Osny (Val-d’Oise) : L’hôpital, une complice, de l’audace… l’évasion !

Le Parisien / mercredi 21 décembre 2021

La tentative de suicide était juste un moyen pour lui d’être conduit à l’hôpital. Louis F., 28 ans, a simulé un passage à l’acte ce mardi, en fin de journée, dans sa cellule de la prison d’Osny (Val-d’Oise) où il est écroué depuis octobre dernier pour le meurtre d’un jeune homme de 18 ans à Valenton (Val-de-Marne). Le plan prévoyait qu’il allait être extrait de la prison jusqu’à l’hôpital où l’attendait une complice armée.

Au moment où Louis sort de l’ambulance, escorté par deux agents de la pénitentiaire, elle fait feu avec « une arme longue » selon les témoins. Deux tirs. Un des gardiens est touché en plein dos par plusieurs plombs. Il est blessé. Louis et sa complice prennent alors la fuite à bord d’une voiture. Les personnes présentes n’ont pas réussi à relever le numéro d’immatriculation et d’après nos informations, les forces de l’ordre ne bénéficiaient d’aucun signalement s’agissant de ce véhicule. […]

Mise à jour du 27 décembre : il/elle ont été interpellé.e.s

Le Parisien / dimanche 26 décembre 2021

La cavale de Louis F. et de sa complice – qui est aussi sa compagne – s’est terminée ce dimanche à 500 km de là où elle avait commencé mardi soir. Le détenu âgé de 28 ans qui s’était évadé alors qu’il était conduit aux urgences de l’hôpital de Pontoise (Val-d’Oise), a été interpellé à Düsseldorf par les policiers allemands.

Il avait été logé dans cette ville de Rhénanie-du-Nord-Westphalie par les enquêteurs de la Brigade nationale de recherche des fugitifs (BNRF) qui ont mené des « investigations techniques » selon une source proche du dossier. Ils se sont aidés des images des caméras de vidéosurveillance et ont aussi procédé à une étude minutieuse des réseaux sociaux sur lesquels la jeune complice de l’évadé, mineure, est très active.

La direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) française a donc été en mesure de donner des informations précises aux policiers allemands. Épilogue d’une évasion violente au cours de laquelle un surveillant pénitentiaire a été blessé, évitant le pire grâce au port de son gilet pare-balles.

Louis F., écroué depuis début octobre pour l’assassinat d’Alfred, 18 ans, commis le 28 septembre dernier à Valenton (Val-de-Marne) au sein de la communauté des gens qui voyagent, avait simulé une tentative de suicide en se lacérant sérieusement l’avant-bras. Il avait été extrait de sa cellule de la maison d’arrêt d’Osny (Val-d’Oise) et avait été escorté par deux gardiens jusqu’aux urgences. C’est là que l’attendaient sa compagne et un autre complice faisant le guet. La jeune femme avait immédiatement fait feu au fusil à pompe touchant l’un des agents dans le dos. Louis F. a la réputation d’être dangereux et régulièrement armé.

Une information judiciaire pour « évasion en bande organisée et tentative de meurtre » sur le surveillant avait été ouverte vendredi par le parquet de Pontoise qui annonçait avoir cosaisi la BRNF et la direction régionale de la police judiciaire de Versailles (Yvelines).

Cette évasion intervenait trois jours après une série d’actes de représailles contre Louis F. et sa famille à Yerres (Essonne) où il vivait. Sa maison avait été incendiée le 12 décembre avant celle, voisine, de ses parents le 19 décembre. Ces proches avaient quitté la commune au lendemain de l’assassinat de Valenton.

Ce contenu a été publié dans Anticarcéral, Evasions, avec comme mot(s)-clé(s) , , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.