Des mauvais moments pour les bleus (fin août 2019)

Lorien (Morbihan) : Au festival, on déteste la flicaille et on se souvient de Steve

Ouest-France / vendredi 9 août 2019

Grosse poussée de fièvre, dans la nuit de jeudi à vendredi sur le Festival Interceltique. À la fermeture du Fil vers 3h du matin, l’ambiance a dégénéré dans le pavillon de la Galice.
Quand les agents de sécurité privé ont demandé à la foule d‘ évacuer, ils se sont retrouvés face à une quarantaine de personnes très excitées, qui se sont mises à les insulter, en faisant référence à la mort de Steve Caniço à Nantes.
Les cris ont dégénéré en violences. Trois agents de sécurité ont été frappés et blessés, avec pour l’un d’entre eux 5 jours d’ITT.
L’auteur des coups a été maîtrisé, jusqu’à l’arrivée des CRS. Puis l’évacuation a repris vers l’extérieur du périmètre de sécurité. D’abord en douceur jusqu’à ce qu’un capitaine des CRS reçoive un coup de poing à l’œil. « La police a alors fait usage de la lacrymo pour disperser le groupe », raconte Denis le Mentec, vice président du Fil.

Trois hommes ont été interpellés. Ils ont été placés en cellule de dégrisement, puis en garde à vue.

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Bourgoin-Jallieu (Isère) : Composte les flics !

Le Dauphiné Libéré / dimanche 11 août 2019

Les faits se sont déroulés ce samedi 10 août, aux alentours de 20h30. Alors qu’elle est du côté de la gare de Bourgoin-Jallieu, place Pierre-Sémard, la patrouille GSP (Groupe de sécurité de proximité) contrôle quatre individus démunis de titres de transport.
Rapidement, le ton monte et deux des individus se rebellent contre les fonctionnaires de police au moment de leur interpellation en exerçant des violences. Les deux mis en cause sont interpellés et placés en garde à vue alors que les deux policiers consultent un médecin.
Ce dernier leur prescrit cinq et deux jours d’ITT. Le premier pour une plaie au majeur de la main droite, des dermabrasions à l’avant-bras gauche, une contracture au trapèze droit et des douleurs cervicales. Le deuxième pour des dermabrasions et des douleurs à l’épaule droite.

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Vitrolles (Bouches-du-Rhône) : L’arme était factice, la détermination non

Maritim médias / jeudi 29 août 2019

Plusieurs équipages de police on été appelés hier soir peu avant 19h à Vitrolles -avenue du 8 Mai 45-pour maîtriser un individu qui brandissait une arme de poing. Arme qui s’est avérée factice après coup.
Refusant de se laisser interpeller l’homme a appelé du renfort. Rapidement un attroupement s’est crée autour des forces de l’ordre puis des échauffourées ont éclaté.
A l’issue de la bagarre générale une autre personne a finalement été embarquée par les équipes de la BAC. Le suspect a notamment asséné un coup de tête à l’un des agents lors de l’arrivée au commissariat.
Au total 5 policiers ont été blessés et 3 jours d’ITT distribuées.

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Les Mureaux (Yvelines) : Une poubelle pour les flics

Le Parisien / dimanche 28 juillet 2019

C’est une histoire de violence avec la police dans le quartier de la Vigne Blanche, aux Mureaux. Un jeune homme de 21 ans a été condamné, vendredi par le tribunal correctionnel de Versailles à une peine de cent jours-amendes à 5 €, soit 500 €. Il comparaissait pour avoir jeté, mercredi dernier au Mureaux, une poubelle devant une voiture de police et avoir résisté à son arrestation.
Tout commence en milieu d’après-midi, près du Totem, une statue située à proximité de l’avenue Paul-Raoult. Les policiers prennent en chasse la voiture d’un chauffard qui se réfugie dans ce quartier sensible de la ville. Plusieurs voitures des forces de l’ordre convergent dans le quartier mais une trentaine de jeunes leur jettent des pierres. Ils s’opposent à l’arrestation du fuyard, qui parviendra à disparaître. Lors de l’action, le conducteur d’une voiture de police est contraint d’esquiver une poubelle au couvercle jaune qu’un homme vient de mettre devant ses roues avant de prendre la fuite à vélo. Les fonctionnaires retrouvent cet homme en t-shirt bleu dans un groupe de trublions et l’arrêtent non sans l’avoir maîtrisé d’un coup de pistolet à impulsion électrique. […]

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Chenôve (Côte-d’Or) : Hécatombe de bagnoles

France Bleu / jeudi 22 août 2019

Une série d’incendies de véhicules à Chenôve. Une quinzaine de voitures ont brûlé dans la nuit du 21 au 22 août 2019, à plusieurs endroits de la commune. Les habitants sont à la fois inquiets, résignés et en colère. Pour la mairie ces faits n’ont « rien à voir » avec le récent couvre-feu [vraiment ? NdAtt.].
Y a-t-il ou non une volonté de défier la municipalité? Ces dernières semaines le maire PS, Thierry Falconnet, avait mis en place un couvre-feu dès 22 heures concernant les mineurs de moins de 18 ans dans le quartier du Mail. Couvre-feu qu’il a décidé de ne pas reconduire dimanche dernier. Durant la nuit de mercredi à jeudi une quinzaine de véhicules ont été mis à feu à l’occasion de 4 series d’incendies criminels : boulevard Henri-Bazin, boulevard du Maréchal Leclerc et boulevard du Général Giraud aux abords du Grand Ensemble.
Au pied d’un petit immeuble de trois étages, appartenant à un bailleur social, au 18 du boulevard Henri-Bazin, trois véhicules ont brûlé. Le feu s’est déclaré entre minuit et demie et une heure du matin. Jamal*, 42 ans vit dans cet immeuble. Téléphone à la main il montre les images qu’il a filmé. « Là c’est la voiture de ma sœur qui est en train de brûler. C’est l’odeur du caoutchouc qui nous a interpellé, au départ je croyais que ça cramait chez moi » explique-t-il dépité.

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Calais (Pas-de-Calais) : Migrants contre policier, à coups de pierres

La Voix du Nord / mercredi 21 août 2019

R. F. A., 23 ans, Érythréen, a lancé des pierres sur des policiers samedi. Interpellé, il a été jugé lundi en comparution immédiate par le tribunal correctionnel de Boulogne-sur-Mer.
Vers 22 h 25, avenue Louis-Blériot à Calais, les policiers de la brigade anti-criminalité (BAC) remarquent trois personnes qui renversent des poubelles et s’arrêtent près d’une au tomobile. La patrouille y constatera ensuite une longue rayure. Soudain, l’un des hommes – il s’agit de migrants – saisit une pierre et la lance, abîmant la carrosserie d’une Opel Meriva. Les policiers courent vers le trio qui s’égaille. Le lanceur envoie alors une pierre sur les forces de l’ordre, puis une seconde. [article payant, mais il a écopé de 8 mois fermes; NdAtt.]

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Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) : Voiture banalisée, même trop

Sud-Ouest / mardi 20 août 2019

Lundi 19 août 2019, au petit matin, vers 5 heures, un Espagnol qui tentait d’ouvrir et de voler des voitures à Bayonne est tombé sur la mauvaise personne. Il s’en est pris à une conductrice qu’il a tenté de déloger de son véhicule.
Manque de chance, il s’agissait d’une policière en civil au volant d’une voiture banalisée, mobilisée dans le Pays basque pour la tenue du G7 à Biarritz. Elle a immédiatement mis fin à ses exactions en l’interpellant et en le ramenant au commissariat de Bayonne.
L’homme a été placé en garde à vue et sera prochainement jugé.

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Col de l’Escrinet (Ardèche) : 2019, 46 flics suisidés, bonne moyenne

extrait du Dauphiné Libéré / dimanche 4 août 2019

[…] « 2019, 46 policiers suisidés, bonne moyenne » (sic… avec la faute d’orthographe). Voilà ce qu’ont découvert au col de l’Escrinet des policiers venant prendre leur service au commissariat de Privas, samedi 3 août aux alentours de 5 heures. Le tag, graffé en rouge sur une barrière de sécurité, aurait été fait dans la nuit de vendredi à samedi. […]

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Mantes-la-Jolie (Yvelines) : Traquenard pour les soldats du feu

Le Parisien / samedi 24 août 2019

Nouvelle agression de sapeurs-pompiers dans les Yvelines. Dans la nuit de vendredi à samedi, vers 1h30, à Mantes-la-Jolie, les soldats du feu interviennent rue Jean-Mermoz dans le quartier du Val-Fourré pour éteindre un incendie de voiture.
Alors qu’ils sont en plein travail, ils sont assaillis par une trentaine de jeunes, qui prennent à partie leur médiateur. Les secours ont préféré se replier en urgence, laissant leur matériel sur place. Trois quarts d’heure plus tard, les pompiers épaulés par les policiers, reviennent sur les lieux et récupèrent leurs affaires. Aucun blessé n’est à déplorer. […]

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Tout le monde déteste les pompiers

Le Monde / vendredi 23 août 2019

« Un pompier qui rentre en disant : “Aujourd’hui, je ne me suis pas fait insulter”, ça n’existe plus. » Comme la plupart de ses collègues, Sébastien Delavoux, pompier et membre de la Confédération générale du travail (CGT) des services départementaux d’incendie et de secours, en a ras le bol. En grève depuis le 26 juin (mais tenus d’assurer un service minimal), les soldats du feu veulent attirer l’attention sur le manque de moyens et la hausse des agressions à leur encontre. Entre 2008 et 2017, le taux d’agressions déclarées a en effet augmenté de 213 % d’après l’Observatoire de la délinquance et des réponses pénales ; un chiffre impressionnant qui ne différencie cependant pas les crachats des coups de couteau. « Les violences sont de plus en plus déclarées » à la police, ce qui les rend plus visibles, tempère Quentin de Veylder, pompier professionnel à Roubaix et membre de la CGT, deuxième syndicat chez les sapeurs-pompiers. Pour autant, les pompiers que nous avons interrogés sont unanimes : ces attaques sont de plus en plus fréquentes et de plus en plus violentes.
« Un jour, on est intervenus sur un feu de voiture et des personnes nous ont balancé une machine à laver du 10 ou 11e étage ! », rapporte à titre d’exemple M. Veylder. L’agression n’a fait aucun blessé car les soldats du feu étaient à l’affût, habitués à des violences dans certains quartiers et dans certaines circonstances difficiles, comme lors d’émeutes urbaines. Mais ces situations se généralisent. « Il y a dix ans, les violences étaient limitées aux zones urbaines sensibles mais aujourd’hui il y en a même en Lozère ! », s’indigne à son tour André Goretti, président de la Fédération autonome des sapeurs-pompiers de France, premier syndicat de la profession.

L’adjudant-chef Jérôme Cailleau, pompier professionnel dans l’Essonne depuis 1997 confirme : « Les violences existaient mais elles prennent de l’ampleur. Récemment, je me suis surpris à remercier les gens qui agissent normalement. C’est là qu’on voit qu’il y a un vrai problème. » En novembre 2018, il part en intervention pour un feu de voiture dans un parking aérien. Alors qu’ils évacuent des personnes, un homme les insulte et leur crache au visage. « J’ai essayé de le calmer, mais ça n’a pas marché. Il s’est baissé et m’a mis un coup de boule dans la pommette, juste sous le casque », relate-t-il. Victime d’une névralgie et d’une infection, Jérôme Cailleau fait un malaise chez lui le lendemain. […]
Pour tenter d’éviter des accidents dramatiques, les casernes s’organisent. Dans le Val-d’Oise, neuf d’entre elles vont doter leurs équipes de caméras piétons pour une expérimentation dès septembre et, dans d’autres départements, les soldats du feu prennent des cours de self-défense. Des mesures qui ne font pas l’unanimité. « Chacun son métier, je suis pompier, pas policier ou judoka. Pendant qu’on doit se battre avec des gens, on ne remplit pas notre mission principale », s’agace Quentin De Delveyre, qui préconise plus de moyens pour sa profession mais aussi pour le milieu médical.

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