Calais : Relaxe pour les No-Borders accusés du saccage du local de campagne du maire

Nord Littoral / mardi 4 mars 2014

Les faits ont eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche

C’est en marge d’une manifestation « pour la tolérance » samedi, que des actes d’intolérance auraient été commis dans la ville et ses alentours Dans la nuit de ce samedi, des dégradations ont eu lieu au siège de la permanence de campagne du maire actuel, Natacha Bouchart, mais également au détriment de l’association qui la soutient et de la SCI Fontaine, propriétaire de l’immeuble.
Il est aux alentours de 2 heures du matin quand un témoin signale à la police la dégradation de la vitre du local. Un groupe de sept personnes fuit en direction de La Nation par le Boulevard d Lafayette, la rue du Four à Chaux, où les comparses se séparent en deux groupes au niveau du Bd Chanzy.
Trois prévenus, deux hommes et une femme, deux Britanniques et un Belge, sont interpellés. Ils refusent de décliner leur identité, de se soumettre au prélèvement des empreintes et de l’ADN, d’être photographiés… En comparution immédiate hier, tous ont la même version : « On est entré, on est ressorti, on n’a rien dégradé. On a seulement vu du verre par terre…». La demoiselle du groupe avait déjà eu, la semaine précédente, une mauvaise expérience avec la police : « J’ai été fouillé par un homme, c’est pas normal ».
Le président souligne toutefois : « Vous avez manifesté l’après-midi même pour contester en partie la politique de la ville initiée par Mme Bouchart. Et vous pensez nous faire croire que vous ne saviez pas ce qu’était ce local ? ». L’un des prévenus croit même à un local de La Poste.   « Ces trois-là n’ont décidément pas de chance, souligne Me Tachon, pour Natacha Bouchart. Ils sont arrivés à Calais pour dégrader, pas pour les migrants dont ils ne connaissent rien  ». Il sollicite le versement de l’euro symbolique en terme de dommage et intérêt.
« Je ne suis le serviteur de personne, souligne la vice-procureure. On ne peut pas s’en prendre impunément aux valeurs de la République que sont les élections ». Elle requiert 5 mois de prison ferme, outre un mois de prison ferme pour le refus de prises d’empreintes génétiques.
Les trois prévenus sont relaxés pour les faits de dégradations. Les constitutions de parties civiles de l’actuelle maire de la ville et de son association de campagne sont déclarées irrecevables.
Ellen Jacobs, Richard James Hallis et Daniel Alun Beaman écopent de 2 mois de prison avec sursis simple pour les faits de refus de se soumettre aux prises d’empreintes.

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