Des mauvais moments pour les bleus (fin mars 2018)

Toulouse : Tout le monde caillasse la police

actu.fr / mardi 20 mars 2018

Un policier a été blessé en marge d’une interpellation survenue dans le quartier de la Reynerie, à Toulouse, lundi 19 mars 2018. En fin d’après-midi, vers 18h15, les fonctionnaire de police de la BST Mirail tentent de procéder à l’interpellation d’un individu  soupçonné de trafic de stupéfiants, au cheminement Louis Auriacombe.
Le dealer présumé traverse alors un marché illégal, situé rue de Kiev et fréquenté par de nombreuses personnes, qui s’en sont pris violemment aux policiers qui procédaient à l’interpellation de l’individu. Des cailloux et toutes sortes de projectiles, comme des fruits et légumes ont été jetés en direction de l’équipage de police.  D’après le syndicat Unité SGP, « une centaine de personnes hostiles s’opposaient à l’interpellation ».
L’arrivée rapide de renforts a permis aux policiers de se dégager, en nécessitant l’usage de moyens de riposte et désencerclement. Trois grenades lacrymogènes ont été utilisées. Malgré ce contexte très difficile pour les forces de l’ordre, l’individu a néanmoins pu être arrêté. Aucune interpellation n’a en revanche eu lieu parmi les personnes auteures de ces violences urbaines.
D’après nos informations, au cours de cette intervention qui aurait pu mal tourner, un policier de la BST a été légèrement blessé au tibia.

Les syndicats ont réagi à ces faits de violence, constatés lundi soir. Didier Martinez [l’ordure ci-contre; NdAtt.], le secrétaire régional d’Unité SGP, « condamne fermement ces agissements et apporte son total soutien aux effectifs intervenants, lesquels se retrouvent confrontés à des situations inacceptables alors qu’ils mènent leur mission dans tous les quartiers, sans relâche, avec abnégation et professionnalisme ». Luc Escoda [sa sale gueule à gauche; NdAtt.], secrétaire régional du syndicat Alliance espère, lui, « une réponse pénale ferme de la part de la justice, pour que ce genre de faits ne se reproduise pas ».
Rappelons que le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, a annoncé lors de sa visite au commissariat de la Reynerie, à Toulouse, vendredi 9 mars 2018, le renfort de 30 policiers supplémentaires affectés dans le cadre de la mise en place de la police de sécurité du quotidien dans le quartier du Mirail. Des renforts « bienvenus » pour les syndicats de police, même s’ils en espéraient davantage.

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Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) : Solidaires lors du contrôle d’identité

Le Parisien / mardi 20 mars 2018

Dans la nuit de lundi à mardi, vers minuit, boulevard Delacroix, cité des 3 000, à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), des policiers du commissariat local ont été pris à partie lors d’un contrôle d’identité. La personne visée venait d’alerter le quartier de l’arrivée des fonctionnaires de police. Le contrôle a dégénéré. Des policiers ont été «roués de coups de poing et de pied par huit individus», indique une source proche de l’enquête. Les forces de l’ordre ont riposté en employant «leur armement collectif à six reprises» afin de se dégager et d’emmener le suspect au poste. Bilan de l’intervention : une dent cassée et des ecchymoses au visage côtés policiers. Ils se sont vus prescrire six et quatre jours d’ITT par l’unité médico-judiciaire de l’hôpital Jean-Verdier à Bondy et ils n’ont pas repris leur service. Côtés assaillants : l’homme interpellé a eu quatre jours d’ITT.

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Corbeil-Essonnes (Essonne) : Les flics se mangent des caillasses

Le Parisien / lundi 26 mars 2018

Des jeunes ont brûlé des détritus, rue de la Papeterie à Corbeil-Essonnes, pour attirer les policiers dans un piège. A leur arrivée les fonctionnaires ont été accueillis par des jets de pavés, étoilant le pare-brise de leur voiture. Un jeune a été interpellé.
L’arrivée de 29 fonctionnaires supplémentaires à Corbeil-Essonnes, en septembre, dans le cadre de la police de sécurité du quotidien (PSQ) mise en place par le gouvernement, doit permettre aux policiers de « reconquérir » ces territoires et lutter contre les agressions à leur encontre. Cette annonce n’a pas dissuadé les quelques fauteurs de troubles. Samedi, vers 22 heures, rue de la Papeterie, des jeunes ont caillassé un véhicule sérigraphié. La voiture présente plusieurs impacts sur le pare-brise. Un jeune a été interpellé.
Appelés pour un feu de détritus, les effectifs de la « police secours » se rendent sur place, pour constater les dégâts et voir si cela ne touche pas des habitants. Dans le même temps, un équipage de la brigade anticriminalité (Bac) de Corbeil se positionne aux abords de la rue afin de sécuriser l’intervention. Dès leur arrivée, les fonctionnaires de la police secours essuient des jets de pierres lancées par un groupe de jeunes qui les attendait.
Après leur attaque éclair, ces derniers prennent la fuite. Mais l’un d’eux est arrêté par les membres de la Bac. Il tente de se rebeller mais est menotté et placé en garde à vue. Inconnu des services de police, ce mineur qui a reconnu les faits a été relâché. Il sera convoqué devant un juge des enfants, en vue d’une mise en examen. […]

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Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis) : Il faut jamais se rendre

Deux policiers ont été légèrement blessés dans une course-poursuite, ce dimanche vers 6 heures, à Neuilly-sur-Marne. Tout a commencé, vers 6 heures, après une rixe devant une boîte de nuit. Un homme a porté des coups à un autre fêtard lui occasionnant une plaie à la tête. A l’arrivée de la police, il a pris la fuite à bord d’un véhicule dont un pneu était crevé. Pris en chasse, il a refusé d’obtempérer. Les agents ont sorti leurs armes, sans tirer de coup de feu. Dans sa course folle, le chauffeur a percuté, à l’arrière, une des voitures de police appelée en renfort. Avant de finir sa course dans un trottoir, rue du 19 mars 1962. Malgré l’accident, le fuyard refusait toujours de sortir du véhicule. Les agents ont alors cassé la vitre pour l’interpeller. Il a été placé en garde à vue. Deux policiers ont été légèrement blessés à la main à cause de l’accident et de l’interpellation.

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Rhône : Eux aussi ils ne se plient pas

Lyon capitale / mardi 27 mars 2018

Après avoir percuté une voiture de la BAC en essayant de prendre la fuite, trois hommes ont agressé cinq policiers ce dimanche à Oullins.
Un Sainfoniard âgé de 25 ans et deux Oullinois de 23 et 31 ans ont été interpellés ce dimanche à 15h30 rue Pierre Dupont à Saint-Fons par un équipage de la BAC. Quelques minutes plus tôt, à Oullins, les trois hommes, à bord d’un véhicule Renault, refusaient d’obtempérer aux sommations d’un équipage de police et ont percuté un véhicule de la BAC dans leur fuite. Ils se sont ensuite tous les trois rebellés durant leur interpellation et blessé cinq policiers qui ont reçu entre 2 et 3 jours d’ITT. En garde à vue, les trois hommes ont reconnu partiellement les faits. Ils vont être présentés au parquet ce mardi pour « refus d’obtempérer, rébellion, violences volontaires aggravées, défaut de permis de conduire« .

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Yvelines : Une soirée agitée

InfoNormandie / mardi 27 mars 2018

Des violences urbaines ont été constatées dans la soirée d’hier lundi dans trois villes des Yvelines. Ces incidents n’ont pas fait de blessé. Les auteurs n’ont pas été interpellés.
D’abord à Mantes-la-Jolie, vers 17 heures, rue Pierre de Ronsard au Val Fourré où des projectiles ont été lancés en direction d’un équipage de la CRS 40 en sécurisation dans la zone de sécurité prioritaire (ZSP).
Le ou les auteurs de ce caillassage n’ont pas été interpellés.
Un quart d’heure plus tard, c’est un bus de voyageurs de la société Keolis qui a été visé par un projectile alors qu’il circulait avenue du Capitaine Taron à Vélizy-Villacoublay. Une vitre latérale du véhicule a volé en éclats, sans faire de blessé parmi les passagers. Le bus assurait la liaison entre le Lycée Maryse Bastié et Jouy en Josas.
Enfin, peu après 22 heures, à Trappes, des sapeurs-pompiers qui intervenaient rue Jean Macé pour éteindre un feu de déchets s’étant propagé à un véhicule, ont essuyé des jets de pierres. Leur intervention a cependant permis d’empêcher l’incendie de se propager, limitant les dégâts à l’arrière du véhicule. Aucun blessé n’a été déploré.

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Orléans : La Mairie, les citoyens et l’urbanisme à la rescousse des flics

La République du Centre / mardi 27 mars 2018

Lundi 26 mars, lors d’une réunion consacrée à la destruction prochaine de la passerelle qui enjambe l’avenue de la Bolière, à Orléans-La Source, la municipalité a aussi évoqué un travail de fond mené dans le quartier en matière de sécurité. Une action qui n’est pas sans conséquence. […]
« Le système de dalle rend les opérations de police extrêmement complexes. À chaque fois que vous avez des violences urbaines, c’est le point haut qui est tenu, c’est un point stratégique. La destruction de la passerelle est un des outils pour se donner le plus de chances afin d’éradiquer les dealers dans ce secteur-là. Cela doit entrer dans une vue globale du quartier », a poursuivi Olivier Geffroy, maire-adjoint en charge de la sécurité et de la tranquillité publique.
Oui, « la sécurité c’est important pour nous », a confié une riveraine de la place Ernest-Renan, à l’assemblée d’environ 80 personnes. Et, résumant les événements dont elle a été témoin le week-end du 23 au 25 mars, elle a évoqué les appels passés aux policiers, la destruction de mobilier urbain imputée à plusieurs « jeunes », les opérations de mise en sécurité des reverbères abîmés, etc.
« Une vingtaine de jeunes s’en est pris au mobilier urbain et ils ont fui par la passerelle, c’est typique », a confirmé Olivier Geffroy. Lundi soir, l’élu a prévenu les habitants d’Orléans-La Source : « Depuis un mois et demi, il y a des actions de police plus fortes. On est en train de désorganiser le trafic. N’en soyez pas surpris, il risque d’y avoir des mouvements d’humeur. Nous avons une série d’actions qui vont se développer. »
« On travaille sur le fond, pour l’avenir du quartier », a-t-il terminé. « Je veux que l’on soit dans une reconquête de la Bolière », a appuyé Olivier Carré.

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Villefranche-sur-Saône (Rhône) : Condamné pour avoir insulté la juge et craché sur les flics au tribunal

Lyon capitale / mercredi 28 mars 2018

Un homme de 22 ans a été condamné à 1 an de prison pour avoir insulté une magistrate durant une audience et craché et agressé des policiers en juillet 2017.
Un homme de 22 ans a été extrait de la maison d’arrêt de Villefranche-sur-Saône ce lundi à 9h30. Le 18 juillet dernier, lors d’une audience au TGI de Villefranche, il avait insulté la présidente. Au moment de l’expulsion de la salle d’audience, il s’était alors rebellé, et avait craché sur les policiers en les insultants eux aussi. L’un des policiers a reçu 2 jours d’ITT. En garde à vue, le suspect a reconnu partiellement les faits. Il a été présenté au parquet de Lyon ce mardi et condamné à 1 an d’emprisonnement pour « menaces de crime ou délit à personne dépositaire de l’autorité publique, outrage, rébellion, violences sur personne dépositaire de l’autorité publique et outrage à magistrat lors d’une audience ».

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Les Mureaux (Yvelines) : Le flics arrivent trop tôt, alors haro sur eux !

Le Parisien / mercredi 28 mars 2018

Des violences urbaines ont été déjouées mardi soir aux Mureaux dans la cité des Bougimonts. Peu après 21 h 30, une patrouille de police, qui circulait allée de l’Ile-de-France non loin du centre commercial, a surpris une vingtaine de jeunes qui s’apprêtaient à incendier des poubelles. Des renforts ont immédiatement été appelés. Mais avec l’arrivée des forces de l’ordre, l’incident s’est transformé en attaque contre les policiers. Les individus, munis de cocktails Molotov, ont alors jeté leurs engins en direction des véhicules de police. L’un des pare-brise a été endommagé par les projectiles. Afin de repousser le groupe hostile, les forces de l’ordre ont dû faire usage de leurs armes de défense. Aucune personne n’a été blessée et aucune interpellation n’a eu lieu.

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Quand les gendarmes d’Amiens vont en Corse…

Europe1 / vendredi 30 mars 2018

Trois gendarmes mobiles hors service ont été roués de coups dans la nuit de jeudi à vendredi par une dizaine d’agresseurs en plein centre-ville d’Ajaccio, en Corse-du-Sud, selon les informations d’Europe 1.
Une violente altercation a éclaté vers 1h20 dans le bar Le Globo à Ajaccio, pour une raison encore inconnue. Les trois gendarmes hors service présents décident alors de quitter les lieux, mais ils sont rattrapés par un groupe d’une dizaine de personnes qui les passe à tabac en pleine rue. Les militaires sont frappés au sol avant que l’intervention des pompiers ne mette fin à la rixe.
Les trois victimes ont passé la nuit à l’hôpital, deux des trois gendarmes ont brièvement perdu connaissance, l’un d’eux souffre d’un traumatisme crânien. Le troisième militaire a pu quitter l’hôpital avec 10 jours d’ITT. Il souffre de douleurs aux côtes et à la mâchoire.
C’est en arrivant aux urgences de l’hôpital que les gendarmes ont reconnu l’un de leurs agresseurs, soigné sur place pour une luxation de l’épaule. Cet homme de 25 ans a été interpellé et placé en garde à vue au commissariat d’Ajaccio. Les autres agresseurs sont recherchés.
Les trois gendarmes agressés appartiennent à l’escadron mobile d’Amiens et sont en mission dans l’île.

Un mis en examen

extrait de Corse-Matin / dimanche 1er avril 2018

À la suite de la violente altercation qui s’est déroulée dans la nuit de jeudi à vendredi à la sortie du Globo place du Diamant à Ajaccio et qui a opposé un groupe de jeunes à trois gendarmes mobiles hors service de l’unité d’Amiens, Mickaël Mondoloni, l’un des jeunes Ajacciens impliqués, a été hier mis en examen et placé en détention provisoire à la maison d’arrêt d’Ajaccio, selon le parquet.
La bagarre, partie selon des témoins en raison du comportement insistant des gendarmes envers des jeunes femmes accompagnées, se serait déroulée en deux temps : d’abord à la sortie du Globo, puis plus loin dans la rue.
Deux des trois gendarmes mobiles sévèrement frappés dans la rue (une ITT de 15 jours a été prescrite pour l’un d’entre eux) ont reconnu à l’hôpital Mickaël Mondoloni venu faire soigner son épaule. Immédiatement interpellé, le jeune homme a passé la nuit de vendredi à samedi au commissariat d’Ajaccio. […]

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Il y en a aussi pour les pompier…

…à Nice

extrait de France3/ mardi 27 mars 2018

Il est 19h30 ce lundi quand les pompiers sont appelés pour une fumée suspecte, quartier Bon-Voyage à Nice.
Ils pensent devoir traiter un incendie consécutif à un feu de matelas, au sous-sol de d’un immeuble situé 4, rue des Coteaux. Arrivés sur place, ils réalisent qu’ils sont tombés dans une embuscade : ils sont accueillis par des jets de pierre. Ce caillassage endommage leur camion, à l’avant et sur le côté. Les pompiers repartiront aussitôt, il n’y a pas de blessé. […] En France, en 2016, 2.280 agressions ont été recensées, non plus lors d’interventions dites « sensibles », mais bien au quotidien.

…et à Nîmes les flics les choppent 5 mois après

La Provence / 30 mars 2018

Cinq hommes, dont trois mineurs, ont été mis en examen à la suite de l’agression de pompiers, visés par des pavés et des cocktails Molotov en octobre dans une cité de Nîmes, a appris l’AFP jeudi auprès du parquet.
Le procureur, Eric Maurel, a annoncé la mise en examen de ces cinq jeunes, âgés de 15 à 21 ans, pour « dégradations et destructions par moyens dangereux sur des policiers et pompiers » et pour le délit « d’embuscade ou guet-apens aggravé ».
L’un des mineurs a été placé en détention provisoire par le juge des libertés conformément aux réquisitions du parquet qui a également demandé l’incarcération des deux personnes majeures qui étaient en cours de présentation à un juge jeudi soir. Il a demandé que les deux autres mineurs soient placés sous contrôle judiciaire.
Les mis en cause ont été interpellés mardi dans le quartier sensible de Pissevin à Nîmes après plusieurs mois d’enquête. Dans la nuit du 7 au 8 octobre dernier, une équipage de police et une ambulance des pompiers avaient été accueillies par des jets de pierres et de cocktails Molotov. « La police était directement visée, c’est une question de chance si la voiture de la police n’a pas brûlé », a indiqué le procureur. « Dans ce dossier, il y a des individus qui confectionnent, d’autres qui transportent et d’autres qui lancent les engins incendiaires », a poursuivi M. Maurel.

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