Ni loi, ni travail – 3 mai : Nantes ne lâche rien, Mélenchon fait son travail

Le Figaro / mercredi 4 mai 2016

Nantes 3 5 2016 2Ils étaient venus pour en découdre. Mardi vers 17h45, un groupe se détache de la manifestation contre la loi travail qui traverse Nantes, et s’attaque à un policier qui descend de son véhicule. Selon le site de RTL, les individus lui auraient enlevé son casque et l’auraient jeté à terre pour le frapper à coups de barre de fer. Le fonctionnaire a été transporté inconscient au CHU de Nantes. Actuellement, il serait de nouveau conscient, et son pronostic vital ne serait plus engagé. […] Au total, sept membres des forces de l’ordre ont été blessés ce mardi à Nantes. Outre le commandant de police blessé au visage, un gendarme mobile a été hospitalisé après avoir reçu un pavé. Des policiers en civil sont intervenus dans la foule pour intercepter une dizaine de personnes. Plus de 700 manifestants ont battu le pavé à l’appel du collectif «Nantes révoltée», sans lien avec les syndicats, en scandant des slogans contre la police, les journalistes et le Parti socialiste. Cette nouvelle journée de mobilisation contre le projet de loi travail à Paris et dans d’autres villes a été marquée par de fortes tensions.

La répression travaille, Mélenchon appelle à la dissociation

Lundi, treize lycéens, soupçonnés d’avoir mis le feu à des poubelles, endommageant la façade du lycée De-Vinci à Levallois (Hauts-de-Seine), en marge des manifestations du 5 avril dernier, ont été placées en garde à vue. Deux jours auparavant, sept personnes ont été jugés en comparution immédiate à Paris pour «violences sur personne dépositaire de l’autorité publique» lors de la dispersion par la force du rassemblement Nuit Debout, dans la nuit du 28 au 29 avril. Au total, 24 policiers ou gendarmes ont été blessés lors des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre pour la seule journée du 28 avril, dont un fonctionnaire souffrant d’une fracture du crâne. Ce même jour, à Rennes, un jeune homme a été gravement blessé au visage par un projectile tiré par un lanceur de balles, en marge de la manifestation contre la loi travail. Il a perdu la vision de l’œil gauche.

Dimanche, le chef de file du Parti de gauche Jean-Luc Mélenchon a déclaré sur France 3 que les opposants au projet de loi n’ont «aucune gloire à tirer du fait qu’un policier soit grièvement blessé». Tout en dénonçant la «malveillance absolue du haut commandement de la police» qui provoque «de manière délibérée la violence», il a appelé ses troupes à ne pas «s’associer à cette violence».  […]

Nantes 3 5 2016 3*****

Nantes et Toulouse : Interpellations et déferrements

Europe1 / mercredi 4 mai 2016

nantes 3 5 2016Sept jeunes, interpellés mardi après des heurts lors d’une nouvelle manifestation contre le projet de loi Travail, devaient être déférés mercredi à Nantes, dont trois en vue d’une comparution immédiate, a indiqué une source policière.
Trois jeunes majeurs, âgés de 18 à 21 ans, doivent être jugés dans l’après-midi devant le tribunal correctionnel de Nantes pour des violences contre des policiers, des jets de projectiles ou des dégradations commises lors de cette manifestation qui, selon la préfecture, a réuni jusqu’à 700 personnes mardi après-midi, a précisé cette source. Quatre autres personnes, mineurs ou jeunes majeurs, devaient être déférées devant un juge des enfants ou pour que leur soit notifiée une convocation à une date ultérieure, a-t-on ajouté de même source. Au total, 14 personnes ont été interpellées et conduites au commissariat, dont trois pour vérification d’identité.
Sept policiers et un gendarme ont été blessés, et deux d’entre eux ont été hospitalisés. Un commandant de police, âgé de 51 ans, a été frappé à l’arrière du crâne avec une barre de fer après s’être fait arracher son casque et a eu le nez cassé après avoir reçu des coups de pied. Il est sorti de l’hôpital dans la nuit, selon la source policière. Le préfet de Loire-Atlantique, Henri-Michel Comet, a condamné dans un communiqué une « agression violente et délibérée » alors que ce commandant de police « intervenait pour s’opposer à la dégradation d’une vitrine commerciale ».

Trois protestataires ont également été interpellés et placés en garde à vue lundi soir et mardi à Toulouse à l’issue de heurts entre opposants à la loi travail et forces de l’ordre.

 

Ce contenu a été publié dans Contre le travail, avec comme mot(s)-clé(s) , , , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.