Centre de détention d’Ecrouves (Meurthe-et-Moselle) : Les prisonniers mettent le feu à la taule

L’Est Républicain / samedi 18 avril 2020

Une mutinerie a éclaté à la prison d’Ecrouves aux environs de 18 h, vendredi. Vingt-deux détenus se sont retranchés au troisième étage du bâtiment de détention. Ils ont mis le feu à des matelas, arraché une grille de séparation et cassé des caméras. Ils ont été délogés par les ERIS à 21 h.


[…] Aux environs de 18 h, vingt-deux détenus, certains alcoolisés, ont mis le feu à des matelas, arraché une grille de séparation et dégradé des caméras. « Aucun surveillant n’a été fort heureusement blessé », précise encore le représentant syndical. « Ils se sont sécurisés tout de suite. » Les mutins se sont retranchés dans leur étage. D’importants moyens de secours et de police ont été déployés. Les pompiers s’attachaient à maîtriser l’incendie. Les seconds, une vingtaine d’hommes issus de différents services de Toul et de Nancy dont la section d’intervention et la BAC étaient mobilisées en appui des équipes régionales d’intervention et de sécurité (ÉRIS ). Ces gardiens de la paix, spécialisés dans le maintien de l’ordre en milieu carcéral, ont réglé l’affaire en une petite demi-heure.

Les policiers, eux, une fois le calme revenu ont fait rentrer les détenus non-mutins dans leurs quartiers, ils avaient été mis à l’abri en promenade tout le temps des opérations.  Trois meneurs ont semble-t-il été identifiés. Ils ont été transférés dans la foulée au centre de détention de Nancy-Maxéville immédiatement. Puis, 18 autres mutins ont ensuite été conduits vers les centres de détention de Toul, Saint-Mihiel et Strasbourg. Le procureur de la République François Perain était sur place. Le service de sûreté départementale et le SRPJ (Service régional de police judiciaire) de Nancy ont été conjointement saisis. Le dernier incident notable survenu au centre de détention d’Ecrouves qui peut accueillir 269 détenus remonte au 24 juillet. Deux hommes étaient montés sur le toit pour protester contre leurs conditions d’emprisonnement et le manque de travail.

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