Des mauvais moments pour les bleus (mi-mai 2019)

Goussainville (Val-d’Oise) : C’était bouillant pour les flics !

Le Parisien / mardi 14 mai 209

Un piège tendu par une bande d’une vingtaine de personnes visage masqué et porteur de capuches. Voilà ce qui attendait les policiers rue Malcom-X, à Goussainville, dans la nuit de lundi à mardi, vers 2 heures du matin. Les fonctionnaires de police patrouillaient dans cette rue lorsqu’ils ont été bloqués par une Mini stationnée au milieu de la voie. Aussitôt, les occupants du véhicule s’enfuient en direction de la place Danielle-Casanova. À peine sortis de leur fourgon, les policiers sont pris à partie par une vingtaine d’individus, tous vêtus de sombre, de capuche, le visage masqué. La bande leur jette des pierres puis, rapidement, trois cocktails Molotov sont lancés, deux sur le fourgon de police, un dans l’habitacle de la Mini qui s’embrase aussitôt. Acculés, les policiers regagnent leur fourgon sous une pluie de pierres, et redémarrent. Plusieurs des fonctionnaires ont été atteints par des projectiles au niveau du dos. « Ils n’ont pas été blessés grâce à leur gilet pare-balles qui a amorti les impacts, ils ont eu beaucoup de chance », indique un fonctionnaire.

Une fois à l’intérieur, ils n’ont eu d’autres choix que de pousser avec leur véhicule la Mini en flamme, toujours sous une pluie de projectiles. Ils ont pu quitter les lieux par la rue Henri-Dunant pour se mettre à l’abri, éteindre un début d’incendie qui menaçait leur fourgon et appeler des renforts.
Lors de ce guet-apens, cinq véhicules en stationnement ont aussi été dégradés. Peu après, renforts et pompiers sont intervenus sur les lieux où ne restait plus que la Mini, entièrement détruite par le feu. Les assaillants avaient pris la fuite. Les policiers ont porté plainte. La qualification de tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’autorité publique a été retenue.

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Montpellier : Les flics font la guerre aux pauvres… mais parfois les pauvres ripostent !

Métropolitain / jeudi 9 mai 2019

Un policier du commissariat central du groupe de sécurité et de proximité -GSP- a été tabassé et sérieusement blessé vers 17h30, dans la rue du Général René, entre le cours Gambetta et le boulevard du Jeu de Paume, à Montpellier. Il se trouvait avec deux collègues pour procéder à des contrôles de vendeurs à la sauvette installés cours Gambetta, au Plan Cabanes, quand l’un d’eux s’est enfui à pied. Un des gardiens de la paix a alors engagé une poursuite. Dans la rue du Général René, à 200 mètres du lieu du contrôle, il s’est retrouvé dans un piège tendu par au moins trois individus, avec le vendeur à la sauvette qui venait d’être rejoint. Le policier a été jeté à terre et roué de coups. Sérieusement blessé, il vient d’être transporté aux urgences du CHU Lapeyronie. Les agresseurs ont disparu. Des recherches sont en cours pour les localiser.
Le quartier du Plan Cabanes est placé sous haute surveillance e  raison de la présence récurrente de vendeurs à la sauvette qui font une concurrence déloyale aux commerçants, notamment sur le cours Gambetta. Plusieurs fois par jour, policiers nationaux et municipaux effectuent des contrôles.

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Nice : Qu’est ce que ça fait, un coffre-fort qui tombe du 5e étage ?

Nice-Matin / lundi 6 mai 2019

Une interpellation d’un dealer et d’un client a dégénéré. Un troisième individu a pris la fuite et s’est réfugié dans l’appartement d’une « nourrice », personne rémunérée pour garder un stock de cannabis. Les trois personnes qui se trouvaient dans le logement ont commencé à se débarrasser de la drogue en la jetant par la fenêtre alors que la police montait dans les étages. Ils ont également balancé du cinquième étage un coffre-fort d’une vingtaine de kilos qui a failli finir sur la tête d’un policier resté en bas en surveillance.
Si l’acheteur de cannabis a été laissé libre, quatre suspects sont actuellement en garde à vue à la caserne Auvare, interrogés à la fois sur le trafic de stupéfiants et sur les actes de malveillance qui ont visé des policiers..

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Blagnac et Toulouse : Ils caillassent les flics, même au comico

20 Minutes / mercredi 15 mai 2019

Poussée de fièvre à Blagnac, mardi soir vers 22 heures. Le commissariat de la ville de la banlieue nord-ouest de Toulouse a été visé par des projectiles lancés par une dizaine de jeunes hommes. Selon nos informations, le groupe s’est ensuite dispersé, les uns à pied dans un parc à proximité, les autres en scooter. Après un refus d’obtempérer, le passager d’un deux-roues aurait lancé une barrière sur un policier, légèrement blessé à un genou. Celui-ci, ainsi que le conducteur, âgés d’une vingtaine d’années, ont été rapidement interpellés. Des conteneurs poubelles ont par ailleurs été incendiés.
Un peu plus tôt, avant 19 h, c’est dans le quartier du Mirail, à Toulouse, que des violences urbaines avaient éclaté. Alors que des policiers s’apprêtaient à quitter la rue de Kiev, ils ont été caillassés par « plusieurs dizaines d’individus hostiles », selon le syndicat Unité SGP Police – Force ouvrière. Les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogène pour se dégager. Aucune interpellation n’a eu lieu.

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Nice : Les municipaux à l’hosto

Nice-Matin / samedi 11 mai 2019

Plusieurs jeunes ont agressé des policiers municipaux ce samedi 11 mai, sur le cours Saleya, à Nice.
Selon Cynthia Foucault, déléguée syndicale Force ouvrière police municipale, une patrouille de police cycliste a été verbalement prise à partie, vers 8h30 ce samedi matin.
« Les agents étaient trois, ils patrouillaient sur le cours. Une bande de huit jeunes femmes et hommes de 20 à 25 ans les a apostrophés à leur passage, avec des insultes et des gestes. » Les municipaux se sont alors arrêtés. C’est à ce moment, selon la syndicaliste FO, que des jeunes ont sauté sur les policiers municipaux. « L’un des agents a réussi à en interpeller un au sol. Mais d’autres en ont profité pour lui envoyer des coups de pied et de poing, notamment à la tête. »
Selon Cynthia Foucault, le policier municipal –un agent expérimenté de 35 ans pratiquant les arts martiaux- aurait brièvement perdu connaissance.
Des renforts -dont des policiers nationaux- ont permis d’interpeller quatre individus, qui étaient ce samedi à midi en garde à vue à la caserne Auvare, confirme le procureur de la République, Jean-Michel Prêtre, contacté par Nice-Matin. […]
Le bilan oscille, selon les sources, entre deux et trois policiers municipaux blessés, dont un plus sérieusement. « Notre collègue a été transporté aux urgences de l’hôpital Pasteur. Il souffre des cervicales, il est extrêmement choqué », commente Cynthia Foucault.

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Troyes : C’était quoi déjà, qui donne des ailes ?

L’Est éclair / dimanche 12 mai 2019

C’est une scène très violente qui s’est déroulée au bas de la rue Général-de-Gaulle dans la nuit du vendredi 10 au samedi 11 mai.
Au départ, deux groupes de jeunes se cherchent mutuellement querelle. Avertie, une patrouille de la police municipale de Troyes se rend sur les lieux. Mais à son arrivée, les antagonistes se dispersent… à l’exception de trois individus.
Contre toute attente, l’un d’eux, âgé de 24 ans et inconnu de la police, qui avouera plus tard avoir consommé de l’alcool et de la cocaïne, bondit soudain vers le véhicule des fonctionnaires. Hors de lui, en proie à un « pétage de plomb », il ouvre une portière et assène un coup de poing à un policier, qui est touché au visage. Ses copains tentent bien de le calmer, mais rien n’y fait. L’homme se jette sur sa victime au sol et continue de lui pilonner la figure. Avec bien des difficultés – « il semblait ne pas sentir la douleur » – il est finalement maîtrisé.
Dans la foulée, les trois individus ont été placés en garde à vue au commissariat. Dimanche 12 mai, l’auteur principal a été présenté au parquet. Placé sous contrôle judiciaire, il est convoqué pour une audience du tribunal correctionnel en octobre. Âgés de 24 et 29 ans, les deux autres ont été remis en liberté avec un rappel à la loi (pour rébellion).
Quant au policier municipal, lequel, outre les coups à la face, a eu une épaule déboîtée (avec peut-être une opération à la clé), il s’est vu prescrire une ITT de 45 jours.

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Joué-lès-Tours (Indre-et-Loire)

Quand le vigile est trop zélé…

extrait de La Nouvelle République / jeudi 9 mai 2019

à la piscine

Il était 19 h 30, mardi, quand un groupe constitué d’une cinquantaine de personnes, – des jeunes – s’est posté devant l’entrée principale de la piscine Bulle d’O. Il s’agissait, semble-t-il, d’en découdre avec l’un des vigiles de la structure.
D’après nos informations, dimanche dernier, à la fermeture, un homme âgé d’une trentaine d’années, se serait fait exclure définitivement de la piscine par le vigile présent, issu d’une entreprise de sécurité privée. Des coups auraient été échangés. Le trentenaire aurait alors menacé de revenir, accompagné.
Mardi soir, le groupe s’en est pris au vigile sur place. Il a été blessé à la tête. Pris en charge par les secours et transporté à l’hôpital, il devait y passer la nuit. L’alerte donnée, les jeunes s’en sont pris aux policiers dépêchés sur place. Les jets de projectiles ont été nombreux en direction des forces de police, sans faire de blessé cependant. La rixe s’est déplacée vers le centre commercial de La Rabière.
Le groupe s’est, au final, volatilisé. La police est restée de longues heures dans le quartier afin de le sécuriser. Le maire Frédéric Augis indiquait hier qu’une plainte sera déposée.
Peu avant 22 h, une voiture a été volontairement incendiée rue Pierre-Lescot, toujours dans le quartier, sans que l’on sache s’il y a un lien avec la rixe. Le feu s’est propagé à un autre véhicule. […]

Comme à Gaza

extrait de La Nouvelle République / mardi 14 mai 2019

[…] Quelques jours seulement après les heurts autour de la piscine Bulle d’O, la nuit de samedi à dimanche, avec ses tirs de gaz lacrymogènes, ses jets de projectiles en tous genres et sa dizaine de voitures brûlées, semble, en tout cas, partie pour s’inscrire dans la mémoire collective comme l’une des plus dures de l’histoire récente du quartier.
L’action de la mairie dans le viseur « On se serait cru à Gaza, c’était incroyable, c’était enfumé de partout », témoigne un habitant qui se trouvait au café du centre commercial du quartier, samedi soir, au moment où ont débuté les heurts. « C’est la première fois que je vois ça, surtout en plein mois de ramadan. »
La municipalité elle-même l’a reconnu à plusieurs reprises : avec plus de 70 voitures brûlées entre le 31 octobre et le 1er janvier 2019, 2018 a été « une année noire » en termes de sécurité. La dizaine de véhicules incendiés en quelques heures samedi soir n’est pas de nature à éclaircir les perspectives. D’autant qu’elle vient s’ajouter aux actes d’incivilité qui ont touché au cours des mois écoulés diverses structures, notamment des clubs sportifs (football, handball, athlétisme). […]

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Saint-Astier (Dordogne) : Avis aux gendarmes : lui, faut plus l’embêter !

Sud-Ouest / samedi 4 mai 2019

C’est un véritable rodéo qui s’est déroulé vendredi 3 mai entre 22 h et 22 h 45 en Dordogne, entre Saint-Astier et Saint-Germain-du-Salembre. D’après de nombreux témoignages, un homme pris de folie suite à un différend familial, mais aussi fortement alcoolisé, a dérobé une chargeuse de l’usine de chaux de Saint-Astier, dont il est salarié.
Aux commandes de cet engin de plus de 15 tonnes, il a percuté une première fois un des véhicules de gendarmerie envoyés sur place. Les militaires qui se trouvaient à bord sont descendus rapidement, mais il s’est acharné sur la voiture avant de se lancer à toute vitesse sur la route de Saint-Germain.

Il a aussitôt été pris en chasse par les forces de l’ordre. L’homme a eu le temps de provoquer de gros dégâts, renversant des véhicules sur les bas-côtés, raclant de gros tas de terre en zigzaguant. En arrivant à Saint-Germain, il a une nouvelle fois foncé vers les forces de l’ordre, en l’occurrence un militaire du Psig qui arrivait à pied. Réfugié dans une ruelle, après plusieurs sommations, le gendarme a tiré dans sa direction. Touché par ricochet, le forcené a toutefois réussi à reprendre la route, avant de percuter un mur.
La course-poursuite s’est finalement terminée 500 mètres plus loin, à la sortie du village, en direction de Ribérac, l’engin de chantier allant s’encastrer définitivement dans un abri de voitures, juste en face de l’ancien garage Estival.


Blessé, le conducteur a été conduit à l’hôpital de Périgueux. Deux militaires ont également été légèrement blessés lors de cette soirée.
Un important déploiement des forces de gendarmerie, sous la direction du colonel Lionel Nicot, commandant du groupement de la Dordogne, a donc investi ce bourg, d’habitude tranquille. De nombreux véhicules du centre de secours de Saint-Astier étaient également présents, ainsi que des agents Enedis, un poteau électrique ayant été détruit au stop du bourg de Saint-Germain. Enfin, les services de l’Équipement de Neuvic et Saint-Astier ont eu fort à faire pour dégager la route départementale des monticules de terre déplacés par l’engin de chantier.

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Il y en a pour les pompiers aussi

A Toulouse : Vous avez dit hostilité ?

La Dépêche du Midi / dimanche 12 mai 2019

Appelés sur une intervention, rue Louise Michel, quartier de la Reynerie, à Toulouse, vendredi vers 17h30, les sapeurs-pompiers ont découvert la présence d’une bouteille de gaz attachée à un scooter en train de brûler. Les pompiers venaient d’être sollicités pour éteindre un feu de poubelle dans ce secteur lorsqu’ils ont découvert, à côté du container en feu, la bouteille de gaz. Par ailleurs, des engins pyrotechniques ont été lancés en leur direction au moment de leur intervention. Face à ce climat d’hostilité, les pompiers de la caserne Vion, à Toulouse, ont été choqués et certains évoquent clairement un «guet-apens» volontairement tendu.

A Avignon : Guet-apens pour les soldats du feu

Le Dauphiné Libéré / dimanche 12 mai 2019

Dans la nuit de vendredi à samedi, alors qu’ils intervenaient pour un feu de poubelle, avenue du Roi soleil, dans le quartier de la Barbière, les sapeurs-pompiers ont été victimes d’un guet-apens. Sur les lieux d’intervention, ils ont reçu des tirs de projectiles. L’un des pompiers a été blessé à l’œil. Trois jours d’arrêts de travail lui ont été prescrit.

A Valence, l’escorte policière ne suffit pas

extrait de France Bleu / samedi 11 mai 2019

Ils ont bien failli tomber dans un véritable guet-apens. Vendredi soir vers 23 heures, les pompiers ont été appelés pour un feu de poubelles rue Verdi, quartier Fontbarlettes à Valence, dans la Drôme. Comme c’est toujours le cas depuis mars 2018, ils étaient accompagnés par des policiers. Mais en arrivant à l’entrée du quartier, entre 30 et 40 personnes les attendaient. Capuches sur la tête, certains ont jeté des pierres, d’autres des bouteilles en verre en direction des policiers et des pompiers. Aucun véhicule n’a été touché et il n’y a pas de blessés. Une enquête de la police de Valence est en cours pour essayer d’identifier les auteurs de ce caillassage. […]

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Et pour finir en beauté, un tag apparu sur un mur de la prison pour femmes de Rennes (source : Actupenit.com)

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