Marseille : Au Camas, il n’y a pas que les murs qui s’expriment contre les flics et les élections …

La Provence / Vendredi 3 mars 2017

Mais que se passe-t-il au Camas ? Les tags, à caractère politique avec parfois quelques insultes explicites sont de plus en plus fréquents. Certes, les façades ont une nouvelle fois été ciblées. Mais un phénomène nouveau a fait son apparition et pour certains habitants, « on passe un palier symbolique« . Plusieurs véhicules ont en effet essuyé les assauts de graffitis à la peinture rouge. « Marseille ingouvernable » ou encore « Les élections n’auront pas lieu » sont inscrits sur les murs. Aussi, les forces de l’ordre sont souvent ciblées dans ces inscriptions.

« C’est malheureux, ils n’ont sans doute rien d’autre à faire, suppose Jacques, riverain qui se demande où patrouille la police ?« . « Ils n’ont aucun respect. C’est navrant » renchérit une habitante de la rue Jaubert où les véhicules ont été dégradés. Anselme Dugain, adjoint à la sécurité et à la prévention de la délinquance dans les 4-5 l’assure : « Des voitures prises pour cible, c’est un fait rarissime. Lorsque l’on nous signale des faits insultants nous agissons rapidement et aussi quand ce sont les forces de l’ordre qui sont visées. Le maire de secteur Bruno Gilles y tient« . C’est d’ailleurs ce qui s’est passé la semaine dernière. Et les inscriptions ont désormais disparu. En parallèle la lutte contre cette délinquance se poursuit : « Il y a quelques semaines, deux tagueurs ont été attrapés » dans le secteur, affirme l’élu. Néanmoins, il n’est jamais aisé de les appréhender : « Ils font souvent des actions de nuit. C’est donc le jeu du chat et de la souris« . Au gré de l’actualité, les messages reprennent sur les murs : « Pendant les manifestations contre la loi travail, les inscriptions se sont multipliées sur les façades« , notamment dans la rue du Progrès, explique Aline, riveraine qui constate que « l’on retrouve même des pages sur les réseaux sociaux avec ces inscriptions« . Concernant les véhicules dégradés dans le 5e arrondissement, « nous avons renforcé les patrouilles dans le secteur« , explique une source policière.

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