Des mauvais moments pour les bleus (mi-mai 2021)

Rive-de-Gier (Loire) : En plein dans le mille !

Le Parisien / vendredi 14 mai 2021

L’équipage s’était initialement déplacé pour un tapage nocturne, puis la situation a dégénéré. Victime d’un jet de projectile dans la nuit de jeudi à vendredi à Rive-de-Gier (Loire), un policier se trouve actuellement en réanimation. Son pronostic vital est engagé, a précisé ce vendredi Cédric Esson, le directeur départemental de la sécurité publique de la Loire, lors d’une conférence de presse. Les auteurs de l’agression, eux, sont en fuite.

Ce fonctionnaire de police âgé de 50 ans est intervenu vers 00h20 à Rive-de-Gier, avec des collègues, afin de constater la présence d’un groupe de perturbateurs sur la voie publique. Ces derniers étaient accusés de tapage nocturne, dans le quartier du Grand pont, selon Vincent Bony, le maire PCF de Rive-de-Gier, qui a dit auprès de l’AFP « condamner fermement cette agression inacceptable ».

Le petit groupe composé d’une quinzaine de personnes a vivement réagi à l’arrivée des policiers, composé d‘un équipage de trois fonctionnaires du commissariat de Saint-Chamond chargés de veiller à l’application du couvre-feu. Visiblement « alcoolisés », selon Cédric Esson, ces individus leur ont lancé des projectiles, notamment des bouteilles, morceaux de parpaings et canettes en aluminium, en les prenant à partie. Les fonctionnaires ont riposté en utilisant des grenades lacrymogènes, indique une source policière au Parisien.

Selon le procureur adjoint de la République de Saint-Etienne, André Merle, également sollicité par l’agence de presse, « les individus ont dans un premier temps refusé de partir, invoquant l’Aïd (la fête musulmane qui marque la fin du ramadan), puis lancé des projectiles en direction des policiers ».

C’est au milieu de ces heurts que le brigadier-chef, qui aurait tenté de rejoindre son véhicule pour se mettre à l’abri, a reçu un projectile, au niveau de la pommette droite, provoquant une perte de connaissance. Ses collègues, qui allaient amorcer un repli, l’ont trouvé inerte, allongé au sol.

[…] Souffrant d’un hématome sous-dural, le policier a été transféré à l’hôpital Nord de Saint-Etienne et se trouve aujourd’hui dans un service de réanimation. « Il a subi dans la nuit une intervention au service neurologique du CHU de Saint-Etienne », a précisé à l’AFP un représentant du syndicat Unité SGP Police-FO. […]

Les auteurs présumés du jet de bouteille, quant à eux, ont pris la tangente juste après les violences. Une enquête pour « violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique » a été ouverte, mais aucune arrestation n’a été effectuée pour le moment. L’auteur du tir qui a blessé le fonctionnaire de police risque dix ans de prison, a rappelé le procureur adjoint de la République de Saint-Etienne.

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Saint-Quentin-Fallavier (Isère) : La voiture d’un maton incendiée

Le Dauphiné Libéré / samedi 15 mai 2021

C’est le mirador qui a donné l’alerte. Vers 22 h 30 ce samedi 15 mai, l’agent en poste a aperçu un départ de feu derrière le mess réservé au personnel du centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier. Il a rapidement été établi qu’il s’agissait d’une voiture incendiée, celle d’un agent, stationnée sur le parking clôturé qui est réservé aux membres du personnel.

Les sapeurs-pompiers de Saint-Quentin-Fallavier sont aussitôt intervenus afin d’éteindre le feu et d’éviter sa propagation à d’autres véhicules ou même au bâtiment du mess.
Les gendarmes se sont également rendus sur place pour procéder aux premières investigations. Les enquêteurs ont ainsi constaté qu’un second véhicule avait été roulotté.

Selon les informations du Dauphiné Libéré, cet incident survient au lendemain d’une agression. Vendredi 14 mai, en fin de journée, des individus encagoulés sont arrivés aux abords de ce même parking du centre pénitentiaire, caillassant des agents et leurs véhicules, avant de prendre aussitôt la fuite. Prévenus, les gendarmes étaient intervenus pour là aussi faire les constatations et recueillir les témoignages de deux agents, très éprouvés.

Alors que les investigations ne font que débuter, un important dispositif de gendarmerie a été déployé pour la nuit autour du centre pénitentiaire, ainsi que sur les différents axes routiers.

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Paris : Si je ne peux pas caillasser les bleus, c’est pas ma fête !

Le Parisien / dimanche 2 mai 2021

La « rave party » n’aura pas duré longtemps. Samedi soir, 300 fêtards se sont retrouvés au parc de Bercy, sono crachotante, bière à la main et masque sous le menton. Mais la fête sauvage a rapidement été interrompue par l’intervention des forces de l’ordre.
Des échauffourées ont rapidement éclaté entre les deux camps. Des projectiles ont été lancés en direction des policiers qui ont répliqué avec des gaz lacrymogènes et des tirs de LBD. « Les forces policières, c’est que de la violence. Ils sont armés et nous non », s’indigne un participant, dénonçant une intervention « démesurée ». « On revendique juste la fête libre », assène-t-il.
Trois personnes ont été interpellées dont l’organisatrice présumée de l’événement. La jeune femme a été placée en garde à vue. Le matériel sono a été saisi.

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Haut-Corlay (Côtes-d’Armor) : Teufeurs contre flics

France Bleu / samedi 1er mai 2021

La rave-party aura finalement duré deux heures. Après une installation vers 23 heures vendredi 30 avril sur la commune du Haut-Corlay (Côtes-d’Armor), la musique a été coupée vers 1 heure du matin. Plus de 500 teufeurs étaient présents sur place. Du matériel a été saisi mais aucune personne n’a été interpellée. « On attendait beaucoup plus de personnes, probablement plusieurs milliers« , réagit Hélène Croze, directrice de cabinet du préfet des Côtes d’Armor, « pour prévenir la venue de nouveaux participants, les gendarmes sont intervenus sur site pour saisir le son vers 1h30« .

Sept gendarmes ont été agressés durant un affrontement avec des teufeurs, cinq d’entre eux ont été blessés et transportés à l’hôpital de Saint-Brieuc, avec, parmi eux, un colonel de gendarmerie. « Ils ont été pris pour cible par les participants et violemment attaqués« , poursuit Hélène Croze. 300 infractions Covid ont été réalisées sur place mais également quatre infractions pour détention de stupéfiants et deux délits de conduite sous stupéfiants. « 65 gendarmes restent présents sur site, et des contrôles sont effectués sur les axes en amont pour s’assurer qu’aucun nouveau participant ne tente de venir sur le site occupé » ajoute la directrice de cabinet. 

Au total, 500 fêtards se sont réunis vers 23 heures après un jeu du chat et de la souris avec les forces de l’ordre. Un cortège de dizaines de voitures, fourgon et camping-cars s’était élancé vers 19 heures depuis Langueux, près de Saint-Brieuc. Les jeunes conducteurs venaient du Gers, des Pyrénées Atlantique et de tout l’Ouest de la France.

Après plusieurs heures à tenter de semer les forces de l’ordre, ils ont fait un premier arrêt à Cohiniac, à une vingtaine de kilomètres au sud de Saint-Brieuc, vers 21 heures. Sur un place, un agriculteur qui surveillait son champ avait déposé un amas de lisier. Les teufeurs ont ensuite repris la route avant de s’installer sur la commune du Haut-Corlay, malgré des contrôles de gendarmerie.  […]

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Cannes (Alpes-Maritimes) : Barbecue au poste de la municipale

20 Minutes / lundi 10 mai 2021

La tension ne semble pas vouloir retomber. Depuis la soirée de jeudi, particulièrement agitée à la Frayère après des saisies de cannabis et l’interpellation d’un dealer présumé, ce quartier sensible de l’ouest de Cannes vit au rythme de nouveaux incidents. Après de nouveaux jets de pierre, samedi sur des véhicules des forces de l’ordre, dimanche soir, plusieurs feux de containers ont nécessité l’intervention des secours. L’un d’eux avait été positionné juste devant le poste de police municipale dont la façade a été calcinée.

« Ça a commencé dès 20 h 30, avec un groupe d’individus masqués ou cagoulés qui ont mis le feu à plusieurs poubelles, a raconté à 20 Minutes, ce lundi matin sur place, Yves Daros, le directeur de la police municipale de Cannes. Pour notre poste de police, on va appliquer ‘la théorie du carreau cassé’. On va tout de suite passer un coup de karcher et un coup de peinture et ce sera terminé dans la journée ».

Ces dernières heures, on ne parle en tout cas que de ça dans ce quartier de la cité des festivals, à quelques kilomètres de la Croisette, qui bénéficie, depuis 2018, d’une « opération de requalification urbaine » d’envergure, portée notamment par la ville et la communauté d’agglomération. « C’était redevenu tranquille, soupire cette habitante. Il y a toujours des trafics, on le sait. Mais c’est malheureux de voir éclater toute cette violence. »

Jeudi soir, certains évoquaient des scènes dignes d’une « guérilla urbaine ». Plusieurs poubelles étaient incendiées sur l’avenue des Buissons-ardents, qui longe le quartier, des véhicules de police ont été caillassés et une caméra de vidéosurveillance a été détériorée. Depuis le début, trois policiers nationaux ont été blessés, selon le syndicat Alliance 06. […]

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Fréjus (Var) : Chaos !

France Info / samedi 9 mai 2021

Fréjus se réveille ce dimanche 9 mai après une nouvelle nuit de chaos. Les échauffourées ont duré jusqu’à 3 heures du matin avant que le calme ne revienne dans ce quartier situé à cheval sur la commune de Saint-Raphaël (Var).
Bilan : 4 policiers légèrement blessés, des voitures brûlées, du mobilier urbain dégradé, une dizaine de vitrines de magasins brisées. Mais pas d’autres blessés à déplorer d’après les pompiers.
Un véhicule de la police municipale incendié était garé et vide, en marge de l’artère où se sont concentrées les violences et a été incendié au moment de la dispersion des fauteurs de trouble.
La police scientifique est sur place pour constater les dégâts. […]

Que s’est-il passé ? Dans la nuit de samedi à dimanche, plusieurs dizaines d’hommes cagoulés et masqués, environ une soixantaine, ont participé à ces violences dans le quartier de la Gabelle à Fréjus (Var).
Un véhicule de la police municipale incendié était garé et vide, en marge de l’artère où se sont concentrées les violences. La voiture a été incendiée au moment de la dispersion des fauteurs de trouble, d’après la police.
Certains habitants ont filmé les scènes. Dans cette vidéo prise du haut d’un appartement, on distingue une rue presque complètement barrée par les flammes, des véhicules sont incendiés et du mobilier urbain.
Lassés par ces nuisances sonores, certains habitants ont appelé la police qui a été prise à partie.
Sur place, les fonctionnaires de police ont essuyé des jets de projectiles. Ils ont dû appeler des renforts pour faire face à ce déchaînement de violences urbaines.
Dans ces différentes vidéos prises la nuit dernière et partagées sur YouTube, on entend des tirs d’artifices, on voit également des feux de poubelles, des voitures en flammes, des vitrines de magasins fracassées. […]

D’après le procureur de Draguignan, Patrice Camberou, contacté ce dimanche matin, ce sont des répliques à des actions de lutte contre le trafic de drogue.
Le magistrat précise que les caméras de vidéosurveillance sont systématiquement détruites depuis quelques semaines dans ce secteur. Des violences récurrentes à Fréjus : les 16 et 25 avril derniers, ainsi qu’en mars, ce quartier avait déjà subi des actes similaires. […]

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Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) : Si, les vidéos mettent des gens dans la merde

France Bleu / jeudi 6 mai 2021

En marge d’une manifestation de lycéens, ce mercredi devant la cité scolaire de Saint-Nazaire, une femme de 38 ans a tagué un véhicule de police. Surprise par les forces de l’ordre, cette Nazairienne a alors tenté de retourner la bombe aérosol contre un agent avant de le frapper « violemment au tibia« . Elle a finalement été interpellée quelques heures avant un lycéen, soupçonné d’avoir jeté des projectiles sur les policiers.

La trentenaire arrêtée par les enquêteurs de la sûreté urbaine, rue Pierre de Coubertin, a été dans un premier temps placée en garde à vue avant d’être déférée en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Saint-Nazaire. Soupçonnée de violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique et de dégradations volontaires de bien public, cette femme a finalement obtenu un délai d’un mois de la Justice pour préparer sa défense.

Au lendemain de ces violences, une autre personne a été interpellée. Accusé d’être l’auteur « de violences répétées par des jets de projectiles » en direction des forces de l’ordre, un lycéen majeur a été placé en garde à vue. L’homme, déjà connu des services de police, avait été filmé par un témoin de la scène. La vidéo s’était ensuite retrouvée sur les réseaux sociaux et avait été reprise par la chaîne d’information en continu, CNews.

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Quetigny (Côte-d’Or) : Les gendarmes vont voir les scooters en feu et… leur bagnole brûle !

France Bleu / dimanche 9 mai 2021

Une voiture de la gendarmerie a été retrouvée consumée par les flammes à Quetigny (Côte-d’Or), ce dimanche 9 mai 2021. Les gendarmes ont été appelés pour un feu de scooter près de l’avenue du Cromois, vers 17 heures. C’est trois minutes après être sortis du véhicule qu’ils le découvrent en train de brûler.

Aucun gendarme n’a été blessé. Quant au Peugeot Partner, il n’a mis que quelques minutes à être ravagé par le feu, selon les enquêteurs. Des investigations sont en cours, la piste criminelle est pour l’instant privilégiée. Aucun lien n’est établi, à ce jour, avec les violences qui ont eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche dans les quartiers dijonnais des Grésilles et de Junot, ainsi qu’à Chenôve.

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Yvelines : Aucune trêve pour les flics !

Le Parisien / lundi 10 mai 2021

Aucune trêve sur le front des violences urbaines. Ce dimanche et la nuit qui a suivi ont été émaillés de violences contre les forces de l’ordre à plusieurs endroits du département, suivant la tendance bien établie depuis plusieurs mois.

Aux Mureaux, un major de police a été blessé après que le véhicule dans lequel il se trouvait a été visé par des jets de projectiles dans le quartier des Musiciens. Il a été touché au visage. Selon le rapport rédigé par les fonctionnaires, leurs agresseurs étaient âgés d’une dizaine d’années…

À Poissy, en plein après-midi, une équipe de la police municipale a été attaquée à deux pas du centre-ville alors qu’elle intervenait pour une affaire banale au domicile d’un riverain.

Un peu plus tard dans la soirée, les tirs de mortier d’artifice ont éclaté. À Élancourt, peu avant minuit, des inconnus ont visé une voiture de police en se positionnant sur le toit d’un immeuble. Grâce à la portée de ces engins qui peuvent grièvement brûler ou blesser leurs victimes, les auteurs ont eu le temps de s’enfuir avant que les policiers ne grimpent sur le toit.

Puis, vers 0h30, c’est une équipe de la Bac qui a subi une salve de mortiers alors qu’elle sécurisait l’intervention des pompiers square Wallon. Il n’y a pas eu de blessé.

Depuis plusieurs mois, les policiers sont confrontés à des violences urbaines qui font rage quasiment toutes les nuits, notamment dans le secteur de Saint-Quentin-en-Yvelines. Une situation difficilement explicable qui suscite la lassitude et la colère dans les rangs des forces de l’ordre, déjà plombées par un contexte national difficile.

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Val-d’Oise : Tout le monde se rue sur les bleus

Le Parisien / samedi 9 mai 2021

Des représentants des forces de l’ordre ont été malmenés ces derniers jours dans le Val-d’Oise. Un quotidien malheureusement récurrent mais contre lequel le gouvernement a décidé de se mobiliser. Dimanche en fin d’après-midi, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin est venu rencontrer des policiers d’Herblay et de Sarcelles, réunis pour l’occasion à Cergy. Ces agents, sous le choc, avaient été la cible de menaces dans des circonstances complètement différentes.

Vendredi soir tout d’abord, un équipage est venu en renfort dans le quartier des Doucettes, afin d’assister des collègues chargés d’intervenir dans un dossier de garde d’enfants. Il s’agissait de mettre en sécurité des petits faisant l’objet d’une mesure de placement. Les policiers du commissariat de Sarcelles, venus en soutien ont été les cibles de tirs de mortiers peu avant minuit. La scène a été filmée et diffusée sur les réseaux sociaux, assortie d’appels à la violence. Une enquête a été ouverte. Les fonctionnaires n’ont pas été blessés mais leur véhicule est endommagé.

Dans la nuit de vendredi à samedi, vers 3 heures du matin, c’est à Herblay-sur-Seine qu’une autre attaque se déroulait. Alors qu’ils tentaient de contrôler une voiture occupée par deux femmes, des policiers voient le véhicule prendre la fuite. Ils le prennent en chasse jusqu’au secteur dit du « Trou-Poulet », sur un terrain occupé par la communauté des gens du voyage. Les deux femmes se garent et descendent de voiture. Les policiers les suivent alors à pied mais ils sont aussitôt pris à partie par une vingtaine de personnes. Les fonctionnaires se replient à l’intérieur de leur véhicule. Ce qui n’arrête pas vraiment les violences puisque la voiture sera secouée, frappée et caillassée. Usant de moyens de désencerclement, la patrouille réussira finalement à éloigner les agresseurs et à quitter les lieux. Un seul agent a été légèrement blessé mais tous sont très choqués par la scène. Sur place, un homme de 26 ans, particulièrement actif dans l’agression, a pu être interpellé. Il a été déféré dimanche devant le parquet du tribunal de Pontoise et placé en détention préventive pour tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’autorité publique. […]

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Rillieux-la-Pape (métropole de Lyon) : Les flics tombent dans un traquenard

Le Progrès / dimanche 9 mai 2021

Les policiers ont de nouveau été pris pour cible à Rillieux-la-Pape, lors de deux incidents survenus samedi et dans la nuit de samedi à dimanche. Il était 18 h 30 lorsqu’un premier incident s’est produit au niveau de l’avenue du Général-Leclerc. Deux équipages, l’un de la police nationale, l’autre de la police municipale, ont essuyé des jets de projectiles. Les voitures des forces de l’ordre ont été sérieusement abîmées mais aucun policier n’a été blessé. Les policiers ont riposté en utilisant des grenades lacrymogène et de désencerclement.

Dans un second temps, il était 1 h 30 lorsque la police a reçu un appel signalant des dégradations en cours commises sur une voiture, rue Michelet, dans le quartier des Alagniers. Un équipage de police municipale s’est rendu sur place. Mais il s’agissait en fait d’un guet-apens.
À leur arrivée, les policiers ont été bloqués par un véhicule mis en travers de leur chemin. Ils se sont retrouvés face à une dizaine de personnes armées de barres de fer et ont essuyé des jets de pierres. L’une des pierres a brisé une vitre de leur véhicule et blessé un des trois policiers de l’équipage au genou. Il s’est vu délivrer une ITT (Incapacité temporaire de travail) de 5 jours. Des effectifs de la police nationale ainsi qu’une section de CRS ont été appelés en renfort pour sécuriser le quartier.

Des tags anti-police ont été découverts sur les murs de la MJC située à proximité. Tracées à la peinture indélébile, ces inscriptions comportaient des menaces nominatives envers des policiers de Rillieux.

Enfin, pour parachever la nuit, deux véhicules ont été brûlés, l’un sur un parking situé en face du 10, rue André-le-Notre et l’autre, secteur Mont-Blanc. […]

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Corbeil-Essonnes (Essonne) : Les bleus sont toujours l’équipe adverse

Le Parisien / lundi 3 mai 2021

Ce samedi soir, les habitants de Corbeil-Essonnes ont entendu de nombreux pétards et fumigènes près du stade des Tarterêts. Les spectateurs du tournoi de foot amateur de la coupe d’Afrique interquartiers (appelée « CAN ») fêtaient la victoire de leur équipe dans le match Côte d’Ivoire-Algérie. Mais vers 21 heures, les pétards se sont dirigés vers un groupe de policiers à proximité.

Quelques minutes plus tôt, deux voitures de la brigade spécialisée de terrain (BST) de Corbeil-Essonnes contrôlent un suspect au niveau du 29, avenue Léon-Blum, près d’un point de deal connu. Deux numéros plus loin, au 27, un autre homme commence à jeter des projectiles sur les policiers pour gêner l’intervention. Il prend la fuite vers le stade de foot où se joue la CAN et harangue la foule.

Les policiers le suivent. Ils font alors face à près de 200 spectateurs qui se retournent contre eux. « Et ce malgré l’intervention de deux médiateurs sur place qui essaient de les raisonner… » souffle une source policière. Ces médiateurs auraient eux-mêmes subi les réprobations de la foule.

Les spectateurs hostiles tirent au mortier et lancent des pierres sur les fonctionnaires, qui répliquent avec des grenades lacrymogènes et des tirs de lanceur de balles de défense. Ils parviennent à reculer jusqu’au parc Aimé-Césaire avant de quitter le quartier. Le calme reviendra grâce à l’arrivée de renforts. Aucune interpellation n’a eu lieu et aucun fonctionnaire n’a été blessé. […]

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Les Ulis (Essonne) : Flics et politiciens hors du quartier !

Le Parisien / mercredi 5 mai 2021

Pendant plusieurs heures, mardi soir, le quartier des Amonts aux Ulis (Essonne) a été enfumé par les gaz lacrymogènes. La soirée a été émaillée d’affrontements entre une soixantaine de personnes et les policiers, dans le secteur du Berry et des Bergères.
« Certains immeubles ont dû être évacués tellement il y avait de gaz, raconte une habitante du secteur. Les pompiers sont venus car certains ont cru à un incendie à cause de la fumée. Une famille a même dû dormir ailleurs ! » Sur les réseaux sociaux, une autre habitante se plaint d’avoir reçu une cartouche de flash-ball dans sa véranda.

Les heurts ont fait suite à l’interpellation d’un trafiquant de drogue présumé, vers 18 heures, par la brigade anticriminalité (BAC) des Ulis. Une intervention « violente », selon une habitante, qui affirme que « les policiers ont porté des coups de poing pour le faire plier dans leur voiture ».
Une heure et demie plus tard, les effectifs reviennent pour une perquisition. La situation se tend, car une vingtaine de jeunes les attendent au pied de l’immeuble.
Selon une source policière, le groupe leur aurait lancé des pierres, des parpaings et leur aurait tiré dessus au mortier d’artifice. « Les jeunes se sont interposés car la descente de police avait été musclée », nuance une habitante.

Le maire (PS), Clovis Cassan, et trois élus de la majorité municipale se trouvaient également sur place en fin de journée ce mardi pour tenter d’apaiser la situation. Ils se sont assez rapidement retrouvés encerclés par les lacrymogènes et les policiers. […]

La violence monte crescendo et atteint son apogée peu après 20 heures. Une bonne cinquantaine d’émeutiers fait désormais face aux policiers. Pour contenir la foule, une cinquantaine d’agents sont appelés en renfort.
Sur des vidéos du quartier, que nous avons pu visionner, on peut voir de nombreux policiers arriver casqués et accompagnés de chiens. Ils sont visés directement par des tirs de mortier qui explosent à leurs pieds.
« Deux policiers ont été blessés par des jets de pavés, indique une source policière. L’un s’est vu délivrer 10 jours d’ITT pour une fissure au coude. Ses muscles et ses tendons sont touchés ». L’autre a été blessé à l’avant-bras. Aucune interpellation n’a eu lieu lors de ces incidents. Le pare-brise d’un véhicule de police a été brisé. Une enquête a été ouverte et confiée à la sûreté urbaine de Palaiseau. […]

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Lyon : Voilà la cavalerie antikeufs !

extrait de Lyon Capitale / vendredi 30 avril 2021

[…] Mais quelques instant plus tard, deux motos surgissent, montées chacune par deux individus : un à l’avant, l’autre à l’arrière. Il n’y a plus qu’un seul policier dans la voiture de police. Les autres sont allés chercher une autre moto susceptible d’avoir été abandonnée suite à un rodéo dans le bois du boulevard de Balmont. Tout de suite, le policier reconnaît l’un d’eux : il s’agit du même qui les provoquait juste avant. Il est à présent à bord d’une autre moto.

Mais la situation dérape complètement quand les deux passagers arrières des motos allument des mortiers d’artifices… et les lancent sur le véhicule de police. S’ensuit une course poursuite où la police est traquée et ciblée par les tirs de mortier. L’un des tirs, lancé à moins d’un mètre, touche la vitre passager de la voiture. Après plusieurs manœuvres, les motos s’échappent. Bilan : un véhicule de police endommagé. Le policier n’a pas été blessé précise un communiqué des forces de l’ordre.

Le lendemain des faits, la BAC intervient aux adresses connues de l’individu reconnu : il n’est pas chez lui. Se sachant recherché, il s’est présenté lui-même au commissariat du 9e arrondissement mercredi 29. Il est placé en garde à vue immédiatement, et ne reconnaît que la conduite de la moto sans rodéos. Il est présenté à la police ce vendredi 30 avril. Les trois autres conducteurs courent toujours dans la nature, et ne peuvent aujourd’hui pas être identifiés, précise la police.

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Amiens : Le conteneur à poubelles pour bloquer la rue

Le Courrier Picard / samedi 15 mai 2021

La soirée du vendredi 14 mai a de nouveau connu un moment de tension quartier Sud-Est à Amiens.
Un conteneur à poubelles a été incendié au beau milieu de la rue Marcel-Paul, en arrivant par la rue de Cagny.
Les pompiers d’Amiens venus de la caserne Ferry toute proche sont intervenus. Ils n’ont pas confirmé une information faisant état d’un accueil par des jets de cailloux, mais l’intervention bien que de « routine » était toutefois tendue a-t-on appris.
Samedi 15 mai, tôt dans la matinée, les services de la Ville avaient déjà nettoyé la chaussée.

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Villefranche-sur-Saône : Et même si les flics sont allés le chercher chez lui…

Lyon Mag / dimanche 16 mai 2021

Un jeune de 16 ans s’est évadé du tribunal à Villefranche-sur-Saône ce samedi, alors qu’il allait être déféré devant un juge pour enfants rapporte Le Progrès.
L’adolescent, déjà connu des services de police, est suspecté d’avoir mis le feu à un container dans la nuit de jeudi à vendredi dans le quartier de Belleroche. Il avait été interpellé à son domicile le lendemain.
Le mineur, qui a pris la fuite par une grille de sortie utilisée le week-end selon le quotidien, est toujours recherché par les forces de l’ordre. Une enquête a été ouverte.

 

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Dijon : ACAB

Le Bien Public / vendredi 7 mai 2021

« Je déplore et je condamne », déclare ce vendredi le pasteur Landry-Ogoula, de l’église évangélique Assemblée de Dieu à Dijon.
Dans la matinée, il a découvert que contre le rideau métallique du lieu, rue Tabourot-des-Accords, avait été tagué. Ceci avec la mention « Acab […]

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Contre les yeux de la police

Reims : Le poteaux métalliques d’aujourd’hui ne sont plus ceux d’autrefois…

France Info / lundi 3 mai 2021

C’est une vidéo hallucinante qu’a envoyé un internaute à France 3 Champagne-Ardenne. Dimanche 2 mai, un individu cagoulé a tronçonné un poteau portant une caméra de surveillance, au coeur du quartier Wilson, à Reims.

La vidéo ne dure que vingt-sept secondes. On y voit un homme, cagoulé, déplacer une poubelle avant de s’attaquer, à l’aide d’une tronçonneuse, à un poteau portant à son sommet une caméra de vidéo-surveillance. Quelques instants plus tard, le poteau s’écrase au sol et l’homme se dirige vers un autre individu, cagoulé lui aussi, et qui tournait autour de la scène en scooter. […]

Selon le voisin auteur de la vidéo, « ce n’est pas la première fois que cela arrive. La caméra a été installée en décembre et ils avaient déjà fait tomber le poteau une première fois. Cette caméra gêne leur trafic de drogue ».

De son côté, Xavier Albertini, l’adjoint à la sécurité de la Ville de Reims est lui bien loin de tomber de sa chaise. « Nous avons 217 caméras de vidéo-surveillance à Reims et cela nous arrive une, deux voire trois fois par an. C’est le procédé habituel, ils utilisent une tronçonneuse thermique parce qu’il faut savoir que le mat est renforcé. C’est bien la preuve que ces caméras filment des images qui dérangent », explique-t-il. Et d’ajouter: « il y a des détecteurs de vibrations sur les caméras, tout a été filmé et même si les individus étaient cagoulés, cela nous donnera des indications. Nous avons déposé plainte et une enquête a été ouverte par la Police Nationale. De notre côté, nous réinstallerons bien sûr au plus vite cette caméra. Il faut savoir que la réinstallation de l’ensemble coûte quand même entre 7.000 et 10.000 euros. » […]

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