Facebook, outil de l’Etat pour réprimer tout propos hostile envers ses flics

[Le fait que des personnes se retrouvent traîner devant les tribunaux pour des propos tenus sur le réseau social Facebook (ou autres) devient une habitude. L’État et ses laquais ne lésinent pas sur les moyens pour épier le moindre « outrage » aux forces de l’ordre, qu’ils qualifient d’emblée d' »apologie de terrorisme ». Si jusqu’à présent sont visés les propos d’apologie d’attentat de tueries dans le tas des fanatiques islamistes (qui sont bien sûr des ennemis pour toute personne acrate ou anarchiste), évidemment nous ne pouvons que nous sentir concerné-e-s lorsqu’un nouvel outil vient s’ajouter à la panoplie répressive. Il s’agit ici d’une réaction (classique et même plutôt modérée) après un contrôle routier. Voilà que ces coups répressifs pourraient bientôt se généraliser aux personnes faisant l’apologie des attaques incendiaires visant l’État et ses flics. On pourra rappeler les menaces exercées contre deux sites Indymedia au moment des incendies de casernes de gendarmerie de Grenoble. Ce nouvel exemple de répression sur Facebook n’est absolument pas une nouveauté. Rappelons qu’il n’est pas rare que la multinationale file des informations aux États pour leur permettre d’identifier les profils anonymes ou un peu trop discret; NdAtt.] –

Chronique / Jeudi 2 août 2018

Un habitant du pays de Fougères devra faire un stage de citoyenneté. La raison : il a insulté les gendarmes sur Facebook.

Attention aux propos tenus sur Facebook ! Ils ne sont pas anodins et peuvent donner lieu à une condamnation. Un internaute de Vendel, âgé de 29 ans, vient d’en faire les frais.

Explications : mercredi 25 juillet, un contrôle de vitesse a lieu sur la D 794 entre Saint-Aubin du Cormier et Livré-sur-Changeon. Un automobiliste poste l’info sur la page Facebook Avertisseurs de radars 35 et un internaute répond en commentaire : « Oui, bien planqués les bâtards ». Mais un gendarme surveille ce groupe et l’homme est identifié. Il passera le 30 octobre devant le délégué du procureur pour injure publique car il s’agit d’un délit de presse. Il devra vraisemblablement faire un stage de citoyenneté.

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