Athènes (Grèce) : Un texte du compagnon Kostas K.

Act for freedom now! / mardi 9 novembre 2021

Mijoté d’ADN et histoires de prise d’otage (ou sur une autre des persécutions à mon encontre)

Disons que nous avons un dossier qui comprend, de manière flagrante :
– le rapport d’expertise de laboratoire du Département d’analyse de matériel biologique, en date du 4 février 2009, sur une série d’objet/preuves saisis lors d’une perquisition à mon domicile ;
– le rapport d’expertise de laboratoire du Département d’analyse de matériel biologique, en date du 23 octobre 2012, sur une série d’objet/preuves saisis lors d’une (nouvelle) perquisition à mon domicile.

Tout va bien, les analyses de laboratoire ne mènent à rien et les années passent. Jusqu’à ce que, le 15 mai 2021, il se passe quelque chose (?).

Puis, dès que notre (bien connu) Département d’analyse de matériel biologique décide de compléter notre (bien connu) rapport d’expertise de laboratoire sur les objets saisis, il y a une perquisition (oui, oui, vous avez deviné) de mon domicile, le 15 octobre 2020.

Et il fait un impressionnant saut dans le temps, remontant à 14 ans en arrière. Et alors il découvre simplement que mon ADN est identique à celui trouvé le 3 juillet 2007 sur un objet, après une attaque incendiaire contre les voitures de G. Voulgarákis et de son garde du corps. Voulgarákis, qui était récemment passé du poste de ministre de l’Ordre public à celui de ministre de la Culture.

Étonnement, cette concordance d’ADN n’avait pas été montrée par l’expertise de 2009, ni par celle de 2012.

Je suis convoqué le 4 novembre devant le juge d’instruction, faisant face à des accusations de tentative d’homicide en série et d’explosion, des inculpations qui pourraient porter à plusieurs années de prison ou au fait que je devienne otage de l’État pour une période prolongée, jusqu’à ce que l’affaire soit élucidée par un tribunal.

Je ne peux que voir (stoïquement) tout cela comme une nouvelle bataille dans une guerre que je mène depuis 37 ans (depuis que j’étais un étudiant de 15 ans), une guerre dans laquelle j’ai toujours été du côté de ceux/celles d’« en bas », me rangeant du côté du bon vieux rêve d’un monde sans exploitation ni oppression.

Et dans cette guerre, je ne leur ai jamais laissé de répit.

Kostas K.
25 octobre 2021

 

PS : après avoir été interrogé, le 4 novembre 2021, le compagnon Kostas K. a été libéré sous surveillance : il doit aller pointer au poste de police une fois par mois et n’a pas le droit de quitter le pays.

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