Chambourcy (Yvelines) : Autodafé de voitures de luxe

Le Parisien / vendredi 1er janvier 2021

Un incendie impressionnant s’est déclaré ce vendredi au petit matin au sein de la concession BMW de Chambourcy (Yvelines), située le long de la très passante RN 13. Les pompiers ont été alertés peu avant 8 heures et ont immédiatement déployé de très importants moyens pour venir à bout des flammes qui se propageaient par le toit.

Au plus fort du sinistre, près de 90 hommes étaient mobilisés. Côté matériel, huit lances ont été mises en action ainsi que deux moyens aériens : une grande échelle et le bras élévateur de 48 mètres qui avait notamment été utilisé lors des incendies de Notre-Dame de Paris en avril 2019 puis d’un bâtiment de l’usine de traitement des eaux (SIAAP) à Saint-Germain-en-Laye au mois de juillet de la même année.

Un soldat du feu a été légèrement blessé. Aucune autre victime n’est à déplorer puisque les locaux étaient désertés à cette heure du premier jour de l’année.

En fin de matinée, le sinistre était maîtrisé par les pompiers qui s’apprêtaient à mettre en place un dispositif de sécurisation des lieux et à procéder au déblaiement.

Le feu, qui semble être parti de l’arrière du bâtiment, ne s’est pas propagé aux autres constructions du voisinage mais il a ravagé 1500 mètres carrés de locaux au sein de cette concession automobile qui compte une superficie totale de 3500 mètres carrés. « Il n’y a pas eu d’évacuation et pas d’atteinte aux autres acteurs économiques », précise le maire (LR) de Chambourcy, Pierre Morange.

Au final, une quarantaine de véhicules de la marque allemande, sur la centaine qui étaient entreposés sur place, ont été détruits par les flammes. « Sans compter tous ceux qui ont été exposés aux fumées, à la mousse et à l’eau, déplore-t-on au sein de la direction du groupe Neubauer, qui gère une quarantaine de concessions représentant 18 marques de voitures.

Alertée de la situation, une grande partie de la quarantaine d’employés s’est rendue sur place en fin de matinée pour visualiser l’étendue des dégâts. « Voilà, on n’a plus de boulot », souffle une salariée, émue, avant de prendre l’une de ses collègues sous le bras. […]

L’origine de ce sinistre est pour l’heure indéterminée. L’enquête ne fait encore que commencer avec une certitude toutefois : la piste d’un incendie criminel semble nettement privilégiée. « Cela n’a pas l’air d’être accidentel, résume une source. Maintenant, il peut y a avoir différentes raisons. » Le commissariat de Saint-Germain-en-Laye est chargé de mener les investigations.

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