Athènes (Grèce) : La maison de M.D. Nioutsikou, ancienne directrice du camp de concentration pur migrant.es d’Elaionas, vandalisée

Abolition Media / lundi 2 janvier 2023 

QUI EST-ELLE ?

Maria-Dimetra Nioutsikou avait été nommée directrice provisoire du camp pour immigrant.es d’Elaionas, dans le but de mener à bien les plans de la Mairie d’Athènes pour fermer le camp et le transformer en nouveau stade pour le Panathinaikos (le club de foot). Cela signifie transférer des milliers de personnes en dehors de la ville et les enfermer dans des camps de concentration au beau milieu de nulle part. Le choix de Nioutsikou, pour mener à bien les plans violents de Bakoyannis (Kostas Bakoyannis, le maire d’Athènes), n’a pas été un hasard, étant donné qu’elle a un riche passé de répression et d’écrasement des vies de migrant.es. Nous n’avons pas oublié quand, en tant que directrice du camp de Samos, elle torturait et maltraitait, psychologiquement et physiquement, des jeunes mineurs qui avaient participé aux protestations contre les conditions de vie dans cet enfer, ce qui à porté certain.es d’entre eux/elles à se suicider.
Elle a utilisé la tactique de la torture psychologique aussi au camp d’Elaionas, où elle a utilisé des documents pour faire chanter les migrant.es qui luttaient contre l’expulsion.

Pour nous, il n’y a pas de bon ou de mauvais commandant des camps de
concentration modernes ; tous ceux qui recouvrent ces postes appliquent
les politiques racistes et assassines de l’État grec. Dans le cas d’Elaionas, une série d’informateurs, de Nioutsikou à chaque petit surveillant du camp, a orchestré cette expulsion violente. Nous n’oublions pas le cas de Wares Ali, mort de ses brûlures parce que les surveillants du camp ont refusé de le transférer en urgence à l’hôpital.

Pour nous, chaque mort dans les camps de concentration modernes est le
fait et la responsabilité de l’État grec et de ses sbires et balances. C’est pourquoi, dans la nuit de lundi 5 décembre, nous avons choisi, comme geste symbolique minimal, de vandaliser la façade du bâtiment où Nioutsikou vit, en y taguant des slogans qui la dénoncent comme une assassine. Notre intervention n’est rien d’autre qu’un geste symbolique pour montrer que nous n’oublions et n’oublierons pas ceux dont les carrières sont tachées du sang des migrant.es, ainsi que pour envoyer un signal de solidarité aux migrant.es qui luttent.

FORCE POUR CHAQUE MIGRANT.E QUI RÉSISTE FACE À LA GUERRE CONTRE LES MIGRANT.ES, À L’INTÉRIEUR ET À L’EXTÉRIEUR DES FRONTIÈRES

FEU POUR LES CAMPS DE CONCENTRATION ET POUR TOUTE PRISON

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