Prison de Negrita (Grèce) : « Dignité révolutionnaire ou mort, il n’y a pas de compromis ». Un texte de Thanos Hatziangelou

Act for freedom now! / mercredi 21 décembre 2022

Depuis presque deux mois, il y a dans les prisons une mobilisation contre le nouveau code pénal, qui voudrait les transformer en cimetières de mort.es vivant.es et, alors que le ministère montre une indifférence glaciale et du méprise pour notre lutte, ils annoncent des nouvelles mesures humiliantes qui nous seront appliquées, comme la récente déclaration, de la part de Theodorikakos [le ministre de l’Intérieur ; NdT], sur la suspension des transferts et la participation des inculpé.es aux procès par le biais de la visioconférence.

Pendant les dernières jours avant la fête que le Président de la République prépare à la prison de Korydallos, un comité de direction invisible administre la prison par la technique du « panem et circenses ». Après la descente, le 17 décembre, des flics de l’OPKE (la brigade spéciale de la police pour la prévention et la lutte contre le crime) et de la brigade des stups, et le spectacle de terreur qui s’en est suivi, même s’ils n’ont rien trouvé, au matin du 19 ils m’ont transféré à la prison de Nigrita, un acte de vengeance de leur part. Tour cela a eu lieu le jour même de l’acquittement du flic qui a tué Kostas Frangoulis, de 16 ans.

Depuis les tous premiers jours après mon arrestation, j’ai déclaré que je défendrai ma fière captivité jusqu’au but, contre toute atteinte à ma liberté. Les tâches révolutionnaires, l’engagement dans la lutte et la participation à la résistance ne sont pas des nobles idées philosophiques, mais la description d’une vie dédiée à la lutte. Rien de moins que cela. Mon transfert est lié à mon choix de participer à cette mobilisation et à la crainte qu’ils essayent d’installer en toute personne qui résiste à cette asphyxie de barbelés. Que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur de ces murs, je serai toujours aux premières lignes de la lutte. La Tyrannie veut, vainement, élever des obstacles aux courants révolutionnaires. Mais rien ne peut nous plier, rien peut mettre fin à la passion pour la liberté.

Depuis le 19 décembre, je suis en grève de la faim et de la soif, jusqu’à ce qu’ils divulguent la vraie raison qui est derrière mon transfert et jusqu’à mon retour immédiat à la prison de Korydallos.

Force à mes frères de captivité, qui sont restés derrière et qui luttent pour nous tous.

Salut, Thémis, ceux qui vont mourir te saluent.

Résistance jusqu’au but, jusqu’à notre victoire.

Thanos Hatziangelou
membre emprisonné de l’organisation Action Anarchiste

Sous-Direction de Thessalonique du Tribunal des transferts

19/12/2022

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