Manifs contre la réforme des retraites : une panoramique

Paris : Quelques affrontements et des caméras grillées

France Bleu / jeudi 5 décembre 2019

La manifestation, ce jeudi après-midi à Paris, point d’orgue de la première journée de grève contre la réforme des retraites . Selon la CGT, 250.000 personnes ont manifesté entre gare de l’Est et Nation, à l’appel d’organisations syndicales, [bref, les pompiers habituels, auxquels se sont joints aussi les vrais pompiers – si, si, ceux qui ont un statut de militaires et qui travaillent avec les flics, aux ordres de M. le Préfet de Police … NdAtt. ].
Six mille policiers ont été mobilisés pour éviter un maximum de violences. Des contrôles ont commencé tôt ce jeudi en particulier dans les gares. A 18 h,  60 personnes avaient été été placées en garde à vue. 87 personnes interpellées
Une remorque de chantier a été retournée et incendiée et plusieurs vitrines brisées non loin de la place de la République tandis que les forces de l’ordre essuyaient des jets de projectile et répliquaient par des tirs de lacrymogène a constaté un journaliste de l’AFP [d’autres médias font état de nasses et petits affrontements le long du boulevard Voltaire et, surtout, à l’arrivée Nation ; on remarquera aussi qu’au moins deux caméras, une du PVPP, une du service voirie de la préfet, on été incendiées ; une caméra  » mobile  » installée à une fenêtre du premier étage du bâtiment des Douanes, sur Répu, a été démolie par un.e grimpeur.euse bien inspiré.e ;  NdAtt.].

Bd. Magenta

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Lille :  » Heurts violents »

La Voix du Nord / jeudi 5 décembre 2019

Le cortège était dense à Lille, ce jeudi 5 décembre, jour de grève nationale. Plus de 15000 personnes ont défilé dans la manifestation régionale qui s’est élancée à 14 h 30 au départ de la Porte de Paris. Dans les rangs, les couleurs des syndicats, qui ont appelé à la grève en intersyndicale, et celles de Gilets jaunes, aussi. Sur près de deux kilomètres, le cortège a traversé le centre-ville. Avec un même message : le refus de la réforme des retraites.
Si les manifestants se sont mobilisés comme rarement à Lille, l’événement a connu des affrontements, eux aussi exceptionnels. Quelques minutes après le départ, un cortège d’environ mille personnes, mené par les pompiers [sic ! NdAtt.], a quitté le parcours au pas de course, direction l’hôtel du Département près de Lille Grand Palais. Les premiers affrontements ont eu lieu devant le Zénith. Un pompier a été interpellé pour violences.
Puis d’autres incidents, plus violents, ont suivi en fin de manifestation, entre la rue Solférino et la place de la République. Environ 500 personnes se sont massées devant les forces de l’ordre face au théâtre Sébastopol. Des briques, pavés, bouteilles en verre ont volé en grande quantité vers les policiers. Ces derniers ont répondu par de nombreuses charges au lacrymogène dans tout le quartier. Rue d’Inkermann, notamment, plusieurs barricades enflammées ont été élevées. […]
Au total, sur l’après-midi, une dizaine de manifestants ont été interpellés.

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Toulouse : Des echauffourées à la fin de la manif

actutoulouse / jeudi 5 décembre 2019

Selon le décompte des différents cortèges réalisés par les préfectures et services de police, jeudi 5 décembre 2019, Toulouse est la ville de province où l’on a dénombré le plus de manifestants contre la réforme des retraites portée par le gouvernement d’Édouard Phillippe.
Au moins 33 000 personnes ont défilé dans les rues de la Ville rose selon la police, et 100 000 selon les syndicats.
D’après les chiffres recueillis par les préfectures, les manifestants étaient 25 000 à Marseille, 20 000 à Lyon et Bordeaux, 19 000 à Nantes ou encore 13 000 à Lille.  […]
Une fois la manifestation – qui s’est déroulée dans le calme – arrivée au Monuments aux morts, dans le quartier François Verdier, des échauffourées ont éclaté entre des casseurs et les forces de l’ordre. Dans un premier bilan, la préfecture de la Haute-Garonne indique à 19h15 que 22 personnes ont été interpellées pour plusieurs motifs : participation à un attroupement, rébellion, dégradations de biens publics, jets de projectiles, dissimulation de visages.
Plusieurs incidents ont été recensés : feux de palettes et de poubelles, jets de projectiles envers les forces de l’ordre, tags, destruction de mobilier urbain et de deux vitrines de commerces, dégradation d’une caméra. Cinq personnes ont été légèrement blessées, dont trois parmi les forces de l’ordre, précise encore la préfecture.

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Rennes : Des personnes déterminées prennent les devants de la pacification syndicale

Ouest-France / jeudi 5 décembre 2019

La manifestation contre la réforme des retraites, ce jeudi, à Rennes, a rassemblé près de 15 000 personnes. Le cortège s’est rapidement scindé en deux. D’un côté, l’ultra-gauche s’est livrée à des débordements. De l’autre, les syndicats ont défilé dans le calme. […]
À 11 h 15, le cortège se met en marche. « Vers la grève générale, et au-delà… », peut-on lire sur un panneau tenu à bout de bras, en tête de cortège, là où des militants d’ultra-gauche ont pris leur place. Comme d’habitude, ils devancent les syndicats. Masqués et vêtus de noir, ils appellent à la révolution anticapitaliste. Les 300 militants d’ultra-gauche ont rapidement pris un itinéraire différent de celui déposé en préfecture.
Vers 12 h 30, alors qu’ils remontent le boulevard Liberté, ils cassent des vitrines, du mobilier urbain. Ils s’en prennent aussi à ce qu’ils désignent comme des symboles du capitalisme. Une Porsche, que son propriétaire a garée sur le passage du cortège, est taguée de peinture et attaquée au marteau.
Le défilé syndical s’achève vers 13 h. Mais la manif n’est pas terminée pour les ultras de gauche, qui se retrouvent face aux forces de l’ordre, rue du Maréchal-Joffre, après avoir brisé les vitrines d’un assureur et d’un hôtel haut de gamme. La rue est noyée dans un brouillard de gaz lacrymogènes.

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Nantes : Journée d’affrontements

FranceInfo / jeudi 5 décembre 2019

Selon nos journalistes sur place, 20 000 personnes ont participé ce jeudi matin à Nantes à la manifestation contre la réforme des retraites. […]
Quelques heurts ont eu lieu au niveau de la préfecture. Les forces de l’ordre ont alors fait usage de leurs lances à eau et lacrymos.
D’autres heurts ont éclaté dans le bas de la rue de Strasbourg vers 12h30. Du mobilier urbain et des commerces ont été la cible de casseurs.
Vers 13 heures, de retour vers le Miroir d’Eau, les manifestants ont commencé à quitter le cortège. D’autres, partis beaucoup plus tard en raison de la longueur du cortège, arrivaient alors, étonnés de voir les échauffourées entre les forces de l’ordre et des casseurs.
Les heurts se sont poursuivis dans l’après-midi dans le centre de Nantes. […]

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Lyon : Le métro automatique ferme à cause des affrontements

France Info / jeudi 5 décembre 2019

Lyon, la manifestation organisée contre la réforme des retraites devait partir à 10h30 de la Manufacture des Tabacs direction la place Jean Macé, dans le 7e arrondissement. Elle a démarré vers 11h.  Le cortège rassemblait à la mi-journée près de 21 000 personnes (source police).
Dans le secteur du cours Gambetta, des échauffourées ont eu lieu en marge de la manifestation et ont entraîné des perturbations, notamment concernant les lignes de métro B et D. La préfecture signalait que « des groupes d’individus violents » s’en sont pris aux forces de l’ordre de l’ordre. Elle a demandé sur les réseaux aux manifestants venus défiler de « s’éloigner de ces personnes ».
Les stations de métro « Guillotière » et « Saxe-Gambetta » ont été fermées à la mi-journée en raison de ces incidents. Les lignes de tramway T1 et T2 ont été coupées au niveau du pont de la Guillotière qui a été fermé à la circulation. Le tramway T1 a dû circuler sur deux tronçon, le terminus du T2 a été effectué au Centre Berthelot (et non Perrache). La ligne de métro automatisée a finalement été rouverte dans les deux sens vers 14h mais sans marquer l’arrêt « Guillotière ».

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Strasbourg : Ici aussi, des manifestants plus animés que la masse essayent de pénétrer sur le marché de Noël et caillassent les flics

L’Alsace / jeudi 5 décembre 2019

Un groupe d’individus violents et cherchant l’affrontement avec les forces de l’ordre ont visé les fonctionnaires avec divers projectiles : des pierres, des bouteilles…
Sur leur trajet, certains ont dégradé le bas du sapin rue de Zurich. Ils ont aussi tenté à plusieurs reprises de pénétrer sur le marché de Noël au niveau de la place du Corbeau et du pont Saint-guillaume. Ils ont été à chaque fois repoussés par les policiers et gendarmes.
D’autres incidents ont éclaté rue de Palerme. Les fauteurs de troubles ont remonté la rue vers le centre en jetant des poubelles et des branchages au milieu de la chaussée. Ils ont aussi forcé l’entrée du centre commercial Rivetoile dans lequel ils ont commis ds dégradations : une vitrine a été brisée et un vigile a été légèrement blessé.
Des heurts ont ensuite éclaté place d’Austerlitz. La police a appréhendé trois individus, placés en garde à vue pour respectivement outrages, dissimulation du visage et port d’arme en l’espèce un couteau.

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Toulouse : Un feu de palettes sur le periph’

actutoulouse / jeudi 5 décembre 2019

[…] Un feu de palettes vient d’être allumé, vers 8h30, jeudi 5 décembre 2019, au beau milieu des voies du périphérique Est de Toulouse, en chaussée extérieure. Les sapeurs-pompiers ne sont pas encore arrivés sur les lieux. Un énorme bouchon s’est formé en amont.  Cette opération coup de poing fait suite à une opération escargot, qui a démarré ce matin vers 6h45, du côté de la barrière de péage de Muret-nord et s’est engagée sur le périph’ en direction d’Empalot, du Palays, puis de Balma-Gramont.

Les pompiers, quand ils ne font pas grève, éteignent celle des autres

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Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) : Sans électricité ni ligne téléphonique, la mairie ferme

La Voix du Nord / jeudi 5 décembre 2019

Drôle de journée pour le personnel de la mairie de Boulogne. Ce jeudi à 9 h 30, l’hôtel de ville s’est retrouvé plongé dans le noir. Plus d’électricité, donc plus d’ordinateurs ni de chauffage. En milieu de matinée, ce sont les lignes téléphoniques et internet qui ont sauté. Difficile de travailler pour les équipes. «  Cet événement a perturbé l’accueil des usagers et le fonctionnement interne  », confirme le service communication. Au point que certains services ont dû fermer dès 16 h 30 au lieu de 18 h… [article payant; NdAtt.]

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