Turin (Italie) : Amma, Uzzo et Patrick sortent de prison et sont assignés à résidence

Insuscettibile di ravvedimento / mercredi 13 novembre 2019

Udine, 25/09/2019 – « Turin 9/2/2019 – rien n’est fini – Liberté pour Patrick, Federico et Ammanuel »

Le 12 novembre, Amma, Uzzo e Patrick sont sortis de la prison des Vallette pour aller en assignation à résidence, sans restrictions [cela signifie qu’ils ne peuvent pas sortir de la maison où ils sont assignés, mais peuvent avoir des contacts – visites, appels, mails, lettres – avec qui ils veulment; NdAtt.].
Ils avaient été arrêtés les 20 septembre, lors d’une opération répressive qui a mené à des mesures privatives de la liberté (en plus de leurs arrestations, il y a eu une dizaine de personnes qui ont reçu une « interdiction de territoire » de la ville de Turin) et à des perquisitions, suite aux enquêtes du Parquet  de Turin pour la manifestation conflictuelle du 9 février dernier, en réponse à l’expulsion de l’Asilo Occupato et à l’opération « Scintilla » (du 7 février), suite à la quelle Silvia reste en assignation à résidence avec toutes les restrictions). Le 20 septembre, les flics avaient entouré le squat Casa Brancaleone (à Milan), pour arrêter un compagnon, et menacé aussi d’expulser le squat (ce qui au final n’a pas eu lieu).

On se rappellera que le 8 septembre, Amma, de retour à la prison depuis le tribunal, a été menacé et tabassé par les matons, avec des lourdes conséquences physiques : la perforation de son tympan.

On se rappellera aussi ce qui s’est passé le 9 février : une manifestation en réponse à l’opération répressive « Scintilla » a traversé les rues de Turin, en essayant aussi de se rapprocher de l’Asilo (complètement entouré par police et Carabinieri et préalablement dévasté par les forces de l’ordre et par les ouvriers envoyés le condamner), pour s’en prendre ensuite aux flics, ainsi qu’à la ville qui, jour après jour, est le cadre de de l’existence des opprimés. Pendant la manif des personnes ont été arrêtées et envoyées à la prison des Vallette, puis libérées après quelques jours d’enfermement.

Les compas arrêtés et inculpés le 20 septembre sont accusés de « coups et blessures aggravés », « résistance à agent de police » et « dégradations » et « dégradations par tag ».

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