Vigneux-sur-Seine (Essonne) : Quand l’État nous regarde… sans poteau, plus de caméra

Le Parisien / mercredi 3 février 2016

Elles ne sont pas les bienvenues dans le quartier. Dans la cité de l’Oly, à Vigneux-sur-Seine, deux nouvelles caméras de vidéosurveillance ont été dégradées, rue des Edelweiss, ce mardi soir. Pour venir à bout de ces regards indiscrets, les malfaiteurs n’ont pas hésité à faire tomber le poteau sur lequel elles étaient accrochées.
Les deux objets ont été retrouvés à proximité dans un local poubelle.

« C’est la troisième fois en un mois dans ce quartier et la deuxième fois à cet endroit, indique Serge Poinsot, le maire (LR) de Vigneux-sur-Seine. A chaque fois, cela nous coûte 5 000 à 6 000€ » Au-delà du préjudice financier que cela représente pour la commune, c’est le message envoyé aux autorités qui interpelle.
Ce mercredi après-midi, rue des Edelweiss, juste en face de la zone où étaient installées les deux caméras, deux jeunes patientent. Le secteur est connu comme un lieu de trafics de stupéfiants. « Il n’y a plus de poteau, plus de caméra », lance un jeune sur son scooter, le visage entièrement camouflé par une cagoule. Il s’approche dès que quelqu’un d’inconnu arrive dans la rue, tel un guetteur. Il poursuit d’un air de défi : « C’est à l’endroit où il y a de la terre qu’il était avant. Mais il n’y en aura plus, on ne veut pas de ça chez nous ».
La municipalité, elle, a lancé un vaste programme d’installation de caméras de vidéosurveillance sur toute la commune. « Une cinquantaine au total sur 2015-2016, précise le maire. Ces événements sont troublants. On va essayer de réfléchir où et comment poser ces caméras de manière à les protéger. Pour l’instant, on va poser les autres caméras sur les autres quartiers. Pour l’Oly, on verra après. Il faut trouver le meilleur endroit possible ».

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