Chili : 20 novembre – 33ème jour de révolte sociale

extrait d’Anarchists Worldwide / jeudi 21 novembre 2019

(Tiré des dernières mises à jour publiées sur les réseaux sociaux au Chili)

[…] La chaleur suffocante n’arrête pas les rebelles, qui s’obstinent une fois de plus à descendre dans les rues pour protester. Les chauffeurs d’autobus bloquent les intersections stratégiques.
Des affrontements sont signalés dans différentes parties de la capitale, des étudiant.e.s bloquent la circulation à La Concepción et provoquent le chaos à Providencia, en entraînant la fermeture de centaines d’établissements commerciaux.

Des manifestant.e.s attaquent une patrouille de police sur l’avenue Amunateguí [à Santiago, près de la Mondea; NdAtt.] et des fraudes massives ont lieu dans les stations de métro Chile et Moneda.

Les blindés de police apparaissent sur la « Plaza de la Dignidad » [comme les manifestant.e.s ont rebaptisé Plaza Italia, centre symbolique de la révolte et point de départ de la plupart des manifestations à Santiago ; NdAtt.], à la tombée de la nuit ; les manifestants cagoulé.e.s se retirent dans le Barrio Bellavista, où elles/ils croisent une patrouille de police, qui est détruie sans hésitation. Les flics à l’intérieur du véhicule ripostent avec des tirs à balles réelles et deux personnes sont blessées par des balles de calibre .38.
Dans les environs du parc Bustamante, le siège du parti politique « Revolución Democratica » [parti d’extrême gauche prônant une démocratie participative ; NdAtt.] est attaqué.
Dans la ville de Calama [ville minière dans le désert d’Atacama, à l’extrême nord du Chili; NdAtt.], un chauffeur de camion roule délibérément sur deux carabiniers, n’arrive pas à s’enfuir et est arrêté sur les lieux.
On reporte que le centre commercial « Puertas del Mar » dans la ville de La Serena [centre-nord; NdAtt.] est utilisé comme centre de torture. Dans la même ville, un bureau d’aide sociale et un bureau de prêts sur gage sont incendiés.

Un appel au boycott des supermarchés « Unimarc » est lancé à la suite du licenciement de neuf travailleur.euse.s ayant refusé de bosser au-delà de 19h, afin de ne pas mettre en danger leur sécurité personnelle lors du retour chez eux. Pour la même raison, les vendeur.euse.s du centre protestent bruyamment à cause des heures de fermeture et des étudiant.e.s défilent dans le centre commercial en criant des slogans anticapitalistes et contre la répression.
Un rassemblement est convoquée devant centre commercial Costanero [à Santiago; NdAtt.], vendredi 22 à 17 heures.

Les Barras Bravas (groupes d’ultras) n’acceptent pas la reprise du championnat de football, ils annoncent un boycott et des manifestations à proximité des stades.
Les « urban bolons » (artistes de rue) interviennent dans toute la ville, en peignant des yeux ensanglantés. […]

Une vidéo sur Internet montre une foule de Vénézuélien.ne.s quittant un bâtiment situé au numéro 65 Las Rejas Norte pour poursuivre et frapper des manifestants. Un conflit qui pourrait avoir de graves conséquences à l’avenir. Les collectifs antifascistes appellent à une plus forte présence dans les manifestations.

Les anarchistes continuent à répandre leurs idées par le biais de propagande imprimée et taguée ; des citations de Durruti, Emma Goldman et Malatesta sont taguées dans les rues.

A Madrid, circule y a un appel à frauder le métro, en signe de solidarité avec la révolte au Chili.

Demain, 21 novembre, il y aura une nouvelle grève générale… Et nous allons avec tout le monde dans la rue !

Pour les frères et sœurs en guerre et pour une communauté de lutte !
VERS LA LIBÉRATION TOTALE !

Santiago, 19 octobre

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