Athènes (Grèce) : Manifestation en solidarité avec les migrant.e.s et les lieux de lutte

athens.indymedia.org / lundi 7 octobre 2019

Manifestation en solidarité avec les migrant.e.s et les lieux de lutte – Contre l’État et le développement capitaliste

Place Victoria / 2 novembre à 12h

Nous appelons les compas de Grèce et du monde entier à manifester leur solidarité et à unir leurs voix par des appels, des manifestations et des actions multiformes, le 2 novembre.

La population immigrée est rabaissée et exclue, dans tous les aspects de sa vie. Pour fuir la guerre et/ou la pauvreté, elles/ils ont pris le chemin de l’exil, par terre et par mer, jusqu’aux conditions sordides des camps de concentration, comme Moria [village sur l’île grecque de Lesbos ; il y a un camp pour sans-papiers qui, bien que conçu pour 3000 personnes, en « héberge » 13000; le 29 septembre il y a eu un incendie qui a coûté la vie à une femme ; des émeutes s’en sont suivie ; NdAtt.], où la misère et la mort sont généralement la seule voie qui leur est ouverte. S’ils/elles survivent, il y la guerre avec les flics, dans les quartiers où elles/ils vivent et travaillent. Meurtres et tabassages dans les commissariats de police, contrôles d’identité et arrestations, qui conduisent à des emprisonnement de longue durée, des disparitions et des déportations. Au travail, ils/elles sont exploités sans aucun limite, car elles/ils sont la partie invisible de la main-d’œuvre. Leur conditions de travail avilissantes s’accompagnent d’une exclusion totale des services éducatifs, sanitaires et d’autres services en général. En même temps, le secteur des ONG, actives à l’intérieur et à l’exterieur des camps de concentration, est l’un des plus lucratifs et en plus fort développement, pour le capitalisme grec. Il y a un conflit constant entre les États grec et turc, pour lequel de ce deux gardiens d’être humains s’accaparera une plus grande part des fonds européens destinés à l’enfermement. Dans de telles conditions, les immigrant.e.s résistent et se révoltent. Dans les villes, elles/ils rallient et s’organisent avec le mouvement de solidarité, et trouvent refuge dans ses infrastructures. Des infrastructures de solidarité comme les squats, qui abritaient des centaines d’immigré.e.s, ces squats qui ont été expulsés et dont les habitant.e.s ont été transféré.e.s dans les enfers de l’État. D’une manière générale, les espaces de lutte et de solidarité non seulement couvrent et pourvoient à une grande partie de leurs besoins, mais ils servent aussi de lieux d’organisation des opprimé.e.s et de tranchées importantes contre les intérêts politiques et financiers de l’État et du capital. Les lieux de lutte, qu’il s’agisse de squats ou d’espaces publics, de villages ou de quartiers comme Exarcheia, ont servi pour contrer un pire dégradation de nos vies et contre un État policier. En commençant avec le gouvernement de SYRIZA et en poursuivant avec celui de Nea Dimokratia, la machine capitaliste et étatique traverse une période de restructuration, favorisant des plans de développement dévastateurs, tant pour l’environnement que pour nos quartiers. En conséquence, les mécanismes d’oppression portent des attaques violents, car ils comprennent que la population immigrée marginalisée, avec les lieux de lutte et d’organisation de la population internationale opprimée, constitue un obstacle majeur à la réalisation de leurs projets. Les intérêts financières locaux et étrangers sont en accord avec les mécanismes oppressifs, et c’est pourquoi nous devons les affronter dans leur ensemble, à commencer par la défense des personnes et des structures qui sont attaquées.

LUTTE COLLECTIVE, SANS DISCRIMINATION NATIONALE, CONTRE LA DÉGRADATION DE NOS VIES ET LA DÉPORTATION DE NOS CORPS, CONTRE L’ÉTAT ET LE CAPITAL

Nous appelons les compas de Grèce et du monde entier à manifester leur solidarité et à unir leurs voix par des appels, des manifestations et des actions multiformes, le 2 novembre.

Assemblée ouverte de squats, collectifs, internationalistes, réfugié.e.s et solidaires.

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