Bourgoin-Jallieu (Isère) : L’annexe de la mairie en feu (MAJ le 15/11)

France3 / vendredi 19 octobre 2018

Un bâtiment de la mairie de Bourgoin-Jallieu, en Isère, a été victime d’un incendie volontaire dans la nuit du jeudi 18 au vendredi 19 octobre 2018. Une enquête a été ouverte par la police. Les faits se sont produits la nuit dernière. Les pompiers ont été appelés vers 2h45 pour un incendie dans une annexe de l’hôtel de ville de Bourgoin-Jallieu. Dans ce bâtiment de 2 étages, le feu a été localisé au premier étage et a touché le service juridique de la ville. Personne n’était présent au moment de l’incendie.
Les policiers qui se sont rendus sur place ont très rapidement orienté leur enquête vers une cause criminelle. Une vitre du bâtiment était brisée et un pavé a été retrouvé à l’intérieur.
L’incendie a été maîtrisé par les pompiers vers 4h30. Selon un premier bilan, la charpente n’est pas endommagée, seul un dôme en PVC a fondu. On ignore pour l’instant le montant des dégâts.

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Mise-à-jour du 14 novembre : Une personne condamnée…

France Bleu / mardi 13 novembre 2018

18 mois de prison dont 10 avec sursis mise à l’épreuve, obligation d’indemniser la mairie de Bourgoin-Jallieu (le montant des réparation n’a pas encore pu être chiffré), de travailler, de soins et interdiction de venir sur la commune.  C’est la peine prononcée hier soir par le tribunal correctionnel de la ville à l’encontre d’un Portugais de 36 ans, qui vit en France depuis sa majorité. Il était poursuivi pour avoir incendié une annexe de l’hôtel de ville, dans la nuit du 18 au 19 octobre. L’homme, pour qui une expertise psychiatrique a été demandée, avait été placé en détention provisoire en attendant ce procès.

A la barre, comme il l’a fait lors de l’enquête, il nie les faits. Quant au mobile, aucun élément. Le motif politique est exclu. Pour l’expert psychiatre, le prévenu – un tatoueur en mission temporaire dans la ville – ne présente aucune pathologie. Il conclut aussi à l’absence de tendance à la pyromanie, même si un témoin affirme que le trentenaire lui a confié qu’il aurait voulu être pompier et que cet incendie l’amuse. Mais ce témoin précise que l’homme est ivre.

C’est d’ailleurs à cause de cet état que le prévenu affirme avoir eu du mal à retrouver le chemin de son hôtel, qu’il se perd dans le secteur de la mairie. Et sentant de la fumée, il rentre dans l’annexe où une vitre a été brisée avec un gros bloc de pierre. Il dit vouloir vérifier que personne n’est en danger.

Mais pour le ministère public, comme pour l’avocat de la ville, Me Laurent Maguet, si sur les images de vidéo-surveillance, on ne le voit ni mettre le feu, ni casser la vitre, on ne voit _ »que lui, errer dans les parages pendant plus d’une heure. »  _Un faisceau d’indices suffisant pour la procureure. Céline Cuny requiert notamment 5 ans de prison dont 4 ferme et un maintien en détention.

Pour l’avocate du prévenu, au contraire, les images montrent à un moment la présence d’une autre personne mais regrette-t-elle « aucune investigation n’a été faite pour l’identifier ». Et son client s’il était coupable « n’aurait pas prévenu les pompiers à 2 reprises et attendu qu’ils arrivent ». Pour Me Aurélia Mennessier, « il n’y a aucune certitude, mais un dossier truffé d’erreur et de mensonges ». Elle demande la relaxe.

Le tribunal ne la suit pas mais prononce une peine bien moins lourde que celle réclamée par le ministère public. Le tribunal ne retient pas le maintien en détention, l’homme est donc reparti libre du tribunal.

 

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