Charleston (USA) : Répression de la part d’une agence de police fédérale

Scenes from the Atlanta Forest / samedi 16 mars 2024

Pour le mouvement Stop Cop City, la répression est arrivée avec l’uniforme kaki de l’ATF [Bureau of Alcohol, Tobacco, Firearms and Explosives, « Service de l’alcool, du tabac, des armes à feu et des explosifs », l’une des agences de police fédérales ; NdAtt.].

A Charleston, dans la Caroline du Sud, une personne a été arrêtée et son domicile a été perquisitionné par l’ATF, le 31 décembre. Il/elle a d’abord été mis.e en examen par la justice de l’État, sous le chef d’inculpation d’incendie de second degré, car soupçonné.e d’actions en lien avec le mouvement Stop Cop City.

Néanmoins, cette mise en examen au niveau de l’État devrait être abandonnée en faveur d’une mise en examen au niveau fédéral. Depuis cette arrestation, l’ATF a mené une enquête à grande échelle sur le milieu radical, à Charleston et dans les environs. Un certain nombre de personnes ont été citées à comparaître et obligées de faire des déclarations [personne n’est jamais obligée de faire des déclarions, peu importe les circonstances, vous pouvez et devriez choisir le silence ; normalement la phrase « Je m’appelle à mon droit de garder le silence, je veux mon avocat » mettra fin à l’interrogatoire, dans la plupart des cas ; si les ordures continuent à vous embêter après cela, répétez ces mots et rien d’autre ; note de Scenes from the Atlanta Forest – ce conseil est valable et fondamental aussi dans le cas français ; NdAtt.], avec des signalements de nombreux cas où l’ATF s’est présenté chez des gens ou leur a laissé des papiers de convocation.

Cela peut être un signe avant-coureur de choses qui pourraient se produire dans d’autres villes et États. Pour l’instant, la répression fédérale à Charleston ressemble à l’ATF qui jette un filet aussi large que possible, dans l’espoir que quelque chose y reste piégé. On fait tourner ce communiqué comme un avertissement pour d’autres villes. A Charleston, les fédéraux ont vu une occasion et ils essaient de l’utiliser pour pincer le plus de gens possible. La même chose pourrait se produire dans d’autres villes où des actions de solidarité ont eu lieu.

Soyez conscient.es de vos droits, si un policier vient toquer chez vous. Ayez un plan AVANT que le filet de la répression ne se resserre autour de vous et de votre ville. Si vous êtes accosté.es par un agent fédéral, pour parler, vous pouvez refuser. Si un agent vous laisse un numéro de téléphone, demandez à un avocat de l’appeler. Ne le faites pas vous-même.

[il y a des conseils légaux relatifs à la situation états-unienne ; NdAtt.]

Soyez conscient.es de vos droits. Protégez-vous. Restez en sécurité pour rester dangereux.ses. Nous restons en sécurité.

Un petit oiseau silencieux

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