Melipilla (Chili) : Pablo Bahamondes Ortiz condamné à 15 ans

Publicacion Refractario / lundi 25 octobre 2021

Aujourd’hui, mercredi 20 octobre, le tribunal de Melipilla [ville de la banlieue sud-ouest de Santiago ; NdAtt.] a condamné notre camarade Pablo Bahamondes Ortiz, « Oso » [« ours » ; NdAtt.], à 15 ans et 1 jour de prison, pour transport d’armes.

Pour celles/ceux qui s’engagent dans le conflit contre l’État et le pouvoir, il ne fait pas de doute que la subversion ne meurt ni s’interrompt.

Propageons la destruction créatrice et renforçons le lien de complicité insurrectionnelle avec Pablo et avec tous nos camarades emprisonné.e.s, qui ne se découragent et ne se repentent pas, s’engageant dans le conflit avec conviction et dignité, un comportement de guerrier.e.s que la prison ne peut pas vaincre.

IL N’Y A PAS DE PRISON NI DE PUNITION QUI PUISSE VAINCRE LA CONVICTION SUBVERSIVE DE LUTTER CONTRE LE POUVOIR ET TOUTE AUTORITÉ !

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Multiplions les gestes de solidarité et de complicité insurrectionnelle.
Déclaration de Mónica, Marcelo, Juan, Joaquin, Francisco et Juan, avant le procès contre Pablo Bahamondes.

Publicacion Refractario / lundi 27 septembre 2021

Notre camarade Pablo Bahamondes Ortiz a été arrêté avec Herny Mendez (aujourd’hui prisonnier dans l’ex-pénitencier de Santiago) et Hugo Moraga (en liberté, après un procès abrégé qui l’a condamné à 3 ans), le 8 septembre 2018, pendant qu’ils se trouvaient dans un véhicule, dans le cadre d’une enquête concernant un attentat à l’ explosif qui avait eu lieu en avril 2017, contre la Corporation d’assistance judiciaire de Melipilla et pour lequel le parquet demande 13 ans de prison. En plus, dans ce véhicule la police a trouvé plusieurs armes artisanales, raison pour laquelle Pablo est accusé de fabrication, transport et port d’armes et de munitions, dans le cas spécifique 6 fusils de chasse, 1 boîte de cartouches, 1 revolver et 12 balles, ce pour quoi le Parquet demande 23 ans, pour une requête totale de 36 ans de prisons.

Son choix et sa prise de position en faveur de la confrontation permanente, qui l’ont conduit en prison, ont été maintenus et approfondis une fois en la taule, et ils sont une contribution indéniable tant dans les luttes à l’intérieur de la prison qu’à celles qui ont lieu à l’extérieur de ces murs, sans interruptions et sans relâche. Cette façon de comprendre et de mener sa vie en prison rompt avec l’image passive du prisonnier victime, qui le place dans la position de simple bénéficiaire de l’aide solidaire, et au contraire elle met le camarade dans la position d’un sujet actif dans la proposition d’initiatives différentes et conflictuelles, comme la grève de la faim que nous avons menée ensemble pendant 50 jours, pour exiger l’abrogation de la modification de la Loi 321 et la libération de notre camarade Marcelo Villarroel.

C’est à partir de cette position combative que, en tant que prisonnier.e.s anarchistes et subversif.ve.s, nous lançons un appel à la solidarité avec Pablo, lors du procès qui commencera le 27 septembre, en utilisant tous les moyens à notre disposition et toute notre imagination, de façon à créer constamment des initiatives en complicité, et de façon à porter des coups durs au pouvoir.

« Pourquoi on exige de nous que nous soyons pacifiques jusqu’à la mort ? Pourquoi ne pouvons-nous pas utiliser la violence contre eux ? Pourquoi ne pouvons-nous pas le faire ? Si nous avons le peuple mapuche comme ancêtres, ils ont repoussé les lâches Espagnols à la pointe de leurs lances. »
Luisa Toledo

Chaque action de solidarité, en plus d’être un soutien au camarade qui se trouve dans « le box des accusés » de l’inquisition démocratique du capital, est aussi un pas de plus dans le renforcement des positions d’opposition à toute expression du pouvoir. Elle est la matérialisation d’idées et de propositions qui soulignent qu’un.e camarade en prison n’est jamais seul.e. Elle est une attaque directe contre les juges et les procureurs, dans la mesure où la pratique de la solidarité parle un autre langage, qui détruit leurs sentences et leurs accusations, en déplaçant l’attention loin de leurs salles d’inquisition et de leurs dossiers d’enquête.

Par conséquent, chaque geste de solidarité représente un geste de guerre, qui fait savoir aux puissants que s’ils essayent d’enterrer notre camarade pour des années, nous réagirons en les frappant là où ça fait le plus mal et que nous répondrons durement à toute agression portée à notre encontre, toujours, sans oubli ni amnésies temporaires, car comme nous l’avons dit avec le cœur et clairement : l’impunité de ceux qui nous gouvernent n’est pas éternelle !

Liberté pour Pablo Bahamondes et pour tou.te.s les prisonnier.e.s de la guerre sociale !
Jusqu’à la destruction du dernier bastion de la société carcérale !
Que les prisons explosent !
Tant qu’il y aura de la misère, il y aura de la rébellion !

Mónica Caballero
– Centro de Detención Preventiva San Miguel, Santiago.
Juan Aliste
Juan Flores
Marcelo Villarroel
Joaquin García
Francisco Solar
– Complejo Penitenciario, La Gonzalina, Rancagua.

Fin septembre 2021,
territoire dominé par l’État chilien.

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