aucun blessé n’a été à déplorer lors de cette seconde nuit d’incidents. […]

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Colombes (Hauts-de-Seine) : Il lui a fallu un panier pour ramener tout son matos, mais ça en a valu la peine !

Le Parisien / mardi 14 avril 2020

[…] Il est 4h30, ce dimanche de Pâques quand l’homme passe à l’action. Si les policiers municipaux ont cessé leur travail depuis 2 heures, le centre de supervision urbaine (CSU) reçoit les images de vidéosurveillance 24 heures sur 24. Les agents assistent donc à cette scène.
Une silhouette toute vêtue de noir surgit de l’esplanade de l’hôtel de ville et fonce vers la rue de la Liberté, où la police municipale et la mairie se trouvent de chaque côté. S’y trouvent aussi les parkings de la police municipale (PM) et des employés communaux.
L’apparition a le visage dissimulé par une cagoule et deux paniers à la main. Il se cache derrière une voiture de la ville et balance à la chaîne cinq engins incendiaires sur les véhicules de la PM. Il se déplace de quelques mètres et, à l’abri derrière un véhicule en stationnement, il poursuit son bombardement. Au final, il aura jeté onze cocktails Molotov sur les voitures sérigraphiées avant de prendre la fuite en courant.
Par chance pour les finances de la ville, son empressement n’a eu d’égal que son manque de précision. « Il a balancé sans viser, résume un proche du dossier. Il a passé plus de temps à se cacher et à veiller à ne pas se brûler qu’à ajuster ses tirs. »
Une bouteille a bien atteint sa cible, située à quelques mètres. Les autres se sont fracassées au sol. De l’essence en flamme a malgré tout atterri sur des véhicules et a ruisselé. Le bilan s’établit à une voiture détruite et trois endommagées. Aux experts de déterminer à quel point.
Cette opération commando a duré moins d’une minute. Les opérateurs du CSU ont aussitôt prévenu la police nationale. Dans la foulée, le parquet de Nanterre a saisi le SDPJ.
Les enquêteurs vont se pencher longuement sur les images des caméras et pas uniquement celles pointées sur le poste de police municipale. Colombes en compte 91. De quoi repérer la direction empruntée par le fuyard et même suivre sa cavale [mais sans l’attraper ! NdAtt.].

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Bordeaux : Le frigo donne chaud aux flics

Le Parisien / lundi 6 avril 2020 

Des affrontements ont éclaté dimanche soir entre des jeunes gens et les forces de l’ordre dans le quartier des Aubiers à Bordeaux. Trois personnes, toutes majeures et connues des services de police, ont été placées en garde à vue pour « violences volontaires en réunion », rapportent France 3 Nouvelle-Aquitaine et 20 minutes.
La police avait été avisée vers 19 heures, par des habitants de la cité des Aubiers, qu’un match de football « opposant deux équipes portant des maillots » et que des « rodéos urbains » étaient en cours, en plein confinement.
Une vingtaine de policiers sont rapidement arrivés sur place, mais la situation a vite dégénéré. Une cinquantaine de jeunes gens ont commencé à lancer des pierres et des pavés en direction des forces de l’ordre. Toutes sortes de projectiles ont également été lancés depuis les balcons des immeubles et les passerelles aériennes. Un frigo s’est même écrasé aux pieds des forces de l’ordre, rapporte France Bleu. […]

La pluie de frigos continue !

France Info / mardi 14 avril 2020

Les policiers sont intervenus vers 23h ce lundi13 avril pour des feux de poubelles et de matelas. A leur arrivée ils ont constatés que des barricades avaient été constituées avec des conténaires et des matelas par des individus. Les policiers ont essuyé des jets de projectiles, notamment deux frigidaires poussés depuis les coursives des bâtiments. A 1h du matin, la situation était revenue à la normale. Aucun policier n’a été blessé. On ne sait pas si des habitants du quartier l’ont été.
Selon la Direction départementale de la sécurité publique il n’y a pas eu d’interpellation, contrairement au 5 avril dernier. Ce jour là en effet, les CRS avaient été appelées en renfort, et trois personnes avaient placées en garde à vue. Deux d’entre avaient ont été condamnés à de la prison ferme dans le cadre d’une comparution immédiate.

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Le Havre (Seine-Maritime) : Presque…

76actu / mardi 14 avril 2020

D’abord, il y a un véhicule en feu, signalé aux secours aux alentours de 22h30 samedi 11 avril 2020, au niveau de la rue Jean-Cocteau, au Havre (Seine-Maritime). Arrivés sur les lieux en compagnie des pompiers, les policiers sécurisent le périmètre. Ils sont rapidement pris pour cible par deux individus, nous détaille une source judiciaire, porteurs d’un cocktail Molotov. Ces derniers le lancent en direction des policiers, mais l’engin n’explose pas lorsqu’il touche le sol. Un policier sera seulement légèrement éclaboussé par de l’essence projetée lors du choc, détaille notre source. Les deux individus sont ensuite parvenus à prendre la fuite. Une enquête est actuellement en cours pour tenter de les identifier.

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Yvelines : Chercher les œufs de Pâques ? Plutôt chercher des noises aux condés !

Le Parisien / lundi 13 avril 2020

Alors que les mesures de confinement vont être prolongées au-delà du 15 avril, les affrontements avec la police continuent dans les quartiers sensibles des Yvelines. Depuis le début du week-end de pâques, les accrochages s’y sont enchaînés.
Les forces de l’ordre ont été prises à partie durant la nuit de dimanche à lundi à Trappes. Vers 22h30, square Louis-Pergaud, une patrouille a été la cible de cinq tirs de mortiers de feu d’artifice alors qu’elle s’approchait d’un groupe d’une trentaine de personnes, armées pour certaines de barres de fer. Les forces de l’ordre ont quitté les lieux mais vers 23 heures un conteneur poubelle a été incendié dans ce secteur. Les pompiers sont intervenus, épaulés par les policiers qui ont dispersé un groupe hostile en tirant dix grenades incapacitantes.
A 1h30 nouveaux incidents avenue Clément-Ader, où quatre conteneurs poubelle ont été incendiés. Les fonctionnaires ont lancé à nouveau huit grenades incapacitantes. Aucun blessé n’est à déplorer et aucun auteur n’a pu être interpellé.
Dans la nuit de samedi à dimanche, un feu de poubelle et deux jets de pierre sur la police ont également été déplorés à La Verrière, Mantes-la-Jolie et Sartrouville.
Entre vendredi et samedi c’est dans la cité de la Noé, à Chanteloup-les-Vignes, que la police a eu de nouveau maille à partir avec de fauteurs de troubles. Dans la matinée, un policier a été blessé au visage, à l’épaule et à la main par des jets de pierres alors qu’il intervenait pour sauver un homme suicidaire. A 17 heures, d’autres fonctionnaires qui contrôlaient les attestations de déplacement mail du coteau, ont essuyé des tirs de mortier provenant d’un groupe d’une dizaine de personnes.
C’est dans cette rue qu’ une fillette de 5 ans a été grièvement blessée, le week-end précédent, lors d’affrontements entre des policiers et des jeunes de la cité. Le parquet de Versailles a saisi l’inspection générale de la police nationale et ouvert une enquête pour faire toute la lumière sur cette affaire.
Et dans la nuit, vers 22h30, un feu de voiture, les pompiers caillassés et un tir de grenade de la police pour disperser un rassemblement hostile place du marché ont une nouvelle fois troublé la nuit du quartier.

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Chanteloup-les-Vignes (Yvelines) : Les flics tirent au LBD et blessent une petite fille

Le Parisien / dimanche 5 avril 2020

En pleine période de confinement, une banale intervention de police a très mal tourné à Chanteloup-les-Vignes samedi soir. Une fillette de 5 ans a été grièvement blessée, dans le quartier de la Noé, après que des policiers ont violemment été pris à partie par des jeunes de cité. L’enfant, qui souffre d’une fracture du crâne, est toujours ce dimanche matin dans un état jugé très préoccupant à l’hôpital Necker de Paris (XVe) où elle devait être opérée.
Tout démarre samedi vers 18h45 sur le mail du Coteau. En raison du beau temps, le confinement n’est pas bien respecté dans le quartier de la Noé. Plusieurs jeunes en profitent pour pratiquer des rodéos sur des motos de cross.
Un riverain prévient le commissariat de Conflans-Sainte-Honorine, car il a reconnu son engin qui venait d’être volé. Une patrouille de police est envoyée sur place. À son arrivée, le conducteur de la moto-cross fait demi-tour en accélérant et brûle un feu rouge. Les forces de police le suivent sans le prendre en chasse. S’apercevant que le voleur présumé vient de caler, ils l’interpellent après que celui-ci a fait chuter à terre l’engin.
À ce moment-là, les policiers sont pris à partie par une cinquantaine de jeunes qui leur jettent de nombreux projectiles. Plusieurs pavés frôlent les agents, certains atterrissant sur les deux véhicules de police. Une charge très violente au cours de laquelle l’arme Sig Sauer d’un fonctionnaire est impactée au niveau de sa culasse. Deux policiers sont légèrement blessés.
Des forces de police sont appelées en renfort. Pour se dégager des émeutiers, la dizaine de policiers présents doit faire usage de lanceurs de balles de défense (LBD) et de grenades de désencerclement et de gaz lacrymogène. Au total 14 tirs de LBD et un tir de lanceur cougar seront comptabilisés, selon nos informations. Les policiers parviennent finalement à quitter les lieux non sans mal avec le conducteur de la moto, mais sont contraints d’abandonner l’engin. L’homme a été interpellé. Après vérifications, la moto était bien la sienne et il n’a pas participé aux violences.
Concomitamment aux faits, une mère de famille qui se trouve sur place de la Coquille à Chanteloup-les-Vignes, appelle les secours pour sa fille de cinq ans qui, selon elle, aurait reçu un tir de flashball. La maman raconte aux pompiers que sa fille se promenait avec son père quand elle a été blessée par un tir. L’enfant est conduite à l’hôpital de Poissy puis transférée à l’hôpital Necker (Paris XVe), spécialisé dans la prise en charge des enfants malades, pour y être opérée. […]

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Sartouville (Yvelines) : Si les flics ne viennent pas, on va les chercher

Le Parisien / mercredi 8 avril 2020

Flambée de violence dans la cité des Indes de Sartrouville ce mardi soir. Un groupe de jeunes gens hostile qui voulaient se venger de l’interpellation d’un de leurs amis, a tendu un guet-apens aux forces de l’ordre.
Vers 22 h 45 rue du 8 mai 1945, une quarantaine de trublions encagoulés, armés de barres de fer et de cocktails molotov allument une quinzaine de poubelles et incendient une voiture. Les conteneurs à ordures sont positionnés de manière à former un barrage destiné à empêcher les forces de l’ordre d’entrer dans la cité des Indes. Des tas de pierres de ballast, ramassées sur la voie ferrée voisine, sont également disposés sur la chaussée pour constituer cette barricade. Les incendies étant isolés et ne représentant aucun risque de propagation, les policiers et les pompiers décident de rester à distance.
Peu de temps après, un équipage de la brigade anticriminalité d’Argenteuil (Val-d’Oise), arrivé en renfort rue Paul-Bert, est pris à partie, essuyant des tirs de mortier et des jets de projectiles avant de parvenir à s’écarter.
À minuit et quart, une vingtaine de jeunes, voyant que le piège ne fonctionne pas, montent à l’assaut du groupe des forces de l’ordre en tirant des coups de mortier de feux d’artifice. Ils sont repoussés et dispersés par les policiers qui lancent quatre grenades incapacitantes. À minuit et demi, les pompiers ont pu prendre en charge un malade en détresse respiratoire rue André-Malraux. Et à 1 h 45, le calme est revenu dans le quartier et les forces de l’ordre ont quitté les lieux.
Selon nos informations, les jeunes gens du quartier auraient organisé ce guet-apens pour se venger de l’arrestation d’un homme originaire du quartier par les policiers du Val-d’Oise. Lundi vers 23 heures, ils avaient pris en chasse le conducteur d’un scooter. Le suspect, s’était réfugié rue Georges-Méliès. Un attroupement de jeunes gens hostiles avait tenté de s’y opposer. L’arrivée des renforts et un tir de lanceur de balle de défense et de deux grenades avaient permis aux policiers de quitter les lieux avec leur suspect.
Les incidents se multiplient entre les bandes des quartiers sensibles des Yvelines et les forces de l’ordre depuis quelques jours. Les villes de Chanteloup-les-Vignes, Mantes-la-Jolie, et Trappes sont particulièrement montrées du doigt depuis le début de l’état d’urgence sanitaire pour le non-respect des mesures de confinement et une agressivité envers les policiers qui sont chargés de faire respecter ces mesures.
Toujours durant cette nuit de mardi à mercredi à Mantes-la-Jolie, une patrouille a essuyé des projectiles lancés par une vingtaine de personnes hostiles. Les fonctionnaires ont riposté d’un coup de lanceur de balle de défense (LBD) et de deux tirs de grenades lacrymogènes. Dans le même temps à Versailles, dans le quartier Jussieu, une dizaine de personnes a jeté des pierres en direction de la police. […]

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Nogent-sur-Oise et Compiègne (Oise) : C’est beau les feux d’artifice !

Oise Hebdo / lundi 13 avril 2020

Plusieurs agents de la police nationale ont été pris à partie à Nogent-Sur-Oise dimanche 12 avril. Ils ont essuyé des tirs de mortiers artisanaux – des feux d’artifice détournés de leur objet inital – rue Saint-Exupéry, dans la soirée.
Ce n’est pas la première fois que la police est prise à partie à coups de mortiers artisanaux dans l’Oise. Des attaques similaires ont eu lieu par deux fois à Compiègne depuis le début de l’année, dont une fois au tout début du mois d’avril. Mais c’est la première fois qu’une agression de ce type est recensée – et filmée – dans l’agglomération creilloise.

même torchon / lundi 6 avril 2020

Les policiers de Compiègne ont été une nouvelle fois pris pour cible. Des agents de la police municipale et de la police nationale ont essuyé des tirs de mortiers artisanaux au Clos des Roses jeudi 2 avril, ainsi que vendredi 3.
Ils ont également subi des jets de pierre « par une trentaine d’individus », précise le maire de la ville Philippe Marini, dans un communiqué. Les policiers ont dû riposter par flash-ball. » […]

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Rillieux-la-Pape (Rhône) : La poubelle en feu pour attirer les flics

Le Progrès / dimanche 12 avril 2020

Le secteur des Alagniers, à Rillieux, a connu un coup de chaud dans la nuit de samedi à dimanche. Une poubelle remplie de planches a brûlé au milieu de l’avenue de l’Europe.
Plusieurs palissades de chantier ont été renversées sur l’avenue et des vitres d’arrêts de bus ont volé en éclat. La police est intervenue et a essuyé des jets de projectiles. Il n’y a pas de blessés mais un véhicule est endommagé. Ce sont entre 15 et 20 personnes qui ont été dispersées par les forces de l’ordre. Une enquête est en cours.

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Pantin et Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis) : Les vieilles méthodes qui marchent à tous les coups…

Le Parisien / vendredi 3 avril 2020

Plusieurs tirs de mortiers ont retenti dans la nuit de jeudi à vendredi à Pantin, cité Scandicci, située en bordure du périphérique. Une quinzaine de personnes ont tendu un guet-apens à la police selon une méthode éprouvée. Ils ont mis le feu à des poubelles puis lorsque les forces de l’ordre et les pompiers sont intervenus ils leur ont lancé les engins pyrotechniques.
Une demi-douzaine de mortiers ont été retrouvés au sol. L’îlot Scandicci construit autour d’une dalle et de coursives forme un labyrinthe qui rend les incursions de la police difficile. C’est aussi un point de deal très actif en temps normal. Au cours de l’intervention, un fonctionnaire de police a été blessé. Il souffre d’acouphènes consécutifs à l’explosion des engins. Un homme de 19 ans a été interpellé et placé en garde à vue. Ce suspect originaire de la cité avait déjà fait l’objet de contrôles de police ces derniers jours pour non-respect du confinement.
Avec ce nouvel incident, il sera déjà poursuivi pour mise en danger de la vie d’autrui. Un délit mis en œuvre lorsqu’une personne commet pour la troisième fois une infraction au non-confinement. Avec une convocation devant le tribunal correctionnel à la clé.
D’autres violences ont éclaté à Noisy-le-Sec, cette même nuit. Là aussi des tirs de mortier ont été entendus, mais aucun blessé n’est à déplorer. Il n’y a pas eu d’interpellations. […]

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Grenoble : Nuit agitée pour les condés

France Bleu / dimanche 5 avril 2020

Les policiers nationaux de Grenoble auraient préféré une soirée de routine, sans faits marquants à gérer. Hier soir, c’est tout le contraire qui s’est déroulé à Grenoble. Appelés pour des jets de pétards et des arbres en feu au parc Jean Verlhac, ils ont été ciblés par un tir de mortier à leur arrivée. Plus tard, un homme a refusé d’obtempérer lors d’un contrôle et a percuté le véhicule des policiers.
Les policiers sont appelés en début de soirée, vers 21h30, pour des jets de gros pétards et des arbres incendiés dans le parc Jean Verlhac à Grenoble. A l’arrivée des fonctionnaires de police sur place, ils sont rapidement la cible d’un tir de mortier, qui ne fera aucun blessé, à plus de 50m de distance.
Les pompiers sont également appelés. Ils restent à l’écart dans un premier temps mais n’interviendront pas car aucun réel incendie ne sera au final constaté. Les auteurs de ce tir de mortier n’ont pas été interpellés.
Plus tard dans la soirée, aux alentours de 22h30, une équipe de police va pour contrôler un homme de 32 ans en voiture sur le cour Jean-Jaurès. L’individu refuse et fonce en direction du véhicule des policiers, à l’arrêt au moment des faits. L’avant de la voiture est totalement enfoncé et il n’y a aucun blessé. Il est rapidement interpellé, puis placé en garde à vue pour dégradation volontaire de bien public, défaut de permis de conduire et refus d’obtempérer.

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Baugé (Maine-et-Loire) : Ils ne baissent pas les bras

Ouest-France / vendredi 3 avril 2020

[…] Dans la soirée de mercredi 1er avril, les gendarmes de la communauté de brigades de Noyant, Vernantes et Baugé se sont fait accompagner par ceux du peloton de surveillance et d’intervention (Psig) de Saumur pour mettre fin à des nuisances à Baugé.
En dépit de toutes les règles liées à l’épidémie actuelle de Covid-19, un duo de Baugeois s’adonnait à un rodéo à scooter. Verbalisés pour cette raison et pour le non-respect du confinement, ils se sont également laissés aller à des outrages, selon la gendarmerie.
L’affaire aurait pu ou dû s’arrêter là. Mais, dans la nuit, un mystérieux incendie a frappé un véhicule de la police municipale de Baugé. L’enquête a été rapide, facilitée par les images de la vidéosurveillance. Elle a permis de remonter sur les auteurs : toujours le même duo.
Interpellés jeudi 2 avril, ils ont été jugés en comparution immédiate, ce vendredi 3 avril à Saumur. L’un des protagonistes, âgé de 34 ans, a écopé de deux ans de prison dont un ferme, ainsi que d’une amende de 1 200 € pour non-respect du confinement en réitération. Son acolyte, âgé d’une trentaine d’années, a pris un an de prison dont quatre mois ferme et 1 000 € d’amende pour les mêmes raisons. […]

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Toulouse :  Les flics se font caillasser le maire veut le couvre-feu

La Dépêche / jeudi 16 avril 2020

Ce jeudi soir, des policiers ont été pris pour cible dans le quartier de La Reynerie, secteur du Mirail, à Toulouse. Il était environ 22 h 15 lorsqu’une patrouille a voulu contrôler les attestations de sortie d’un groupe de jeunes en faction au pied d’un immeuble. Mais ils ne l’ont pas entendu ainsi. Très vite, des projectiles ont fusé entre le cheminement Jean-Gallia et la rue Erik-Satie. Les forces de l’ordre ont dû faire usage de gaz lacrymogènes pour pouvoir s’extirper de cette situation particulièrement tendue. Personne n’a été blessé, ni d’un côté, ni de l’autre.
En revanche, le véhicule sérigraphié a été endommagé par les cailloux lancés. Aucune interpellation n’a été enregistrée. […]
Cet incident a été vivement condamné par Jean-Luc Moudenc, le maire de la ville, qui envisage la mise en place d’un couvre-feu. […]

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Béziers (Hérault) : Comité d’accueil pour les flics

France Bleu / jeudi 2 avril 2020

Dans la nuit de mercredi à jeudi, vers 3 heures du matin, deux équipages de policiers biterrois se rendent dans le quartier sensible de la Devèze sécuriser l’intervention des pompiers appelés pour un feu de véhicule. Ils arrivent les premiers, mais sont bloqués par un rocher placé au milieu de la rue . Il s’en suit des jets de pierres de toute part, lancées par « une quinzaine d’individus qui avaient préparé leur coup, un guet-apens, » selon une source policière.
Des renforts arrivent rapidement rétablissent le calme et permettent aux pompiers d’éteindre le feu. Pas d’ arrestation. Aucun  policier n’a été blessé mais il y a des dégâts essentiellement de carrosserie sur les deux véhicules. […]

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Montereau-Fault-Yonne (Seine-et-Marne) : Solidarité en actes

La Républicain de Seine et Marne / mardi 14 avril 2020

Le soir du vendredi 10 avril, les policiers de Montereau-Fault-Yonne ont contrôlé à Surville un jeune individu qui n’avait pas d’attestation pour sortir. Ce dernier, appelant à l’émeute, s’est alors rebellé, se montrant menaçant et violent. Très vite, les forces de l’ordre ont été encerclées par un groupe d’individus hostiles. La police municipale et la police nationale ont été ciblées par des jets de projectiles. Par chance, il n’y a ni blessé ni dégât matériel. Le suspect dépourvu de sa dérogation de sortie a pris la fuite. Une enquête est en cours. Il n’y a pas eu d’interpellation pour le moment.

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Meyzieu (Rhône) : Il vise bien ! 

Le Progrès / jeudi 9 avril 2020

Les policiers ont été victimes de violences mardi après-midi alors qu’ils effectuaient des contrôles dans le cadre des mesures de confinement à Meyzieu.
Vers 15 h 30, un adolescent de 14 ans a été arrêté place Jean-Monnet. À l’occasion du contrôle, il est soupçonné d’avoir jeté des projectiles sur les forces de l’ordre depuis le toit d’un immeuble. Onze policiers nationaux et municipaux ont été visés, quatre véhicules ont été dégradés.

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EPM de Lavaur : Dis à la matonne qu’est ce que t’en penses de son travail

extrait de La Dépêche du Midi / 11 avril 2020

Hier matin, une surveillante a été agressée par une détenue âgée de 14 ans à l’Etablissement Pénitentiaire pour Mineurs (EPM) de Lavaur.
C’est en réintégrant sa cellule au retour de la promenade que la mineure s’est jetée sur la surveillante. Cette dernière a été conduite aux urgences du centre hospitalier de Lavaur : elle souffre d’une fracture du nez et de nombreuses contusions nécessitant un arrêt de travail initial de 10 jours. […]

 

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