Des mauvais moments pour les bleus (mi-octobre 2020)

Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne) : Attaque du comico

Le Parisien / dimanche 11 octobre 2020

Le commissariat de Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne) a été attaqué par une quarantaine de personnes à coups de barre de fer et de jets de projectiles, samedi soir peu avant minuit. Le point sur ce que l’on sait.


Selon une source policière, un homme avait été interpellé ce dimanche à Champigny. Le suspect aurait tenté de résister, ce qui aurait provoqué un « gros attroupement » obligeant les agents à faire usage « d’une grenade » pour se dégager. L’homme a été placé en garde à vue. Toutefois, cette interpellation n’a aucun lien établi avec les incidents de la veille, a fait savoir un peu plus tard le Parquet.

La veille, deux policiers étaient en train de fumer une cigarette à l’extérieur du commissariat, situé place Rodin, au cœur de la cité sensible du Bois l’Abbé, lorsque une quarantaine d’individus sont arrivés, armés de barres de fer. Les deux policiers ont eu le temps de s’enfermer dans le sas d’entrée du commissariat.
Le groupe a tenté à son tour de rentrer dans le commissariat en frappant à coups de barre de fer dans la porte vitrée du sas. Sans succès.

Deux poubelles ont été incendiées et des tirs de mortiers d’artifice ont été observés, comme le montrent plusieurs vidéos postées sur les réseaux sociaux. Huit mortiers ont été découverts après les faits, selon une source policière.

Au total, cinq véhicules du commissariat de police ont été dégradés. Les portes vitrées du sas d’entrée et trois vitres du commissariat ont été brisées, toujours de source policière. Le secteur est redevenu calme à 1 heure du matin, selon une source policière.

Les incidents n’ont fait aucun blessé, a indiqué le parquet de Créteil en milieu de journée, précisant que les bandes de vidéosurveillance étaient « en cours d’exploitation ».

Le commissariat de Champigny, avec la sûreté départementale en appui est chargé de l’enquête. Selon le maire DVD de la ville Laurent Jeanne, l’origine de ces tensions, dans un quartier de 10 000 habitants en proie au trafic de drogue, n’était pas claire: « On est sur un quartier de reconquête républicaine, est-ce que ça dérange? Possible ». La tension a également pu naître, selon lui, après un récent accident de scooter dans le quartier dont « la responsabilité a été imputée à la police nationale alors que ce n’est pas avéré ».

Ce commissariat est régulièrement ciblé. Des tirs de mortiers ont ainsi eu lieu en avril dernier. En 2018, une trentaine de personnes avaient aussi lancé des projectiles. […]

Le Parisien / jeudi 15 octobre 2020

[…] Ce jeudi matin, deux personnes ont été arrêtées à leur domicile de Champigny pour avoir participé dans la nuit de samedi à dimanche à une attaque au mortier et à la barre de fer devant le commissariat de la ville, situé en plein cœur de la cité du Bois-l’Abbé. L’un est mineur, 17 ans, l’autre est âgé de 39 ans. Ils habitent tous les deux dans le quartier et sont connus des services de police. «Même bien connus pour de la petite délinquance », précise une source proche du dossier.

Selon nos informations, trois hommes ont été confondus grâce à des traces matérielles relevées sur place. Deux de ces suspects se trouvaient à leur domicile ce jeudi matin et ont pu être arrêtés. Ils ont été placés en garde à vue dans le cadre de cette enquête menée par la sûreté territoriale pour « violences en réunion avec arme sur personnes dépositaires de l’autorité publique » et « dégradations de biens publics et de biens privés ».

Le troisième homme n’était pas chez lui. Il est évidemment activement recherché. […]

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Calais (Pas-de-Calais) : Migrants VS pandores : 8-0

La Voix du Nord / samedi 3 octobre 2020

Dans la nuit de vendredi à samedi, des échauffourées se sont produites entre des migrants et des CRS. Sept policiers ont été légèrement blessés, un huitième plus gravement.

À Calais, la situation ne s’apaise pas, sur fond de crise migratoire non résolue. Dans la nuit de vendredi à samedi, des CRS en patrouille au Beau-Marais, quartier de Calais voisin de Marck, ont tenté d’empêcher la formation d’un campement de migrants aux abords du terrain de BMX. Le lieu, proche de la rocade portuaire, est réputé pour accueillir des squats de migrants.

Des exilés, entre 80 et 100 personnes selon une source policière, se sont opposés aux forces de l’ordre. « Des jets de canettes, de boîtes de conserve et de cailloux ont visé les CRS », rapporte cette même source. Sept fonctionnaires ont été « très légèrement contusionnés », un huitième a été plus gravement touché au genou. On ignore si le CRS a été hospitalisé.

Cette échauffourée intervient quelques jours après le démantèlement d’un vaste campement de migrants face à l’hôpital de Calais, où 650 exilés avaient été évacués vers des centres d’accueil du département et de l’ensemble du territoire national.

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Ouistreham (Calvados) : La liberté, pas la charité !

Ouest-France / mardi 6 octobre 2020

Nouvelles tensions, lundi 5 octobre 2020 au soir, entre des gendarmes et de jeunes migrants qui errent, habituellement, près du terminal de ferries de Ouistreham (Calvados).

Lors d’une distribution alimentaire assurée par le Camo (Collectif d’aide aux migrants de Ouistreham), près d’un campement précaire à proximité de la voie verte, la tension est montée, vers 18 h, lors du passage d’une patrouille, pour une raison qui reste indéterminée. De jeunes Soudanais ont lancé des pierres, des gendarmes en renfort ont usé de gaz lacrymogène. Le groupe s’est dispersé et le calme est revenu.

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Montbéliard (Doubs) : L’hostilité face aux flics ne connaît pas de trêve

France Bleu / dimanche 11 octobre 2020

[…] Dans la nuit de samedi 10 à dimanche 11 octobre, vers minuit, les CRS ont essuyé des tirs de mortiers pendant près d’une demi-heure. Les évènements se sont déroulés dans les rues Debussy et Ravel. La veille, cette compagnie de CRS avait été envoyée en renfort pour épauler les policiers du commissariat de la ville.
Cela fait donc 4 nuits d’affilée que les forces de l’ordre sont pris pour cible. Jeudi soir, un centre de contrôle technique a été en partie détruit par les flammes. Vendredi, une autre voiture avait été brûlée. Ce dimanche aucune personne n’a été interpellée, et il n’y a pas eu de blessé.

Le centre de contrôle technique, incendié la nuit du 8 au 9 octobre

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Le Mans : Les voitures des flics, toujours une bonne cible

Le Parisien / dimanche 11 octobre 2020

Trois personnes ont été interpellées, dont deux ont été placées en détention provisoire, après des tirs aux « mortiers d’artifice » contre des véhicules de police au Mans qui n’ont pas fait de blessé, a annoncé dimanche la procureure du Mans.

Les faits se sont produits dans la nuit de vendredi à samedi. « A deux reprises lors de leur passage, des véhicules de police ont fait l’objet de tirs de mortiers d’artifice. Aucun policier n’a été blessé. Trois individus ont été interpellés », a indiqué dans un communiqué la procureure de la République du Mans, Delphine Dewailly.
« Les faits reprochés s’analysent en dégradations, violences volontaires sur personnes dépositaires de l’autorité publique, et participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences ou dégradations », a-t-elle ajouté.

Les deux individus majeurs ont été déférés au parquet ce dimanche, placés en détention provisoire et comparaîtront pour ces faits devant le tribunal correctionnel du Mans mardi, en vertu d’une procédure de comparution immédiate, a précisé Delphine Dewailly. Des poursuites concernant le mineur sont également engagées. […]

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Cherbourg-en-Cotentin (Manche) : Comité d’accueil pour flics et pompiers

actu.fr / lundi 12 octobre 2020

Ce dimanche 11 octobre vers 22 heures, les sapeurs-pompiers du centre de secours de Cherbourg ont été appelés pour un feu de poubelles rue du Barrois, dans le quartier des Provinces.
À leur arrivée, un container à déchets brûlait au beau milieu de la chaussée. Une trentaine d’individus, masqués et encapuchés, se tenaient à proximité, certains armés de battes de baseball et tentant d’encercler les véhicules. Les pompiers décidaient de rebrousser chemin et d’alerter les services de police.
Une dizaine de minutes plus tard, une douzaine de fonctionnaires de nuit du commissariat – brigade anticriminalité, hommes en tenue – équipés de casques lourds, boucliers et lanceurs de balles de défense sont rapidement arrivés sur les lieux, mettant en fuite le groupe hostile.
Une dizaine d’individus ne tardaient pourtant pas à revenir et à faire usage de mortiers d’artifice et de fusées, à l’instar de l’épisode du commissariat de Champigny-sur-Marne. Les véhicules n’ont toutefois pas été pris pour cible.
Les échauffourées se sont interrompus au bout d’un quart d’heure. Une enquête a été ouverte pour tenter d’identifier les auteurs. Aucune victime n’est à déplorer.

Ce n’est pas la première fois que ce genre d’incidents se produit à Cherbourg, dans le quartier des Provinces.
Dans la nuit du 14 au 15 juillet, des policiers avaient été victimes d’un guet-apens. Ils avaient alors essuyé des tirs de mortiers de feux d’artifice provenant d’un groupe d’une quarantaine de personnes ayant une forte envie d’en découdre.
Le groupe qui avait confectionné une barricade, s’était mis à caillasser les policiers, tentant même une charge. En sous-nombre, les policiers avaient tant bien que mal riposté en faisant usage de leur lanceur de grenades lacrymogènes pour disperser le groupe de perturbateurs sur la voie publique. Les policiers s’étaient mis en sécurité et des renforts avaient été appelés. L’affrontement n’avait pas fait de victimes.

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Montpellier : Les soldats du feu tombent dans un guet-apens

Metropolitain / mercredi 13 octobre 2020

Un important dégagement de fumées sortant des parkings souterrains, détecté lundi à 19h, par les locataires d’une résidence de la rue Pierre Cardenal, dans le quartier des Hauts-de-Massane, à Montpellier, a entraîné l’intervention des sapeurs-pompiers du Sdis 34.

Une dizaine de véhicules a convergé rapidement sur place depuis la caserne de Mosson-la Paillade. Après une reconnaissance, des pompiers ont découvert et éteint un feu de détritus dans un box vide dans les garages en sous-sols. Mais, il s’agissait d’un guet-apens : ils ont essuyé des jets de pierres, alors qu’ils intervenaient. […]

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Bergerac (Dordogne) : « Nique la police » et le maire

France Bleu / lundi 12 octobre 2020

Dans la nuit, les fonctionnaires découvrent de nombreux tags sur les façades d’une salle nommant directement leurs collègues. Au moins cinq policiers ont été directement visés. D’autres tags ont également été découverts mais cette fois-ci à l’encontre du maire de Bergerac, Jonathan Prioleaud. […]

Par ailleurs, dans la nuit du samedi au dimanche 11 octobre, un véhicule et une poubelle ont été brûlés. […]

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