Toulouse : Viz et Lou ne stoppent pas les flammes

La Dépêche du Midi / lundi 17 décembre 2018

L’école élémentaire Pierre et Marie Curie (Minimes) a été victime, ce dimanche matin aux alentours de 9 heures, d’un incendie volontaire qui a considérablement endommagé l’entrée des enseignants et du personnel, rue Baptiste-Marcet à Toulouse. Sous l’entrée, une poubelle bleue, sur laquelle ont été posées des palettes de bois, a suffi à déclencher un feu qui a ravagé les portes d’entrée, faisant éclater des tuiles au plafond et se propageant dans le hall d’entrée où, au sol, ironie du sort, « seul un livre d’enfants n’était pas consumé : Vinz et Lou, stoppent la violence », confie, consternée, Sophie Aracil, la directrice de cette école classée en réseau d’éducation prioritaire (REP).

Ce sont 359 enfants qui sont scolarisés du CP au CM2 et répartis dans vingt classes. Si l’incendie a été rapidement maîtrisé par les sapeurs-pompiers, alertés par un parent d’élève, les dégâts sont considérables et ont, en premier lieu, des conséquences sur les cours qui pourraient être annulés cette semaine.

Ce lundi, seule une soixantaine d’enfants ont été accueillis au gymnase de l’école. La grande majorité des parents avait été invitée dimanche soir à ne pas envoyer leur enfant à l’école le lendemain, le temps de l’évaluation finale des dégradations par les services municipaux (commission de sécurité) et les experts. Les travaux de décontamination ont commencé et pourraient durer trois semaines, selon l’inspection académique.

Il faut faire le maximum pour assurer la rentrée des classes après les vacances de Noël. Selon la directrice de l’école, « tout le bâtiment est touché : le hall d’entrée est hors d’usage, l’alarme incendie est hors service, même si elle a fonctionné correctement, tout le bâtiment est pour l’instant interdit d’accès, il y a de la suie dans les vingt classes, du sol au plafond, sur les murs, les mobiliers, les cahiers, les dessins d’élèves ; il n’y a plus de chauffage, plus d’électricité… C’est triste de voir ça ».

Maxime Boyer, maire de quartier, dénonce sur son compte Twitter « un incendie criminel ». Une enquête est en cours pour déterminer les causes de cet incendie qui touche un « symbole de l’éducation, une école, c’est lamentable », glisse éberlué un habitant du quartier. Les polices nationale et municipale étaient sur les lieux, dimanche, de même que les services de l’éducation nationale et les services municipaux étaient à pied d’œuvre pour inventorier les dégâts. Manifestement, les auteurs de cet incendie volontaire ont agi sans être vus et il n’y a aucune caméra de vidéosurveillance dans la rue. […]

 

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