Prison de Parc (UK) : Une déclaration du compagnon Toby Shone

Dark Nights / jeudi 19 mai 2022

Une déclaration du compagnon anarchiste Toby Shone, après la fouille à nu et la perquisition de sa cellule de la part de G4S

La perquisition de sa cellule, décrite ci dessous par Toby Shone, doit être considérée comme une tentative d’intimidation de la part de la prison de Parc, gérée par la société G4S, après un mois d’efforts concertés de la part de ceux/celles qui sont dehors pour demander des comptes à Gareth Kite, responsable du courrier, qui retient de la poste et des livres destinés à Toby. Même si Gareth Kite a répondu en donnant à Toby, au compte-goutte, un petit peu de son de courrier, dont une partie qui date de plusieurs mois – tout en continuant à prétendre que Toby n’a pas d’autre courrier – nous savons qu’il y a beaucoup de courrier en attente, qui était arrivé à la prison de Bristol et puis à celle de Parc, en particulier des lettres et des cartes de solidarité de groupes politiques et venant de soirées d’écriture collective de lettres.
Gareth Kite peut être contactée à l’adresse : secretariat.parc@uk.g4s.com

18 mai 2022
Prison de Parc

Ce matin, vers 9h40, une équipe du Service de sécurité est entrée dans ma cellule, m’a soumis à une fouille corporelle à nu et a commencé à mettre ma piaule sens dessus dessous, en fouillant toutes mes affaires – documents juridiques, lettres, photos et livres – au nom de « renseignements » qu’ils auraient reçus. Ils ont refusé de me communiquer en quoi consistent ces « renseignements » et m’ont dit de contacter mon avocat. Avant que je puisse le faire, ils m’ont enlevé et mis dans une cellule vide, jusqu’à ce qu’ils aient fini leur invasion. Autant dire que ces larbins de G4S n’ont rien trouvé, mais que, dans leur impuissance, ont décidé d’emporter un jeu d’étagères, d’arracher du mur une carte de solidarité que j’avais reçue de Londres, de prendre mon duvet, ma radio et un flacon de médicament pour un problème de peau, qui m’avait été donné par le médecin.
Des incidents de ce genre font partie de notre quotidien, en prison, mais, en tant que prisonnier révolutionnaire, je ne laisserai jamais passer sans réponse de telles provocations. L’un des membres de l’équipe a jugé bon de me demander : « Où est ton Coran ? », remarque sur laquelle on pourrait dire beaucoup de choses, mais j’en resterai là, pour l’instant, car la rhétorique est facile et les faits sont évidents par eux-mêmes.

« Une idée qui n’est pas dangereuse ne mérite pas d’être appelée une idée. » Oscar Wilde

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