Brescia (Italie) : La liberté n’a pas de papiers. Toujours complices et solidaires

Round Robin / mercredi 16 octobre 2019

Juan est un compagnon à nous, un complice à nous, Juan a été arrêté le 22 mai, après plus de deux ans de cavale ; poursuivi par à cause de quelques condamnations à purger en taule, Juan a choisi la fuite, la liberté, sans doute en préférant le bleu du ciel et le vert des forêts à la tristesse du cachot.

Parmi les nombreuses actions dont il est inculpé, le Parquet de Venise l’accuse d’avoir participé à l’action qui visait le siège de la Ligue du Nord à Trévise, une attaque à l’explosif. L’État, ses apparats répressifs et les médias officiels ont appelé cela un attentat terroriste, pour nous cela reste une action directe.

Ceci dit, cela ne nous intéresse pas de savoir si Juan a été complice et auteur de cette action, cela ne nous intéresse pas de savoir de quelle façon ce bâtiment a été endommagé, nous voyons cette attaque comme un acte d’amour, un amour qui a brisé des murs et des vitres d’un lieu infâme, un amour qui a donné à nouveau de la dignité à ces murs qui auraient demandé à être libérés pour toujours.

Politiciens et laquais de toute sorte jacassent de terrorisme, mais qui est le vrai terroriste ? Qui se félicite de posséder le monopole de la violence si ce n’est pas les États assassins, partout ?

« L’État et le capital sont les plus grands criminels, ils enfreignent même leur lois, ils volent avec les impôts, tuent avec la guerre et le travail salarié, les immigrés repoussés en mer et dans les camps, ici en Europe ou en Afrique, ils polluent de façon irréversible l’homme, les animaux et la planète Terre ; tout cela pour leur gain et leur pouvoir. »
Nous nous reconnaissons sans doute ni incertitude aucune dans ces quelques mots, qui font partie de la revendication envoyée aux médias après l’attaque au local de la Lega, on n’aurait pas pu écrire mieux, en quelques lignes. Ces quelques lignes nous indiquent dans quelle direction il faut frapper, dans quelle direction attaquer la machine, pour disloquer un système inique et autoritaire, en échappant ainsi au cadre d’un pouvoir qui nous veut coincés au beau milieu d’une guerre entre pauvres.

Juan a toujours lutté contre le capitalisme, Juan a toujours été du côté des exploités, Juan a toujours participé aux luttes pour la libération de la Terre… c’est pour cela que nous sommes à côté de Juan, c’est pour cela que nous le considérons comme un compagnon à nous et le soutenons avec ce même courage que lui-même a toujours mis dans la lutte.

« Sans aucun remord, j’assume ma fuite, en tant qu’action de reprise de ma liberté, ce qui dépasse toute autorité et toute loi. »
Juan Antonio Sorroche

Compagnons et compagnonnes anarchistes

 

Pour lui écrire :

Juan Antonio Sorroche Fernandez
C.C. di Terni
Strada delle Campore, 32
05100 – Terni (Italie)

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