Des mauvais moments pour les bleus (fin mai 2020)

Argenteuil (Val-d’Oise) : Émeutes après qu’un gars est mort pour éviter un contrôle

Le Parisien / lundi 18 mai 2020

Barricades et véhicules en flammes, arrêts de bus détruits, commissariat et établissement bancaire caillassé… La ville d’Argenteuil (Val-d’Oise) a connu une nuit de tensions. Des échauffourées ont éclaté en fin de soirée entre jeunes et policiers dans le quartier du Val-d’Argent. Présentes en nombre, les forces de l’ordre ont essuyé des tirs de mortiers alors qu’ils intervenaient pour des dégradations sur du mobilier urbain. Les policiers ont répliqué par des tirs de gaz lacrymogène, créant des tensions avec des habitants du quartier

Ces évènements font suite au décès de Sabri, 18 ans, mort dans un accident de motocross alors qu’il roulait sans casque. Ses proches ont mis en cause le rôle d’une équipe de la brigade anticriminalité, dont une voiture aurait été présente à proximité du lieu du drame. Depuis, le parquet de Pontoise a ouvert une enquête pour déterminer les circonstances de l’accident mortel.

Plus tôt dans la soirée, le père de la victime, affirmait « avoir appelé au calme ». Les dégradations se sont étendues à un commissariat de police, un établissement bancaire et d’autres véhicules. Une trentaine individus serait à l’origine des dégâts.

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Le Parisien / mardi 19 mai 2020

Après une première nuit de tensions à Argenteuil (Val-d’Oise), consécutives à la mort d’un jeune motard dans un accident dimanche, de nouveaux incidents ont éclaté dans la nuit de lundi à ce mardi.
Environ 80 personnes, essentiellement des adolescents et de jeunes majeurs, se sont rassemblées et ont tiré des feux d’artifice, brûlé quelques poubelles et mis le feu à deux ou trois voitures. Aucun affrontement physique direct n’a été confirmé lors de ces incidents, survenus principalement sur la Dalle, à la cité Champagne et rue Charcot. Toutefois, trois policiers ont été blessés par les feux d’artifice, dont un sérieusement touché à la cuisse. Les forces de l’ordre avaient mobilisé environ 200 personnes, en comptant les renforts de CRS et de gendarmes mobiles. [article payant ; NdAtt.]

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…et deux personnes sont condamnées

Le Parisien / mercredi 20 mai 2020
Cinq personnes impliquées dans les échauffourées à Argenteuil ont été jugées ce mercredi en comparution immédiate à Pontoise (Val-d’Oise). Parmi elles, deux jeunes de 20 ans, soupçonnés d’avoir été partie prenante d’un groupe d’une quinzaine de personnes ayant multiplié les tirs de mortiers ou de projectiles sur la la brigade anti-criminalité (Bac).
Assurant avoir été là par hasard, ils ont été condamnés tous les deux à six mois de prison ferme par le tribunal correctionnel, qui n’a toutefois pas prononcé de mandat de dépôt à leur encontre. […]

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…quelques jours plus tard, deux flics blessés

Le Parisien / mercredi 27 mai 2020

[…] Dans la nuit de mardi à mercredi, des heurts ont à nouveau éclaté sur la dalle d’Argenteuil, dans le quartier du Val-d’Argent nord.
Plusieurs personnes ont tenté de s’en prendre au poste de police du quartier, aux alentours de 3 heures du matin. Ils ont cassé deux fenêtres et tenté de soulever le rideau de fer, sans toutefois y parvenir. Pour rappel, des émeutiers avaient déjà tenté de mettre le feu à ce poste de police avec des palettes, dans la nuit du lundi 18 mai au mardi 19 mai.
Des policiers sont intervenus pour déloger les malfaiteurs. C’est à ce moment-là qu’ils ont été visés par des jets de projectiles et des tirs de feux d’artifice. Des bouteilles ont été lancées sur eux depuis les étages de la tour qui surplombe le poste de police. Un cocktail molotov rempli de clous sera retrouvé plus tard. Bien que protégés par un casque, deux policiers de la brigade anticriminalité d’Argenteuil ont été blessés, l’un au visage, l’autre à la mâchoire.

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Nogent-sur-Oise (Oise) : Voilà pour l’adjoint à la sécurité

Le Parisien / mercredi 27 mai 2020

Si le confinement a été tendu dans certains quartiers de Nogent-sur-Oise, le déconfinement semble l’être tout autant. De nouveaux affrontements ont en effet opposé les forces de l’ordre et une quarantaine de personnes, dans la nuit de mardi à mercredi, dans le secteur du quartier des Rochers.
Si la situation n’a rien d’exceptionnel, selon la police, la tension est montée d’un cran après que la maison d’un élu, Claude Robert, adjoint à la sécurité, a été la cible d’un jet de cocktail Molotov. […]

C’est vers minuit que le commissariat de Creil est averti qu’une bande de jeunes préparent des objets incendiaires dans le quartier des Rochers, anciennement la Commanderie. Les faits commis contre la maison de l’élu ont lieu en parallèle.
Quand la police arrive sur place pour escorter les pompiers, elle est victime de jets d’objets de toutes sortes, dont des cocktails Molotov. Les policiers ont fait usage de lanceurs de balles de défense (LBD) afin de rétablir le calme.
Quatre jeunes âgés de 16 à 20 ans sont alors interpellés par la Brigade anti-criminalité (BAC) de la police nationale, dont l’un avec des mortiers en poche. Défavorablement connus des services de police, ils ont été placés en garde à vue dans la foulée. […]

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Creil et Nogent-sur-Oise (Oise) : Encore des émeutes et encore un cocktail Molotov chez l’adjoint au maire

Le Parisien / jeudi 28 mai 2020

Après les faits de la veille et l’incendie de la voiture du maire de Creil, la semaine dernière, la tension commence à monter dans le Bassin creillois.
De l’avis des policiers du commissariat local, la situation est assez rare. « Des violences urbaines à Creil, on connaît, à Nogent aussi. Mais les deux en même temps, cela commence à faire beaucoup », souffle l’un d’eux.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, de nouvelles violences urbaines ont agité ces deux communes du sud de l’Oise. La veille, déjà, des faits similaires s’étaient produits à Nogent, où la clôture de l’adjoint à la sécurité était prise pour cible.

Les premiers heurts ont eu lieu dans le secteur du quartier de la Commanderie, où l’adjoint nogentais, Claude Robert, a de nouveau été victime d’un jet de cocktail Molotov dans son jardin. Prévenue, la police se rend sur place avant d’être victime de tirs de mortiers. « Plutôt de loin, c’était moins violent que ce que nous avons subi à Creil », commente un officier.
Car vers minuit, c’est dans la rue Henri-Dunant, sur le Plateau Rouher, à Creil, connu comme la place principale du trafic de stupéfiants dans la commune, que sont attirées les forces de l’ordre. « Sept à huit feux de poubelles avaient été allumés et une fois sur place nous nous sommes fait bombarder par une cinquantaine de jeunes qui tiraient au mortier », poursuit le policier. Une jeune policière a été légèrement blessée.

Après les faits de la veille et l’incendie de la voiture du maire de Creil, la semaine dernière, la tension commence à monter dans le Bassin creillois. […] Quatre personnes avaient été interpellées suite aux incidents de la veille. Mais pour ce commissariat qui souffre déjà de problème d’effectif récurrent, la situation devient compliquée. […]

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Valence : Vengeance contre les flics et l’Etat qu’ils servent

France Bleu / vendredi 29 mai 2020

La nuit a été très agitée dans le quartier Fontbarlettes à Valence. Les pompiers de la Drôme ont été appelés dès 19 heures pour un feu de poubelle sur la voie publique, avant que les interventions ne s’enchaînent. D’autres poubelles ont été incendiées un peu plus tard rue Guisseppe Verdi et utilisées comme barricades.

Vers 1h30 du matin, plusieurs individus sont rentrés dans le bâtiment de Valence Romans Agglo, sur le site Jacques Brel. Ils ont mis le feu à une salle de réunion. Le principal suspect de cet incendie a été arrêté. Afin de ramener le calme dans le quartier, les policiers de Valence ont reçu le renfort de leurs collègues de Montélimar et de Lyon, mais aussi des gendarmes du Psig (Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie). Une trentaine d’hommes au total ont été mobilisés.

On peut supposer que cette flambée de violence serait partie d’une vidéo qui tourne en ce moment sur les réseaux sociaux. Elle aurait été tournée quartier Fontbarlettes, dans la nuit de mercredi à jeudi. On y voit deux policiers interpeller un homme. […]

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Mulhouse : Un flics blessé, des caméras incendiées

France Bleu / vendredi 2 mai 2020

Des caméras de surveillances avaient déjà été incendiées la nuit précédente. Les tensions sont montées d’un cran jeudi 21 mai dans le quartier des Coteaux à Mulhouse. Un policier a été blessé à la tête, et un trentenaire originaire d’Illzach a été interpellé. En fin d’après-midi, des pompiers et des policiers, qui intervenaient sur un incendie de voiture, ont été la cible de jets de pierres par une vingtaine de jeunes.
Les policiers ont riposté avec des tirs de lanceurs de balles de défense. Un escadron de gendarmes mobiles est arrivé en renfort jeudi soir. […]
Ce week-end, des forces mobiles vont rester présentes dans le quartier, pour éviter toute reprise d’incidents. Le trentenaire interpellé a été présenté au parquet de Mulhouse. Il a été écroué, en attendant son jugement en comparution immédiate lundi, devant le tribunal correctionnel. 

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Évreux (Eure) : Ils attendent les flics avec la batte de baseball

La Dépêche d’Evreux / vendredi 22 mai 2020

Vers 2h du matin, les pompiers ont été requis pour circonscrire trois feux de containers allumés en deux endroits différents, l’origine criminelle du sinistre ne faisant pas l’ombre d’un doute. Par mesure de protection, les soldats du feu ont été épaulés, le temps de leur intervention, par six équipages de police, soit une vingtaine de fonctionnaires au total.
Mais sur place, les forces de l’ordre ont été accueillies par des tirs de mortiers d’artifice, une vingtaine d’assaillants se livrant à l’exercice nocturne et pyrotechnique !
Pour garantir leur sécurité et celle des pompiers, les policiers ont répliqué par le jet de grenades lacrymogènes assourdissantes. L’affrontement a duré plusieurs minutes, le temps pour les fonctionnaires de disperser leurs opposants, certains cagoulés et armés de battes de base-ball. […] Pour mémoire, plusieurs jeunes avaient déjà, en pleine période de confinement, multiplié les tirs de mortiers d’artifice à l’encontre des policiers. Cet affrontement faisait suite à l’interpellation d’un individu domicilié dans le quartier de La Madeleine…

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Angers : Tout le monde se roue sur les flics

Ouest-France / mardi 19 mai 2020

Tout part d’un contrôle de police, dans le centre-ville d’Angers, aux alentours de minuit et demi, dans la nuit du lundi 18 au mardi 19 mai. Les policiers s’intéressent à deux hommes, dans une voiture. Mais ces derniers refusent d’obtempérer et prennent la fuite. Direction : le quartier de Monplaisir.
Les forces de l’ordre sur leurs traces, ils finissent par abandonner le véhicule place de l’Europe. Les policiers ne lâchent pas l’affaire et poursuivent les suspects. C’est à ce moment-là qu’une cinquantaine de personnes s’oppose à leur interpellation et prend à partie les fonctionnaires de police.
Dans l’échauffourée, ces derniers subissent des tirs, en provenance du groupe, qui n’ont pu être précisément localisés. « Des tirs de petits plombs ou de billes », comme le précise le commissaire divisionnaire Jean Hayet, directeur départemental de la sécurité publique.
Pour l’instant, donc, la nature des projectiles reste à déterminer. Seule certitude, toujours selon Jean Hayet : « Nous ne sommes pas sur du tir de gros calibre, de mortier ou de l’explosif. » Autre point : aucun dégât, ni blessé n’est à déplorer parmi les protagonistes.
Les deux suspects, qui n’ont pas encore été identifiés, courent toujours. Une enquête, exploitant notamment les dispositifs de vidéosurveillance, est en cours.

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Villejuif (Val-de-Marne) : Quand la Bac se fait reconnaître

actuVal-de-Marne / mercredi 20 mai 2020

Alors qu’ils étaient en patrouille dans la cité Lamartine, dans la commune de Villejuif (Val-de-Marne), plusieurs policiers de la Bac (brigade anticriminalité) ont été attaqués par plusieurs individus. Selon une source policière, plusieurs dizaines de personnes ont tendu un guet-apens aux forces de l’ordre, dans leur voiture au moment des faits. Les assaillants s’en sont pris au véhicule et ont l’ont caillassé. La voiture banalisée des policiers a été endommagé, mais l’attaque n’a pas fait de blessé. 

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Amiens : Des tirs de mortiers contre les keufs

France Bleu / mercredi 20 mai 2020

Des policiers ont été visés par des tirs de mortiers d’artifice dans la nuit de mardi à mercredi, dans le quartier Nord d’Amiens. Un peu avant trois heures, des détonations ont retenti boulevard de Roubaix.
Il y a eu des tirs en l’air et des tirs dirigés vers une patrouille de police. Des agents qui ont aussi répliqué. Il n’y a eu aucun blessé et la tension est vite retombée.  Il n’y a pas eu non plus d’interpellation pendant la nuit.

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Montargis (Loiret) : Chaises et caddies pleuvent sur les flics, mais trois personnes sont interpellées

La République du Centre / samedi 23 mai 2020

Trois personnes ont été interpellées ce vendredi 22 mai au matin, après les tirs de mortier dont ont été victimes des policers montargois, dans la nuit de mercredi à jeudi, rue Alsace-Lorraine, dans le quartier de La Chaussée. Un mineur avait été placé en garde à vue  à l’issue de l’échauffourée et ses complices présumés, qui avaient pris la fuite, étaient depuis activement recherchés. Les quatre auteurs présumés, dont seulement deux sont majeurs, sont soupçonnés d’avoir tenté de blesser les fonctionnaires par des tirs de mortier d’artifice, engin utilisé par les pyrotechniciens. L’un d’entre-eux aurait également filmé la scène avec son téléphone portable.
Les quatre agents, qui patrouillaient en voiture dans le quartier cette nuit-là, n’ont pas été blessés, mais ont été visés par divers autres projectiles, pavés, chaises ou caddie. Ils ont déposé plainte.
Le procureur de la République, Loïc Abrial, a demandé le placement en détention provisoire des deux majeurs, âgés de 24 et 19 ans, mais le juge des libertés et de la détention les a placés sous contrôle judiciaire, ce vendredi soir. Ils sont convoqués devant la justice le 10 juillet. Les deux mineurs, âgés de 16 ans, ont été mis en examen et comparaîtront devant le juge des enfants ultérieurement.

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Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) : Guet-apens pour les policiers 

Le Parisien / mardi 19 mai 2020

Deux abribus qui volent en éclats et cinq conteneurs poubelles incendiés. Voilà le bilan matériel des vives tensions apparues, lundi soir, à Issy-les-Moulineaux, entre une bande de jeunes et des fonctionnaires de police.

Vers 23 heures, des poubelles ont d’abord été rassemblées puis incendiées au beau milieu de la chaussée de l’avenue de Verdun. Un incendie volontaire aux airs de guet-apens. Car sitôt arrivée sur place, la patrouille de police appelée pour sécuriser l’intervention des sapeurs-pompiers a été prise pour cible par une dizaine d’individus.
« Les policiers ont été visés par des jets de pierre et des tirs de mortiers, précise une source. Au point de devoir demander les renforts d’autres fonctionnaires. »
Le face-à-face, tendu, a duré plusieurs minutes. À son terme, neuf individus, dont cinq mineurs, ont été interpellés puis placés en garde à vue, où ils se trouvaient encore ce mardi. Le plus vieux d’entre eux est âgé de 22 ans et le plus jeune, d’à peine 14 ans. Tous sont soupçonnés d’avoir pris part, à des degrés divers, à ces violences et à la destruction du mobilier urbain.

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Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis) : Surprise !

Le Parisien / jeudi 28 mai 2020

De sérieuses échauffourées ont éclaté mercredi soir à Noisy-le-Sec. Dans le quartier de Béthisy, « l’un des plus durs de la ville » selon le maire (UDI) Laurent Rivoire, une cinquantaine de personnes se sont attaquées à la police municipale, qui était venue pour faire cesser des jets de pétards et disperser les trop nombreux habitants présents sur les lieux.
La tension est montée crescendo. Les effectifs municipaux débordés ont dû faire appel à des renforts de la police nationale. Une trentaine de fonctionnaires étaient sur place au plus fort des violences. Les policiers ont continué à essuyer des jets de projectiles et des tirs de mortiers. Ils ont riposté par les tirs de grenades lacrymogènes.
Puis tous se sont repliés et quatre suspects ont été interpellés et placés en garde à vue. Lors des arrestations, un policier municipal âgé d’une trentaine d’années a chuté et s’est légèrement blessé à la jambe.

Avant de prendre le chemin de l’hôpital Jean-Verdier, à Bondy, il a fait un détour par le poste de police pour retirer son gilet pare-balles. C’est alors qu’il s’est aperçu qu’un projectile s’était fiché dans la partie ventrale de son équipement.

L’un des policiers aurait-il pu effectuer une manipulation malencontreuse ? « Une vérification a été effectuée sur chacune des armes des policiers présents lors de cette intervention, tant du côté de la police nationale que municipale. Il ne manquait aucune balle dans ces armes », indique une source proche du dossier. Provient-elle alors de l’un des émeutiers ? L’expertise balistique le déterminera.
Un policier qui a pu voir une photo du projectile indique : « L’aspect de la cartouche ne ressemble pas à celles que nous utilisons. Il s’agit bien d’une vraie ogive, et pas du plomb de fusil de chasse ». « Son gilet pare-balles lui a très certainement sauvé la vie », ajoute un fonctionnaire de police. […]

A Noisy-le-Sec, la police municipale comprend une trentaine d’agents armés (agents de surveillance de la voie publique compris). C’est l’une des priorités du maire qui veut la faire monter encore en puissance : « J’espère que les opposants politiques vont apporter un message de soutien à la police municipale et l’encourager à continuer l’action, car nous avons eu de bons résultats en termes de baisse de la délinquance. » […]

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Yvelines : Commissariat visé, bus bloqués, flic caillassés

Le Parisien / lundi 18 mai 2020

Soir après soir, les quartiers populaires des Yvelines continuent d’être le théâtre de violences. Durant la nuit de dimanche à lundi, les incidents les plus graves sont survenus à Sartrouville, dans le quartier des Indes, où les policiers ont de nouveau été victimes d’un guet-apens. Un fonctionnaire a été légèrement blessé par un tir de feu d’artifice lors des affrontements.

Il est près de 1 heure du matin, quand les pompiers arrivent rue du Berry, sous la protection de la police, pour éteindre des feux de détritus qui bloquent deux autobus. Les forces de l’ordre escortent les bus, jusqu’à la sortie de la cité des Indes. Mais sur le trajet du retour, les fonctionnaires essuient des tirs de mortiers de feux d’artifice provenant d’un groupe d’une trentaine de personnes. Les policiers ripostent en faisant usage à dix reprises de leur lanceur de balles de défense et en lançant dix grenades de désencerclement. Le groupe est dispersé, aucun blessé n’est signalé.

Cinquante minutes plus tard, les hostilités reprennent rue De Lattre-de-Tassigny : les gardiens de la paix sont de nouveau bombardés avec des fusées de feux d’artifice. La riposte est intense : vingt-trois tirs de lanceur de balles de défense et vingt et une grenades. L’un des policiers est légèrement blessé à la main par un tir de mortier d’artifice.

D’autres incidents sont à déplorer à Montigny-le-Bretonneux. Vers 3 heures, une patrouille de police de passage rue Alfred-de-Vigny a essuyé un tir provenant d’un groupe, avant de riposter et disperser ses agresseurs.

La veille, c’est à Trappes que les incidents les plus spectaculaires ont eu lieu. Dans la nuit de samedi à dimanche, le commissariat de la ville, implanté au cœur de la cité des Merisiers, a été la cible d’une vingtaine de tirs de mortier d’artifice. Les fusées ont été lancées en direction du portail d’entrée des voitures avant d’atterrir dans la cour. Les policiers ont dispersé les assaillants en ripostant avec des grenades incapacitantes.

Des affrontements ont également eu lieu la même nuit, dans le quartier du Valibout, à Plaisir, où les violences se multiplient depuis déjà plusieurs jours. Des conteneurs poubelles ont été incendiés, vers minuit et demi, rue Robespierre : à leur arrivée sur place, les policiers ont reçu des mortiers de feu d’artifice. Ils ont riposté avec quatre coups de lanceur de balles de défense et dix grenades. Bilan : la voiture de la brigade anticriminalité est criblée de dix-sept impacts et un fonctionnaire est blessé superficiellement à la main par un éclat de mortier. […]

et ça continue…

Le Parisien / samedi 23 mai 2020

C’est devenu la donne quotidienne pour les policiers des Yvelines, qui ont, une nouvelle fois essuyé des jets de projectiles et les tirs de mortier dans la nuit de vendredi à samedi aux quatre coins du département.

Aux Mureaux d’abord, où vers 20 h 30, une patrouille de la brigade anticriminalité s’est retrouvée face à une trentaine d’individus au niveau de la rue Jean-Jacques Rousseau. Les policiers ont alors été visés par divers projectiles. Des impacts ont été relevés sur le côté passager de leur véhicule. Un jeune homme âgé de 17 ans, identifié comme l’un des auteurs des tirs, a été interpellé.

A Plaisir, ensuite, où un équipage a été pris pour cible vers 22 h 30 par une vingtaine de personnes. Un policier a légèrement été blessé au pied par un jet de pierre. Mais ce n’était que le premier acte. Une heure plus tard, les policiers sont alertés au sujet d’un groupe de jeune qui déambule dans la même rue avec des barres de fer. De retour sur place, les forces de l’ordre essuient des tirs de mortier d’artifice. Trois fonctionnaires ont été blessés et un jeune homme de 17 ans interpellé en possession d’un mortier.

Au même moment à Aubergenville, il est signalé un tapage important provoqué par un groupe en plein barbecue. Sur place, les policiers découvrent près de trente participants. L’un d’eux vise le véhicule de police avant de prendre la fuite provoquant au passage la blessure à la cheville de l’un des policiers qui s’étaient mis à sa poursuite.

Du côté de Maurepas,une dernière intervention musclée s’est déroulée vers 1 h 30. Une vingtaine de personnes avaient disposé des poubelles au milieu de la chaussée de façon à bloquer la circulation. Les policiers ont, là encore, fait l’objet de tirs de mortiers d’artifice.

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Montpellier : Les super-flics du RAID ne sont pas invincibles

France 3 / lundi 25 mai 2020

Un policier du RAID a été blessé ce lundi 25 mai 2020, vers 6 heures du matin, lors d’une intervention sur l’avenue du Professeur Louis Ravaz, dans le quartier populaire des Cévennes à Montpellier. Une voiture lui a foncé dessus. Trois individus ont été interpellés. Dans un communiqué, le syndicat Unité SGP Police Hérault évoque une « violence gratuite« . […]
Le policier a eu le tibia fracturé. Selon des sources syndicales policières, le RAID était venu prêter assistance à la police judiciaire sur commission rogatoire, après de longs mois d’enquête sur une affaire d’échange de coups de feu remontant à 2019.

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Prison de Fresnes : La carrière de la matonne commence bien

Le Parisien / mardi 26 mai 2020

Elle commence à peine dans le métier. Mais on ne sait plus maintenant si elle continuera dans cette voie. Une surveillante stagiaire a été agressée lundi par un détenu à la prison de Fresnes. La fonctionnaire, apparemment blessée au visage et à un bras, a dû être conduite à l’hôpital pour qu’on lui pose des points de suture. Ses jours ne sont pas en danger.

L’agression a eu lieu le midi lors de la distribution du repas. La surveillante se trouvait avec des détenus « auxiliaires » quand l’attaque a eu lieu juste après l’ouverture de la porte d’une cellule. Le prisonnier, âgé de 26 ans, a asséné sans dire un mot plusieurs coups avec un pic artisanal en bois. La gardienne « ne doit son salut qu’aux détenus auxiliaires qui l’accompagnaient », précise le syndicat FO pénitentiaire. […]

En septembre dernier, un détenu au profil psychiatrique inquiétant avait été condamné à sept ans de prison à Créteil pour avoir frappé un mois plus tôt à coups de barres de fer quatre surveillants. Une agression ultra-violente qui avait choqué les gardiens. […]

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Strasbourg : L’intention anti-flic est bonne, mais il y a 19 interpellés

Le Parisien / mercredi 27 mai 2020

Dix-neuf hommes ont été interpellés et placés en garde à vue dans la nuit de mardi à mercredi dans un quartier populaire de Strasbourg, après des violences urbaines, a-t-on appris de source policière. Ces incidents se sont produits dans le quartier du Neuhof, dans le sud-est de la ville.

Mardi soir, les pompiers ont été appelés vers 23 heures pour un feu de poubelles. Ils ont été caillassés à leur arrivée sur les lieux. Les forces de l’ordre sont intervenues et « des personnes ont été interpellées suite à cet épisode », a-t-on ajouté.

Les 19 personnes interpellées sont des hommes, majeurs et mineurs, a détaillé cette même source. Tous sont encore en garde à vue. Aucun pompier n’a été sérieusement blessé mais des dégâts matériels sur un de leurs véhicules étaient à déplorer, a-t-on indiqué. Une enquête a été ouverte.

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Limoges : Deux personnes interpellées pour les émeutes d’avril

France Bleu / vendredi 22 mai 2020

Deux suspects viennent d’être rattrapés par la police, suite aux violences urbaines du 22 avril dernier dans le quartier de Beaubreuil, à Limoges. L’antenne de la mairie annexe avait été incendiée, ainsi que plusieurs voitures, et des caméras de viédoprotection avaient également été dégradées volontairement. 

Ces jeunes âgés de 18 et 25 ans ont  été interpellés mardi dernier, presque un mois après les faits, lors d’une opération de sécurisation menée sur réquisition du procureur de la République de Limoges.
Ces deux individus, connus des services de police, avaient été identifiés formellement lors des affrontements avec les forces de l’ordre survenues au lendemain d’une interpellation « musclée » à Beaubreuil. Ils étaient depuis visés par des fiches de recherche. 
Le plus jeune, interpellé avec une forte somme d’argent sur lui, est soupçonné d’avoir jeté une pierre sur un policier municipal. Il comparaîtra devant le tribunal de Limoges au mois de novembre, pour violences volontaires sur un agent chargé d’une mission de service public.
L’homme de 25 ans est quant à lui poursuivi pour des violences envers les forces de l’ordre, mais aussi pour trafic de stupéfiants. Lors de son arrestation, il était en possession de résine de cannabis et avait aussi une très forte somme d’argent sur lui. Il a été placé en détention provisoire, jusqu’à son procès en comparution immédiate, prévu lundi prochain. […]

 

 

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