Des mauvais moments pour les bleus (fin avril 2020)

Maurs (Cantal) : Une vie tranquille à la campagne ? Pas pour les gendarmes !

La Montagne / lundi 26 avril 2020

Dans la nuit du samedi 25 au dimanche 26 avril, entre 3h30 et 4 heures du matin, la cour de la brigade de Maurs a été la cible de projectiles. Selon les premiers éléments de l’enquête, ces derniers seraient des bouteilles remplies de liquide inflammables, des cocktails molotov artisanaux [les fins limiers de la Montagne sous-tendent peut-être qu’ils n’ont pas été livrés par Amazon, comme à Gennevilliers ? NdAtt.].

Les militaires ne savent pas encore s’il n’y avait qu’une ou plusieurs personnes à l’origine de cette attaque. Personne n’a été touché par cette dernière et les dégâts matériels sont faibles, seule une porte a été légèrement brûlée. Une enquête a été ouverte, confiée à la brigade de recherche d’Aurillac, et les techniciens en identification criminelle ont été dépêchés sur place afin de faire des constatations. […]

selon FranceInfo de mardi 28 : 

[…] Le capitaine Jérôme Tabariès, commandant de le compagnie de gendarmerie d’Aurillac, explique : « Quatre cocktails Molotov ont été jetés. Un n’a pas explosé, un autre a brûlé mais n’a pas explosé. Un autre a fonctionné et a atterri à proximité d’une voiture, sans l’incendier. Enfin, un quatrième a heurté la porte de locaux de service et elle s’est enflammée. La porte a été noircie et a légèrement été endommagée. On s’en sort bien. Il y a peu de dégâts« . Au moment des faits, 7 militaires et leur famille étaient présents dans la caserne. […]

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Vitry-sur-Seine et Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne) : Cocktails Molotov pour les patrouilles, mortiers pour le commissariat

Le Parisien / vendredi 24 avril 2020

Deux conteneurs poubelles en feu sur l’artère principale, un bus bloqué et des pompiers qui interviennent en faisant appel aux forces de l’ordre. C’est bel et bien dans un guet-apens que sont tombés les policiers dans la nuit de jeudi à vendredi à Vitry. Les fonctionnaires ont essuyé les jets de deux cocktails molotov et de deux pavés. Sans que cela fasse de blessés.
Peu après deux heures du matin, les policiers sont appelés par les pompiers pour cet incendie de poubelles pour le moins suspect à l’angle de l’avenue de l’avenue Gagarine et de Mario-Capra. Après le blocage du bus Ratp, les pompiers sont déjà sur place. Peu avant d’arriver sur les lieux, le premier équipage est attaqué. Deux cocktails exposent sur le toit de la voiture. Un des deux pavés atterrit sur le pare-brise. Les fonctionnaires, dont aucun n’a été blessé, poursuivent leur route jusqu’au camion de pompiers un peu plus loin.
Une fois l’incendie éteint, ils retournent sur place avec un autre équipage. Les auteurs du guet-apens étaient postés sur le parking du Simply Market situé en hauteur. Un autre cocktail molotov a du reste été retrouvé sur place. Mais les agresseurs avaient pris la fuite. Ce n’est pas la première fois qu’un piège était tendu de la sorte ces dernières semaines.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, c’était le seul incident notable dans le Val-de-Marne avec une nouvelle attaque du commissariat de Champigny. Peu avant 3 heures, plusieurs individus l’ont pour la deuxième nuit consécutive visé aux mortiers d’artifice. Les policiers ont répliqué au LBD. Aucun blessé n’est à déplorer.

Mais des interpellations pour les tirs de mortier du 22 avril

Le Parisien / mercredi 29 avril 2020

Moins d’une semaine après les attaques spectaculaires dont a été la cible le commissariat de Champigny, deux jeunes soupçonnés d’y avoir participé viennent d’être interpellés. Le premier, tout juste âgé de 17 ans, a été arrêté chez lui mardi à l’aube dans le quartier du Bois-L’Abbé, côté Chennevières. Son copain de 18 ans, qui habite le même secteur, n’était pas à son domicile au moment de l’opération. Se sachant recherché, il s’est rendu l’après-midi même au commissariat visé deux nuits de suite par des tirs de mortiers d’artifices.
Les deux copains sont déjà bien connus des services de police malgré leur jeune âge. Selon nos informations, lors de leur garde à vue, ils ont nié leur implication dans les violences urbaines. Mais les enquêteurs de Champigny disposent de sérieux éléments matériels à charge.
Dans la nuit du 22 au 23 avril, des explosions se font entendre dans le quartier populaire du Bois-L’Abbé. Une poignée d’individus font éclater des mortiers sur la façade du commissariat situé en plein coeur de la cité. « Un classique », soupire un père de famille, habitué à subir ces épisodes réguliers. Sauf que là, le matériel déployé est tel que l’attaque vire au spectacle pyrotechnique. Depuis son appartement, un riverain filme la scène et met la vidéo en ligne sur les réseaux sociaux.
L’attaque se déroule quelques jours à peine après l’accident, impliquant une voiture de police, dont a été victime à Villeneuve-la-Garenne (Hauts-de-Seine) un pilote de moto-cross. Des incidents éclatent alors dans ce département et en Seine-Saint-Denis. Dans le Val-de-Marne, les répercussions sont minimes. Mais les images filmées à Champigny font vite le tour des réseaux sociaux.
Derrière l’aspect spectaculaire, l’attaque fait un blessé léger avec ce CRS — un car stationnait devant le commissariat — touché aux tympans. A l’intérieur du bâtiment, on voit sur les images des policiers sortir à la hâte. […]
La nuit qui suit, nouveaux tirs mais plus sporadiques. Si sur le coup, personne n’est arrêté, les enquêteurs récupèrent les bâtons d’artifice. Et ils les envoient au laboratoire pour faire des analyses. Des traces appartenant aux deux jeunes qui seront arrêtés ont été relevées.
En garde à vue, l’un a nié toute implication avant de se souvenir que, peut-être, en revenant d’une soirée, il avait touché les mortiers. Chez lui, les policiers ont pourtant retrouvé un survêtement troué par, semble-t-il, des brûlures. Son copain, lui, n’arrivait pas du tout à expliquer ces traces mystérieuses.Ils risquaient tous les deux d’être déférés ce mercredi après-midi au parquet de Créteil.

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Nord : Encore des nuits agitées

FranceInfo / vendredi 24 avril 2020

Quelques faits de violences urbaines ont eu lieu dans la nuit du 23 au 24 avril à Roubaix, Tourcoing et Hem. Quelques voitures et poubelles ont été incendiées dans les quartiers des Trois-ponts, de la Croix rouge et du boulevard du Docteur Schweitzer. Les incidents ont eu lieu entre minuit et deux heures du matin, indique la sécurité publique, qui note que la nuit a été calme à Lille.
Depuis dimanche soir, la police a procédé à plus d’une vingtaine d’interpellations dans la métropole lilloise pour des départs de feu, jets de projectiles sur les forces de l’ordre ou détention de produits incendiaires. […]

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Après commissariats et casernes de la Gendarmerie, faut aussi aller chercher les pompiers !

extrait de FranceInfo / dimanche 26 avril 2020

Un peu avant une heure du matin samedi 25 avril, les pompiers de Roubaix ont entendu un impact depuis leur caserne. Un projectile a été lancé en direction du standard téléphonique et a déformé le montant en aluminium de la fenêtre. […]

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Rouen : Poubelle et engins de chantier incendiés pour attirer les flics

France Bleu / lundi 27 avril 2020

Ce dimanche soir, sur les Hauts-de-Rouen (Seine-Maritime), des policiers ont été pris pour cible par plusieurs personnes équipées de dispositifs servant à tirer des feux d’artifices. Selon une source policière, en fin d’après-midi, un contrôle d’attestation de sortie dérogatoire n’auraient pas été apprécié par une quinzaine de personnes qui ont ensuite jeté des projectiles sur des CRS. Le calme est revenu, avant une nouvelle poussée de fièvre dans la soirée.
Vers 22h, alors que plusieurs poubelles et deux engins de chantier sont incendiés, plusieurs individus auraient tendu un guet-apens aux forces de l’ordre envoyées dans le quartier. Aux tirs de mortiers, les forces de l’ordre ont répondu avec du gaz lacrymogène. Selon plusieurs sources policières, personne n’a été blessé et il n’y a pas eu non plus d’interpellation.
Selon la police, un véhicule a également été incendié dans la soirée à Saint-Etienne-du-Rouvray, dans le sud de l’agglomération rouennaise.

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Trappes (Yvelines) : Il y a de tout qui tombe sur les bleus

InfoNormandie / lundi 27 avril 2020

Scène de violences urbaines ce lundi après-midi dans un quartier de Trappes (Yvelines). Une voiture de police a été percutée par un véhicule dont le conducteur a refusé d’obtempérer lors d’un contrôle routier, square de la Commune. Bloqués par deux autres véhicules des forces de l’ordre, les deux occupants ont pris la fuite à pied. S’en est suivi un attroupement d’individus hostiles qui ont jeté des chaises, palissades et poubelles en direction des policiers, obligeant ces derniers à faire usage de leur armement collectif.
Aucun blessé n’a été déploré. L’auteur du refus d’obtempérer a été identifié (son interpellation devrait être une question d’heures) et le véhicule ramené au commissariat de police.

Calme apparente

Le Parisien / vendredi 24 avril 2020 

Ce ne sont pas les quartiers les plus sensibles des Yvelines qui ont animé la chronique nocturne des violences contre la police dans la nuit de jeudi à vendredi, qui s’est caractérisée par une nette baisse du nombre d’agressions. A Poissy, Carrières-sous-Poissy, Montigny-le-Bretonneux et La Verrière, les forces de l’ordre ont tout de même été prises à partie mais dans des proportions beaucoup moins importantes que les jours passés.

C’est à Poissy, dans l’allée Gutenberg, dans le quartier de la Maladrerie, que les choses auraient pu prendre un tour inquiétant. Mais le guet-apens qui se préparait a finalement été déjoué par la police. Peu avant minuit, les caméras de vidéosurveillance de la ville y captent un groupe fort d’une vingtaine de jeunes de ce secteur sensible de la ville. Ils tirent des mortiers de feux d’artifice et incendient deux conteneurs poubelles. A minuit et demi, les policiers se regroupent et accompagnent les pompiers qui éteignent les feux. Lors de cette opération, les forces de l’ordre essuient une bouteille de verre jetée des étages d’un bâtiment, mais le projectile rate sa cible et aucun blessé n’est à déplorer.

Non loin de là, à Carrières-sous-Poissy, vers 20h30, une dizaine de jeunes ont lancé des pierres sur une voiture de police en patrouille rue des Frères-Tissier, brisant un déflecteur du côté passager.

A Montigny-le-Bretonneux, vers 23 heures, rue Lamartine, la police municipale a été bombardée de projectiles depuis le haut d’un immeuble sans pouvoir en identifier la provenance. Au même moment, à La Verrière, la voiture de police, de passage dans la cité du bois de l’étang, a été aussi prise pour cibles par des lanceurs de pierres, cachés dans les hauteurs.

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Romans-sur-Isère (Drôme) : Barricades dans les rues et un flic se fait dévaliser !

Le Dauphiné / dimanche 26 avril 2020

[…] Un premier incendie s’est produit rue du 11-Novembre, et rapidement toutes les rues du quartier ont été encombrées de containers poubelles. Vers 23 heures, des policiers municipaux et nationaux ont été caillassés et les forces de l’ordre ont dû faire usage de gaz lacrymogène pour disperser les individus. Des individus qui s’en sont pris un peu plus loin à un motard de la police municipale qui a été agressé. Le fonctionnaire n’a pas été blessé, mais les malfaiteurs sont parvenus à lui voler une sacoche contenant des effets personnels.
Par la suite, un véhicule a été retourné et incendié au cœur du quartier. Un quartier qui a été investi par les effectifs de la police nationale qui ont dégagé les rues encombrées de containers poubelles et qui ont sécurité l’intervention des sapeurs-pompiers pour éteindre un incendie. Le calme est véritablement revenu aux alentours de minuit. […]

Et ça continue

France Bleu / jeudi 30 avril 2020

Pour la 3 éme nuit de suite des jeunes du quartier de la monnaie à Romans-sur-Isère (Drôme) s’en sont pris aux policiers. Caillassages tir de mortier artisanal et dégradation d’une caméra de vidéo protection. Les policiers ont répliqué avec des tirs de LDB. Un jeune de 18 ans est en garde à vue.

Vers une heure et demi du matin ce jeudi, les policiers municipaux ont vu une fiat Punto, volée plus tôt dans la soirée, sortir à vive allure du quartier par la rue Ninon Vallin pour venir percuter le mat d’une caméra de vidéo protection sur un rond-point de l’avenue du Maquis.
Le jeune conducteur a été interpellé. Mais le temps qu’il soit ramené dans la voiture de police, une vingtaine de ses copains ont caillassé les policiers et incendié la Fiat accidentée. La voiture de la police municipale a reçu un impact dans le pare-brise.
Les tensions se sont poursuivies à l’arrivée des policiers nationaux. Les jeunes eux aussi sont allés « chercher du renfort » et se sont retrouvés à une quarantaine pour continuer les jets de pierre. Ils ont même visé les policiers avec un tir de mortier artisanal. Policiers municipaux et nationaux ont du faire usage de leur lanceurs de balles de défense pour disperser les caillasseurs et ramener le calme. Le conducteur de la Punto volée qui a détruit la caméra de la ville, est un garçon de 18 ans sans permis. Il est en garde à vue

C’est la troisième nuit de suite que les jeunes du quartiers s’en prennent aux policiers municipaux. Des caillassages se sont déjà produits dans les nuits de lundi à mardi et de mardi à mercredi avant les incidents de la nuit dernière. Mais la tension est montée à la monnaie dés le premier soir du ramadan. Ce vendredi 24 avril une première soirée d’échauffourées s’est produite entre jeunes et policiers municipaux. Une voiture avait été incendiée et l’un des motards de la police municipale dont la moto ne démarrait plus avait du s’enfuir en montant à l’arrière de celle de son collègue. Un groupe de jeune s’approchaient en leur jetant des pierres. La moto abandonnée a été pillée et dégradée.

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Ermont (Val-d’Oise) : La caméra à la disqueuse

Le Parisien / mercredi 22 avril 2020

Les employés de la ville d’Ermont s’activent au cœur du quartier des Chênes. Au cours de la nuit de mardi à mercredi, dans un contexte de violences urbaines consécutif à l’accident de moto de Villeneuve-la-Garenne, survenu samedi, les caméras du CSU (centre de supervision urbain de la communauté d’agglomérations du Val Parisis) ont été la cible des jeunes.

Munis d’une disqueuse, ces derniers ont découpé un pylône portant une caméra. Situé rue René-Utrillo, juste en face du centre commercial des Chênes a été ainsi littéralement abattu, et la caméra mise hors-service.
Les auteurs de ces dégradations avaient bien préparé leur opération : selon les images vidéo récupérées ensuite par les forces de l’ordre, les malfaiteurs ont agi cagoulés de noir et les mains gantées pour éviter toute possibilité de les identifier.

Vers 1h30 du matin, trois feux de conteneurs poubelles avaient par ailleurs été allumés dans le même temps, confiaient les services techniques sur place. Les services de police étant également visés par des tirs de mortiers lorsqu’ils sont intervenus sur ce quartier sensible.

C’est le fait le plus saillant survenu au cours de la soirée de mardi soir dans le Val-d’Oise. Les fonctionnaires de police du département ont été visés par des jets de projectiles ou des tirs de mortiers dans d’autres secteurs difficiles, dans le quartier de Chennevière à Saint-Ouen-l’Aumône, à Montigny-lès-Cormeilles ou à Villiers-le-Bel. Mais il s’agissait le plus souvent de tirs opérés de loin, qui n’ont fait ni blessés ni dégâts parmi les forces de l’ordre, lesquelles n’ont eu aucun affrontement direct à gérer.

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Longwy et Mont-Saint-Martin (Meurthe-et-Moselle) : Les flics sont débordés par la rage due au confinement (et les bonnes idées !)

France Bleu / jeudi 23 avril 2020

Ce n’est pas la première fois que les quartiers de Longwy et de Mont Saint Martin en Meurthe-et-Moselle sont en ébullition mais depuis quinze jours la tension est nettement montée d’un cran. Chaque soir pratiquement, policiers et pompiers sont sollicités pour des feux de poubelles ou de voiture et à leur arrivée, ils sont accueillis par des jets de pierre ou toutes sortes d’objets dangereux. En début de semaine, c’est l’épicerie sociale de la ZUP de Mont Saint Martin qui a fait les frais de ces violences. Son local a été cambriolé.
Laurent Bessin, délégué départemental adjoint du syndicat Unité SGP Police a écrit au préfet pour demander des renforts  » Il y a clairement une volonté de s’en prendre aux forces de l’ordre et aux pompiers, sur un incendie de pneus par exemple, nous avons retrouvé des bombes aérosols, afin qu’elles explosent lors de l’intervention. […]

France Bleu / dimanche 26 avril 2020

Le confinement et les contrôles d’attestation ont servi de détonateur dans les quartiers de Longwy et Mont-Saint-Martin, au nord de la Meurthe-et-Moselle. Ce secteur est le théâtre de violences urbaines depuis plusieurs semaines. De façon quasi hebdomadaire, les pompiers et les policiers sont sollicités, pour des feux de poubelles ou de véhicules avant d’être pris à partie.
Les syndicats de police, notamment Unité SGP Police FO 54, demandent depuis longtemps la création d’une compagnie de CRS sur place pour pallier le manque d’effectifs. Face aux récents événements, la préfecture de Meurthe-et-Moselle a déployé en renfort un escadron de gendarmerie mobile sur le secteur samedi 26 avril. Cela représente entre 40 et 50 militaires. […]

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Pau : La pacification par la gentrification ne marche pas trop bien

FranceInfo / vendredi 24 avril 2020

Le quartier de l’Ousse des bois, au nord de Pau, a encore connu des échauffourées dans la nuit de jeudi à vendredi. Vers 23h, deux véhicules ont été incendiés près de la rue de Portet, en plein coeur du quartier. L’une des deux voitures équipée au GPL a explosé.
Selon nos informations, une dizaine d’individus, masqués et encapuchonnés, ont placé des véhicules, des remorques, des poubelles en guise de barricades et ont attendu les pompiers et la police. Contrairement à mardi dernier 21 avril, les forces de l’ordre n’auraient pas cette fois reçu de projectiles. L’électricité urbaine a même été coupée dans le quartier. Aucun blessé n’est à déplorer. Aucune personne n’a été interpellée.
Hier soir, une compagnie de CRS a pris position à proximité du quartier. Des gendarmes mobiles devraient suivre ce soir. Joint par téléphone, le secrétaire départemental du syndicat SGP Police Christophe Labarthe voit dans ces émeutes un effet confinement. […]
Mardi dernier, après l’incendie de véhicules, les pompiers et la police avaient subi des jets de pierre. « Les collègues avaient dû faire une marche arrière sur plusieurs mètres pour se dégager d’un véritable piège. »
Depuis plusieurs années, l’Ousse des Bois a été pacifié notamment par une politique de réaménagement urbain. Lors des émeutes de 2005, le quartier n’avait pas suivi le mouvement des banlieues françaises. Les forces de l’ordre espèrent que ces échauffourées ne sont que la conséquence d’un contexte de confinement, et pas un mouvement de fond qui va s’aggraver.

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Vaulx-en-Velin (Rhône) : En réponse à l’interpellation

Le Progrès / mardi 28 avril 2020

La soirée de lundi à mardi a été émaillée par des violences urbaines à Vaulx-en-Velin. Les premiers incidents ont démarré dans le secteur du commissariat, rue Dimitrov vers 20 heures ; ils auraient été déclenchés par l’interpellation d’un individu.
Après une accalmie, la tension a grimpé d’un cran vers 23 heures. Entre 1 heure et 3 heures du matin, les pompiers sont intervenus sur une voiture incendiée et trois feux de poubelles rue Dimitrov.
Plusieurs groupes mobiles étaient également à l’œuvre au Mas du Taureau, indique la police qui a dû mobiliser des effectifs.

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Sens (Yonne) : S’attaquer aux flics et à leurs outils de surveillance 

L’Yonne Républicaine / jeudi 23 avril 2020

Plusieurs dizaines de personnes ont détruit des caméras de vidéosurveillance et des poubelles, dans la nuit du mardi 21 au mercredi 22 avril, quartier des Champs-Plaisants à Sens. La police a aussi essuyé des jets de projectiles.

Dans la nuit du mardi 21 au mercredi 22 avril, le quartier des Champs-Plaisants, à Sens, a été le théâtre de scènes de violences urbaines. Vers trois heures du matin, rue de la Fontaine, « une vingtaine d’hommes cagoulés et capuchés » d’après la police, plus d’une trentaine selon nos informations, ont mis le feu à des poubelles avant de s’en prendre aux dispositifs de vidéosurveillance mis en place par la municipalité. La Ville est quadrillée par 65 caméras.
« Une caméra a été endommagée suite à un incendie et plusieurs autres ont été enduites de peinture« , confirme, ce jeudi 23 avril, Raphaël Juge, le directeur départemental de la sécurité publique de l’Yonne (DDSP). Plus précisément, les suspects auraient amassé des objets auxquels ils auraient mis le feu afin de détruire une première caméra installée en haut d’un mât. Ils auraient ensuite mis hors d’usage onze autres caméras, à l’aide de peinture, en grimpant aux mâts.

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Amiens : Bagnoles incendiées et flics caillassés

Le Courrier Picard / samedi 25 avril 2020

Depuis dimanche dernier, les violences urbaines sont en recrudescence dans le quartier Nord. La nuit dernière, des véhicules ont été délibérément incendiés et des policiers pris à partie. [article payant ; NdAtt.]

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Guyane : Une habitude

FranceInfo / dimanche 19 avril 2020

A Matoury, Macouria ou encore Kourou, la gendarmerie et les pompiers essuient très souvent des jets de bouteilles et de pierres.
Quartier Mont-Lucas à Cayenne samedi soir, ces violences urbaines ont aussi été observées. Elles ont occupé une bonne partie de la soirée les forces de l’ordre. Entre 20h et 23h, une bande de jeunes a incendié poubelles et containers afin d’empêcher la progression de la police dans le secteur.
Les fonctionnaires ont dû faire usage de gaz lacrymogène pour disperser leurs assaillants et ramener le calme. Les interventions des pompiers pour circonscrire ces départs de feux ont été faites sous bonne escorte. Aucune interpellation n’a été enregistrée, il n’y a pas eu de blessé.

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Grenoble : Tirs de mortier

Le Dauphiné / vendredi 17 avril 2020

Le vendredi, en fin d’après-midi, des policiers qui intervenaient dans le quartier Mistral de Grenoble après les appels de plusieurs automobilistes victimes de jets de pierres sur leurs voitures auraient été pris à partie par plusieurs jeunes hommes.
Les policiers auraient été visés par au moins un projectile qui n’aurait fait ni victime ni dégât. Ils auraient ensuite été la cible de tirs de mortier (des feux d’artifice) et auraient répliqué en faisant usage de deux grenades lacrymogènes et autant de tir de lanceur de balle de défense. Le quartier a été sécurisé par les policiers de la brigade spécialisée de terrain, la brigade anticriminalité et la compagnie départementale d’intervention. L’intervention n’aurait donné lieu à aucune interpellation.

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Yvelines : Jamais les flics n’auront la paix

Le Parisien / vendredi 17 avril 2020

Les soirées se suivent et se ressemblent pour les policiers intervenant dans les quartiers sensibles des Yvelines. Dans la nuit de jeudi à vendredi, ils ont été de nouveau pris à partie à Mantes-la-Jolie et à Trappes.

Vers 18 heures, un équipage effectuant des contrôles de confinement rue du docteur Broussais, dans le quartier du Val-Fourré, a été la cible d’un jet de pierres, provenant d’un groupe de dix individus. Les policiers ont fait usage de leur lanceur de grenades de dispersion Cougar afin de s’extraire en sécurité.
Dans la nuit, vers 3h30, alors qu’ils intervenaient sur un regroupement rue Bossuet, leur véhicule a reçu une pierre qui a endommagé la lunette arrière. Cette fois encore, ils ont utilisé leur lanceur de grenades pour disperser le groupe hostile, avant de quitter les lieux.

A Trappes, les hostilités ont commencé dès 17 heures, square Louis-Pergaud : un œuf a été jeté sur des policiers en patrouille à pied, sans les atteindre. Mais peu après minuit, le niveau des violences est monté bien plus haut. Alors que les pompiers intervenaient pour un incendie de poubelle, square de la commune de Paris, une équipe de la BAC venue effectuer une reconnaissance dans le quartier s’est retrouvée encerclée par une dizaine de personnes, qui semblaient les attendre. Ces derniers ont tiré 7 mortiers de feu d’artifice en direction des fonctionnaires, qui ont répliqué en lançant une grenade de désencerclement et en utilisant leur lanceur cougar. Des policiers du commissariat ainsi que la brigade canine ont été envoyés en renfort pour sécuriser les lieux et l’intervention des pompiers, qui ont éteint 4 conteneurs en feu. Le secteur est redevenu calme vers 1 heure.

La veille, c’est aux Mureaux que les forces de l’ordre avaient été prises à partie. Vers 23 heures, un fourgon intervenu dans le quartier des Vignes-Blanches, où des individus avaient projeté des fusées d’artifice sur les caméras de vidéosurveillance, avait été encerclé par plusieurs personnes qui ont donné des coups de pied dans le véhicule. Les policiers ont lancé six grenades incapacitantes afin de disperser leurs agresseurs et pouvoir quitter les lieux sans encombre.
Plus tard, vers 00h45, alors qu’ils interpellaient un homme rue Louis-Blériot pour récidive de non-respect de confinement, les fonctionnaires avaient reçu des pommes de terre et des oignons lancés depuis les étages d’un bâtiment.

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