Halloween, un très long weekend pour flics et équipements publiques

Yvelines : Vive la fête aux poulets !

Le Parisien / vendredi 1er novembre 2019

Depuis trois ans, la nuit d’Halloween est devenue synonyme de violences dans les Yvelines, et pas seulement dans les quartiers sensibles. Cette année n’a pas fait exception : entre 19 heures et 5 heures du matin, dans la nuit de jeudi à vendredi, 53 feux de conteneurs-poubelles, sept feux de véhicules et dix-neuf attaques par jets de projectiles et de mortiers de feux d’artifice sur les forces de l’ordre et les pompiers ont été recensés dans plus d’une quinzaine de communes du département.
Les forces de l’ordre, qui ont utilisé une centaine de grenades de désencerclement et autres, ainsi que leurs lanceurs de balles à de multiples reprises, pour se dégager, ont interpellé dix jeunes soupçonnés d’avoir participé à ces incidents, âgés de 13 à 22 ans.

Des jets de projectiles, parfois lors de véritables guets-apens tendus aux forces de l’ordre, ont principalement brisé la tranquillité des rues à Mantes-la-Ville, à Trappes, aux Mureaux, à Carrières-sous-Poissy, à Chanteloup-les-Vignes, Montigny-le-Bretonneux ou encore Guyancourt. Mais des communes à la réputation plus paisible comme Le Pecq et La Celle-Saint-Cloud ont également été le théâtre d’incendies criminels.
Par contre, les rues du Val-Fourré, à Mantes-la-Jolie, sont restées calmes. Et pour cause : une compagnie de CRS y avait été déployée après les violentes échauffourées survenues la semaine dernière dans le quartier. […]
La nuit d’Halloween fait désormais l’objet de la même attention que celle de la Saint-Sylvestre du côté des autorités. Un commissaire circule avec les policiers dans chaque agglomération et des renforts sont mobilisés pour contenir les débordements. Le préfet a également pris deux arrêtés interdisant l’utilisation et le transport des « artifices de divertissement » ainsi que la vente au détail et le transport de « combustibles et de produits pétroliers », depuis mercredi soir et jusqu’à lundi matin. […]

un autre article du même torchon :

A Mantes-la-Ville, vers 19 heures, une dizaine de jeunes se sont attaqués aux forces de l’ordre et aux pompiers venus éteindre un feu dans une poubelle placée dans la rue Louise-Michel. Les policiers ripostent avec une grenade et dispersent les assaillants.
A Trappes, peu avant 20 heures, des pierres ont été lancées sur la patrouille de police de passage square Henri-Wallon. Une demi-heure avant, les fonctionnaires avaient arrêté un adolescent de 16 ans après un feu de poubelle dans le même square. Il a été rattrapé par les policiers alors qu’il prenait la fuite. Il portait des gants et sentait fortement l’essence… A 23 heures, un homme de 22 ans, soupçonné d’avoir incendié une voiture a été arrêté à son tour : lui aussi portait des gants et sentait l’essence.
Vers 23h30, les policiers et les pompiers se sont déplacés allée des Yvelines pour éteindre un conteneur en feu sur le pont. Alors qu’ils se garaient, un groupe hostile venu du square Jean-Macé les a insultés, avant de tirer des mortiers d’artifice sur la police et de jeter des pierres sur les pompiers. Deux suspects de 15 et 16 ans ont été arrêtés dans un hall d’immeuble après s’être débarrassés d’un sac rempli de pierres.
A Montigny-le-Bretonneux, à 20h10, une voiture de police a essuyé un tir de mortier provenant d’un groupe fort d’une dizaine de personnes.
A Chanteloup-les-Vignes, à 20h30, les policiers de la brigade anticriminalité ont été les cibles d’une vingtaine de tirs de mortier lancés par une quarantaine de personnes. Ils ont riposté avec dix coups de flash-ball et deux grenades incapacitantes. Leurs assaillants ont pris la fuite vers la ligne du chemin de fer, entraînant l’interruption du trafic ferroviaire pendant 25 minutes.
A Carrières-sous-Poissy, peu après 23 heures, les policiers essuient des tirs de mortier rue des Frères-Tissier. Ils parviennent à arrêter deux suspects, âgés de 18 et 19 ans. A 00h10, alors que les tirs de mortiers et les pierres continuent de pleuvoir sur eux, les fonctionnaires surprennent et interpellent deux jeunes de 17 et 21 ans.
Aux Mureaux, entre 20h50 et 0h30, plusieurs épisodes de jets de projectiles contre la police ont eu lieu rue Jean-Jacques-Rousseau, rue Louis-Blériot et allée Bellemonte. Feux de poubelles, jets de projectiles… : une quinzaine de fauteurs de troubles sont parvenus à casser la vitre d’une voiture de police. Les policiers ont riposté mais n’ont pu arrêter aucun suspect
A Guyancourt, deux adolescents, âgés de 13 et 17 ans, ont été interpellés avenue des prés. Ils sont soupçonnés d’avoir incendié une poubelle. Près d’eux, caché derrière une palette, se trouvait une bouteille d’alcool allume-feu, ainsi qu’un briquet.D’autres incendies volontaires ou jets de projectiles sur les forces de l’ordre ont été observés à La Verrière, à Plaisir, à Epône, à Saint-Cyr-l’Ecole, à Gargenville, à La Celle-Saint-Cloud, à Elancourt, au Pecq, au Mesnil-Saint-Denis…

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Chanteloup-les-Vignes (Yvelines) : Les clowns en bleu tombent dans un guet-apens, le cirque s’embrase

Le Parisien / dimanche 3 novembre 2019

La commune de Chanteloup-les-Vignes (Yvelines) a été le théâtre d’un important épisode de violences urbaines ce samedi soir. Selon différentes sources policières, les événements ont débuté à partir de 21 heures.
Des équipes de police seraient d’abord tombées dans un guet-apens à la suite de feux de poubelles. Des attaques au mortier auraient alors eu lieu à l’encontre des forces de l’ordre.
Ces mêmes forces de l’ordre font aussi état de caillassages de dépanneurs entre autres, mais aussi de la présence de groupes de 20 à 30 individus hostiles munis de bâtons. Deux policiers ont été légèrement blessés par des jets de pierre, selon la sous-préfecture.
Le chapiteau de la Compagnie des contraires, un bâtiment tout neuf d’une association de cirque, a brûlé malgré l’intervention des pompiers. Cette troupe assure des actions de prévention [lire pacification; NdAtt.] par le biais des arts du cirque en direction des jeunes de la cité sensible de la Noé.
La caserne des soldats du feu, située à proximité, aurait d’ailleurs elle aussi été la cible de tirs de mortiers et de feux d’artifice. […]

Deux interpellations et encore quelques affrontements

extraits du Parisien / lundi 4 novembre 2019

Les deux jeunes de 17 et 21 ans interpellés samedi soir peu après l’incendie du chapiteau de l’école de cirque de la cité de la Noé, à Chanteloup-les-Vignes, ont été présentés ce lundi soir à un juge d’instruction, qui devait leur signifier leur mise en examen. Dans la soirée, le juge des libertés et de la détention a décidé de les envoyer en détention provisoire, comme l’a requis le procureur de la République de Versailles. […]
De nouveaux affrontements entre jeunes et policiers ont éclaté dans le quartier dans la nuit de dimanche à lundi. Vers 22h35, alors qu’ils passaient Place du Pas, les CRS déployés en renfort dans la ville ont été pris à partie par un groupe hostile. Les fauteurs de troubles ont lancé quatre tirs de mortier dans leur direction. Mais aucun n’a touché sa cible. Les policiers ont riposté en lançant neuf grenades incommodantes pour repousser leurs agresseurs. Aucun autre incident n’est survenu durant la nuit.

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Béziers (Hérault) : Les vacances de la Toussaint durent plus que prévu

France3 / vendredi 1er novembre 2019

La cité de La Devèze, à Béziers, est régulièrement le théâtre de violences. Pendant la nuit de jeudi à vendredi 1er novembre, d’importants heurts ont éclaté.
Alors qu’ils intervenaient pour des feux de détritus au sein d’un immeuble désaffecté, les gendarmes ont été conduits dans un guet-apens, ils sont la cible de jets de projectiles. 30 minutes plus tard, l’école primaire Tamaris située à 300 mètres de là prend feu.
Les 17 classes de l’école primaire Tamaris ont été détruites ainsi qu’une salle d’activités du collège CRAFT. L’école menace actuellement de s’effondrer, elle devrait donc être totalement détruite.
D’autres dégâts matériels ont également été recensés : une voiture a été brûlée ainsi qu’un scooter et 5 poubelles. Pendant l’intervention, un pompier a été blessé par la chute d’une plaque en fer. […]
Des individus âgés de 16-18 ans environ auraient été repérés sur les caméras de surveillance. Vendredi 1er novembre, un jeune homme de 15 ans a été placé en garde à vue : il est soupçonné d’avoir jeté des pierres dans l’après-midi à l’encontre de policiers de la BAC qui était en surveillance à proximité de l’école incendiée.

Selon France Bleu de lundi 4 novembre, les experts sont formels : l’école des Tamaris, incendiée dans la nuit de jeudi à vendredi, ne pourra pas être rénovée. Il va falloir la raser. « Nous n’avons pas le choix, le rapport de l’expert judiciaire. Le bâtiment date de Pailleron, il est tout en métal, les barres métalliques se sont torsadées, il est dangereux.

Selon Le Parisien du 1er novembre, les sapeurs-pompiers ont été mobilisés au cours de cette soirée d’Halloween pour éteindre des feux de voiture et de poubelles. Appelés vers 22 heures pour un incendie dans le hall d’un immeuble désaffecté et dans un garage abandonné, les policiers y ont été là aussi accueillis par des « jets de pierres et de pétards », selon le procureur. Dans un autre quartier, « une vingtaine d’individus ont perturbé la circulation en déposant sur la voie un cyclomoteur puis des containers poubelle » incendiés tout en projetant des pierres sur des véhicules de passage, a expliqué la même source. Trois voitures ont été incendiées. Le calme est revenu après un renfort de CRS, vers minuit et demi.

Un jeune arrêté

Le Parisien / dimanche 3 novembre

L’enquête sur les graves dégradations commises contre une école et un collège de Béziers (Hérault), dans la nuit de jeudi 31 octobre à vendredi 1er novembre, progresse. Un adolescent de 15 ans, originaire du quartier de La Devèze, où ont eu lieu ces violences urbaines, est présenté ce dimanche après-midi à un juge d’instruction en vue d’une possible mise en examen pour les incendies, condamnés par la classe politique et qualifiés de « criminels » par la justice.
Selon des sources concordantes, l’adolescent avait été placé en garde à vue dès vendredi mais pour un autre motif : il était alors soupçonné d’avoir jeté des pierres sur des policiers venus surveiller les lieux du sinistre. Les enquêteurs de la PJ de Montpellier ont découvert que ce jeune homme était déjà connu des services de police dans le cadre de l’enquête sur un précédent feu le soir d’Halloween en 2017. Il faisait partie d’un groupe de cinq jeunes interpellés dans le quartier de La Devèze, à Béziers, soupçonnés d’avoir incendié des poubelles. Après avoir opéré ce rapprochement, les policiers ont alors décidé de placer le jeune homme en garde à vue pour les incendies contre l’école et le collège de Béziers. Selon nos informations, il n’a pas reconnu une participation aux dégradations, mais a admis qu’il était présent devant les établissements ce soir-là. De même, il indique ne pas connaître l’identité des incendiaires. […]

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La Courneuve (Seine-Saint-Denis) : Direction le comico !

France Bleu / vendredi 1er novembre 2019

D’après nos informations, le commissariat de La Courneuve (Seine-Saint-Denis) a été visé, jeudi 31 octobre, par des tirs de mortiers. Les faits se sont déroulés en début de soirée vers 21 heures. Deux projectiles ont atterri dans l’enceinte du bâtiment, par les fenêtres restées ouvertes.
Il n’y a aucun blessé parmi les policiers. Personne n’était présent dans les salles où sont tombés les mortiers, explique le parquet de Bobigny. Le ou les suspects ont réussi à prendre la fuite. Il n’y a eu aucune interpellation.
Cette attaque intervient au lendemain des annonces du gouvernement pour le département. Le Premier ministre a annoncé l’arrivée de 25 policiers supplémentaires dans la ville qui fera partie dès l’an prochain des Quartiers de Reconquête Républicaine. Au total, 150 policiers supplémentaires sont attendus en Seine-Saint-Denis, d’ici 2021.

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Métropole de Lyon : Incendies et transports publics coupés

Le Progrès / jeudi 31 octobre 2019

La soirée d’Halloween a été émaillée de débordements, jeudi soir, dans la Métropole de Lyon. En début de soirée, cinq lignes TCL ont dû être déviées, des bus ayant été la cible de projectiles par des groupes d’individus en début de soirée. Cela a été le cas à Givors, les lignes 80 et 81 ont dû changer d’itinéraire pour assurer la sécurité des usagers et des conducteurs.
Des incivilités ont été également signalées à 19 h 30 à Vaulx-en-Velin sur la ligne 52. Les arrêts de Centre commercial Sept Chemins à Parc du Chêne n’étaient plus desservis. A Villeurbanne, des perturbations ont eu lieu sur la ligne C17 dans le Bon Coin-Médipôle et Voillot. La ligne C15 a aussi été touchée, notamment à Bron dans le quartier Terraillon, qui n’a pas été desservi dans la soirée.
A Givors, des feux de poubelles ont été constatés dans le centre-ville et dans le quartier des Vernes entre 19 h et 21 h 30.
Plus tard dans la soirée, vers 22 h, au moins six véhicules ont été incendiés à Grigny dans le quartier du Vallon. Des renforts de la BAC sont venus épauler les policiers du commissariat local.
[…] Le calme est revenu vers 23 heures dans tout le département. Huit personnes auraient été interpellées. […]

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Fontaines-sur-Saône (Rhône) : La faute à la table de ping-pong

Le Progrès / vendredi 1er novembre 2019

[…] Un incendie s’est déclaré au groupe scolaire des Marronniers en cette veille de la Toussaint. Si le quartier est réputé pour sa relative tranquillité, l’origine criminelle ne semble faire aucun doute selon une source proche de l’enquête.
Deux équipages de sapeurs-pompiers de Fontaines-sur-Saône et de Lyon ont été appelés peu après 22 heures pour éteindre les flammes. Le départ de feu a ravagé le préau de la cour de récréation, en retrait de la rue Curie, à l’abri de la pluie… et des regards. L’intervention aura duré une heure. Il semblerait qu’une table de ping-pong ait servi de combustible. […]

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Éragny (Val-d’Oise) : Une bonne idée pour aveugler les caméras et foutre de dawa

Le Parisien / vendredi 1er novembre 2019

Les artisans étaient à l’œuvre ce vendredi matin dans le bar-tabac de la place de la Challe, à Éragny, au lendemain de la soirée d’Halloween. L’établissement a été particulièrement visé par les vandales : plusieurs vitrines ont volé en éclat, d’autres tiennent avec de l’adhésif vert. Le salon de coiffure installé à proximité a subi lui aussi des dégradations, plusieurs vitres ayant été brisées. Si la boulangerie y a échappé – son rideau métallique était baissé – ce n’est pas le cas de la maison de quartier. Des dégradations qui se sont produites jeudi soir, aux alentours de 21h45.
Deux patrouilles de la police municipales se sont rendues aussitôt sur place, où le maire (LR), Thibault Humbert, les a rejointes. « Tout était prémédité, estime-t-il. Une dizaine d’extincteurs ont d’abord été vidés sur la place de la Challe pour créer un écran de fumée et masquer les caméras qui sont installées. Cela a duré ensuite deux minutes pendant lesquelles les vitrines ont été alors brisées. Ce n’était pas préparé par des gamins de 12 ans ! » […]
Le maire d’Éragny évoque aussi « une manœuvre de diversion » menée du côté des Dix-Arpents, où plusieurs poubelles ont été brûlées, suivie d’un nouveau rassemblement à la Challe, sans autres dégradations cependant. […] Le maire indique par ailleurs que cinq personnes auraient été interpellées par les services de police dans le cadre des incidents.

À Goussainville, des incidents ont également éclaté entre des jeunes et des forces de l’ordre qui ont essuyé des jets de projectiles.

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Metz : Quelques dégradations et deux interpellations

extraits du Républicain Lorrain / vendredi 1er novembre 2019

[…] Ce jeudi 31 octobre 2019, tout a commencé vers 19h20 par l’incendie d’un cyclomoteur rue Hannaux, dans le quartier du Sablon, à Metz.
Vingt minutes plus tard, une patrouille de police est dépêchée place de France à Woippy où des jets de pierres en direction d’un bus ont brisé la porte du véhicule, ainsi que celle d’une épicerie qui se trouvait à proximité. Aucun blessé ni interpellation. À 20 h, les sapeurs-pompiers sont appelés rue d’Annecy dans le quartier de Metz-Bellecroix pour un feu de container. Là encore, pas d’autre dommage que celui-ci. Aux environs de 22 h, rue Philippe-Colson à Montigny-lès-Metz, la police est sollicitée pour des dégradations sur un abri d’arrêt de bus.
Non loin de là, deux mineurs, âgés de 15 ans et jusque-là inconnus de la justice, sont repérés puis interpellés par un équipage de police. Ils ont été conduits au commissariat pour y être auditionnés. Ils s’y trouvaient toujours ce vendredi en fin de matinée. Ils auraient été trouvés en possession de pierres et d’une barre de fer. En fin d’après-midi, les deux mis en cause ont été remis en liberté alors que le dossier était transmis au parquet de Metz.

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Toulouse : Sus aux vigiles des HLM !

20 Minutes / lundi 4 novembre

Voilà à quoi ça ressemblent ces « médiateurs de tranquillité résidentielle »

Ils ont été la cible de tirs de mortier et de jets de pierre durant près de 10 longues minutes. Dimanche en début de soirée, alors qu’ils effectuaient leurs rondes classiques dans les halls d’immeubles et coursives d’un immeuble du Mirail, les médiateurs de tranquillité résidentielle ont été pris dans un véritable guet-apens.
Les membres du Groupement interquartiers de tranquillité et de sûreté (GITeS), créé en fin d’année dernière par deux bailleurs HLM pour limiter le squat des halls d’immeuble et le trafic de drogue des quartiers populaires, ont été confrontés à une quarantaine de jeunes cagoulés voulant en découdre.
« Il y a eu des tirs tendus de fusée de feu d’artifice et des jets de pierre à l’encontre de douze membres du groupement qui se sont mis en sécurité dans des halls d’immeubles et ont sorti leurs boucliers. Cinq à six individus sont ensuite montés sur l’un de nos véhicules. Ils ont cassé trois vitres et s’apprêtaient à y mettre le feu, mais nous avons réussi à récupérer notre véhicule », détaille Rémi Vincent, le directeur général du GITeS qui ne déplore aucun blessé. […]
« Il y a trois ou quatre semaines nous avons déjà déjoué un guet-apens. Ils avaient préparé un stock de mortier, c’est tombé sur nous, cela aurait pu être contre la police », relève le responsable du GITeS qui compte une trentaine de membres, souvent d’anciens gendarmes ou pompiers.

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Mantes-la-Jolie (Yvelines) : Ça ne s’arrête plus !

Le Parisien / mercredi 6 novembre 2019

C’est une ambiance étrange qui règne à Mantes-la-Jolie depuis quelques jours. Ce mercredi matin, quelques heurts, brefs et incontrôlés, ont opposé des jeunes à des policiers aux abords du lycée Jean-Rostand. Appelées à la suite d’un rassemblement de personnes dont certaines encagoulées, les forces de l’ordre ont été accueillies par des jets de pierres. Elles ont répliqué à l’aide de grenades lacrymogènes.
Quelques heures plus tôt, tard mardi soir, deux engins de chantier avaient brûlé le long du boulevard Sully, un secteur habituellement calme du quartier du Val-Fourré.
Ces violences succèdent à de durs affrontements dans la même cité entre les forces de police et des groupes de jeunes le 24 octobre. Deux d’entre eux avaient été blessés à l’œil et aux parties génitales. Certains habitants avaient dénoncé une bavure tandis que les fonctionnaires déploraient un guet-apens. « Ça a été très chaud », confie l’un d’eux.
«Tant que les CRS sont présents, ça va les calmer»
Cette tension permanente suscite une certaine inquiétude dans les services de l’état, notamment après l’épisode de Chanteloup-les-Vignes qui a marqué le préfet, la police et les pompiers. Avec, comme principale crainte, la contagion : « C’est anormalement tendu, bizarre. Mais ils n’iront pas jusqu’à brûler un équipement public. Il existe à Mantes des garde-fous comme les médiateurs ou les réseaux parallèles de la mairie qui éviteront d’en arriver là », pronostique un bon connaisseur de la cité. « Tant que les CRS sont présents, ça va les calmer », assure un autre.
Très peu de monde se hasarde à expliquer ce climat délétère favorisé par le poids des réseaux sociaux, qui catalysent les phénomènes de violences urbaines, et la météo, clémente. Le prochain week-end, avec le lundi férié, est attendu avec une certaine vigilance.

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Mise à jour du 4 mai 2022 : des condamnations et encore un procès pour les personnes supçonnées de l’incendie de l’école à Béziers

Midi-Libre / mardi 3 mai 2022

Ces mardi 3 et mercredi 4 mai, les trois mineurs soupçonnés d’avoir participé à l’incendie de l’école des Tamaris et du collège Krafft, à La Devèze, le 31 octobre et 1er novembre 2019, vont être jugés par le tribunal pour enfants de Béziers.

Le premier devra répondre de faits de destruction par incendie, le second de faits de violences par jets de projectiles sur les policiers, mais aussi de participation à un guet-apens au préjudice des forces de l’ordre. Et le dernier pour les trois chefs d’inculpation.

Pour rappel, le 28 janvier dernier, les deux hommes majeurs ont été jugés au tribunal correctionnel de Béziers. L’un a écopé de 5 ans d’emprisonnement dont deux avec sursis. L’autre a été relaxé.

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