Santiago (Chili) : Quelques infos sur le remaniement des conditions de détention, la fermeture temporaire et les transferts depuis la Prison de haute sécurité

Publicacion refractario / lundi 7 octobre 2019

A partir de la deuxième semaine d’octobre 2019, environ 130 prisonniers seront transférés, vidant ainsi complètement la UEAS [Unidad Especial de Alta Seguridad, Unité spéciale de haute sécurité, prison spéciale situé à Santiago, qui comprend entre autres le Cárcel de Alta Seguridad (CAS), Prison de haute sécurité et la Sección de Máxima Seguridad, Section de sécurité maximale ; NdAtt.]; parmi eux les compagnons révolutionnaires et subversifs gardés en otages dans cette infrastructure de détention : Juan Flores, Juan Aliste, Joaquín García, Marcelo Villarroel (tous enfermés à la CAS) et Mauricio Hernandez Norambuena (le dernier dans la Section de sécurité maximale).

La fermeture temporaire de la prison a pour seul objectif de rétablir le régime de détention, d’isolement, des restrictions et des entraves. Sur un plan formel, le 24 septembre, l’administration pénitentiaire a ouvert un appel d’offres public pour des travaux visant à renforcer la répression et l’isolement, avec un montant de près de 300 millions de pesos et une durée d’environ 3 à 4 mois pour la conception et les travaux. Tout cela, bien sûr, c’est dans les documents et les calculs, car, dans la pratique, tant la durée que le montant peuvent augmenter.

Ces jours-ci, les compagnons seront transférés (on ne sait pas si ensemble ou séparés, ni dans quelle structure pénitentiaire), donc l’appel est à rester attentif.ve.s aux futures, possibles luttes que les compagnons peuvent mener, de l’intérieur, contre le régime carcéral auquel on veut les soumettre dans les pénitenciers où ils seront transférés, contre des transferts lointaines ou contre un retour à un cadre encore plus répressif, avec le remaniement des conditions de détention à la Prison de haute sécurité.

Nous réitérons les paroles des compagnons à l’intérieur : « Il est temps de se rencontrer, sans petitesses et avec la générosité de savoir que nous faisons face à un nouvel assaut de l’État, qui exige coordination et force collective pour Résister.
Ce sera un combat qui prendra du temps, parce que la volonté manifeste du pouvoir est d’augmenter la répression à notre encontre, ainsi que notre isolement, afin d’entraîner la vengeance comme une leçon et un exemple pour ceux/celles qui osent se rebeller. »
Juan Flores, Juan Aliste, Joaquín García, Marcelo Villarroelroel

Solidarité et complicité anticarcérale !
Liberté pour les prisonnier.e.s de la guerre sociale !

Ce contenu a été publié dans Anticarcéral, International, avec comme mot(s)-clé(s) , , , , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.