Calais (Pas-de-Calais) : Walls kill

La Voix du Nord / jeudi 12 mars 2020

Les automobilistes circulant sur la rocade portuaire et aux abords, zone Marcel-Doret, peuvent difficilement le louper. Depuis jeudi matin, deux mots sont inscrits sur le mur anti-intrusion autour de la station essence Total  : « Walls Kill ».


Cette inscription, mesurant plusieurs mètres de long et visible à plusieurs centaines de mètres, est une critique, à peine voilée, contre la politique française en matière d’immigration. Elle soutient les migrants vivant à Calais dans des conditions sanitaires difficiles. Ce message politique, qui s’accompagne d’empreintes de main de couleur rouge sang, est aussi inscrit à quelques jours des élections municipales.
Un timing qui interpelle et rappelle une autre inscription. En effet, mi-octobre, le mur anti-intrusion avait déjà été tagué quelques semaines avant l’arrivée du Dragon de Calais, souhaitée par la municipalité pour « redorer l’image » de la ville. Cette fois-ci, les automobilistes pouvaient y lire : « Le mur de la honte ». Pour rappel, avant la construction de ce mur, des exilés restaient aux abords de la station essence dans l’espoir de s’introduire dans les poids lourds stationnés sur le parking. L’objectif de l’État était clair : empêcher l’intrusion des exilés et les décourager.

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