Vienne et Deux-Sèvres : Deux bassines agro-industrielles sabotées

note d’Attaque, le 16 mars : on pourra lire la revendication de ces actions ici.

France Info / vendredi 11 mars 2022

Deux retenues d’eau ont été vandalisées ces derniers jours dans la région. La semaine dernière à Nouaillé-Maupertuis dans la Vienne, et ce jeudi à Salles, dans les Deux-Sèvres. Un étrange comité envoie des revendications aux médias.


C’est un étrange communiqué qui est parvenu aux médias de la région. Il émane d’un groupe qui se baptise « Comité exécutif direction régionale de protection de l’eau (DRPE) » et sous des allures plus ou moins officielles dans la présentation, revendique les dégradations récentes des bassines dans la région.

Le communiqué se présente en deux parties. La première intitulée « rapport » annonce le démantèlement des réserves rattachées à différentes sociétés comme Lorilor à Rouillé dans la Vienne ou bien encore Pampr’oeuf à Pamproux, dans les Deux-Sèvres. Le comité lance un ultimatum à ces entreprises qu’elle appelle les « accapareurs ».

 » Les accapareurs sus nommés ont 10 jours pour se mettre en conformité et engager eux même le démantèlement ou la mise à l’arrêt des dites réserves de substitution.  » Comité exécutif de la direction régionale de protection de l’eau

La deuxième partie intitulée « sentance » (sic) détaille les actions de démantèlement qui ont été effectuées sur deux réserves. L’une dans l’A.S.A des Dames à Nouaillé-Maupertuis, l’autre dans le site Pampr’oeuf de Pamproux.
Le comité estime que ces entreprises ont notamment « accaparé en bande organisée les ressources en eau du territoire, et détruit à rythme soutenu une agriculture socialement et écologiquement viable. »

Dans les deux cas de bassines vandalisées, les bâches d’étanchéité ont été lacérées, rendant les retenues d’eau inutilisables.

Le président du groupe Pampr’oeuf à Pamproux, Stéphane Nérault ,parle d’un « acte barbare commis par des anarchistes ».
 » On ne comprend pas pourquoi on est visé par ces gens dans la mesure où notre réserve est aux normes.(…) On a encore 400.000 euros d’emprunt bancaire à rembourser… Il va falloir trouver des responsables. » Stéphane Nérault président du groupe Pampr’oeuf

Dans ses conclusions, le prétendu comité estimé que « l’État français prévoit de financer à hauteur de 70% plusieurs centaines de réserves de substitutions sur le territoire » et il appelle « tous les acteurs non représentés du territoire à se mettre en action pour neutraliser cette dynamique d’un autre temps avant que les dégâts ne soient irréversibles« .

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extrait de la Nouvelle République / vendredi 4 mars 2022

Des coups de cutters sur plus du tiers haut de la surface de la bassine. Les dégâts sur cette retenue d’eau à destination agricole, située au lieu-dit Les Bouilleaux, à Nouaillé-Maupertuis ont été découverts par hasard vendredi 25 février 2022, lors d’une visite informelle d’un agriculteur en retraite.
Le préjudice est estimé à 25.000 €. Et, comme le signale Simon Baille-Barrelle, l’un des deux propriétaires de l’ouvrage de l’ASA des Dames avec Luc Tomowiak, « c’est réparable mais ce n’est pas assurable. » Ils en sont donc de leurs poches.

Une plainte a été déposée, une enquête de gendarmerie ouverte et des techniciens en identification criminelle (TIC) sont venus procéder à des relevés d’empreintes sur le site. […]

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