Chemins de fer : le sabotage rend la grève plus efficace – épisode 2

Mantes-la-Jolie (Yvelines) : Quand aux locomotives manquent les freins…

Le Parisien / mardi 15 mai 2018

Elles sont restées à quai. Cinq locomotives garées au dépôt SNCF de la gare de Mantes-la-Jolie ont subi des actes de vandalisme dans la nuit de lundi à mardi. Des employés de la SNCF ont remarqué que les câbles électriques qui alimentent le système de freinage des motrices avaient été sectionnés, les rendant inutilisables. « Il n’y a pas eu d’effraction, les auteurs disposaient manifestement des clés qui permettent d’accéder aux machines », confie une source proche de l’enquête qui a été confiée au commissariat de Mantes-la-Jolie après la plainte de la SNCF.

Cet acte de vandalisme a entraîné la suppression de quatre trains entre 7 heures et 10 heures, sur la ligne J, qui relie Mantes-la-Jolie à Paris Saint-Lazare. La SNCF condamne « avec fermeté ces actions qui nuisent aux voyageurs et à l’outil de travail des cheminots. »

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Le Mans (Sarthe) : Et quand ils leur manquent les clefs…

France Bleu / mardi 15 avril 2018

Ce sont en fait six jeux de clés qui ont disparu pendant la nuit. Ces clefs permettent la mise en service des trains : ouverture et démarrage des locomotives. Les six rames TER sont donc restées à quai en gare du Mans à partir de 5h47 mais au total ce sont quatorze trains qui ont été supprimés dans la région par ricochet dont sept en Sarthe car certains TER faisaient l’aller retour entre la capitale sarthoise et Alençon, Sablé ou Laval. Selon la SNCF, 1500 clients ont été touchés. Ce que déplore Stéphanie Dommange, la directrice régionale de l’entreprise ferroviaire, surtout en cette période de grève qui impacte déjà fortement le trafic.

La SNCF a ouvert une enquête interne et va porter plainte contre X. Ces clefs sont stockées dans un local au dépôt du Mans. Pour Stéphanie Dommange «  c’est forcement l’acte de quelqu’un qui connait le chemin de fer et le système ferroviaire. Sur l’ensemble du territoire national, nous avons eu un peu plus d’une cinquantaine d’actes de malveillance et nous condamnons avec fermeté ces actions qui nuisent aux voyageurs et à l’outil de travail des cheminots »

Et la CGT se dissocie à demi-mots :

Julien Palleja est l’un des responsables CGT des cheminots du Mans. « On n’appelle pas à ce genre d’initiative même si on peut comprendre que les cheminots soient dans un sentiment d’échauffement puisque depuis le début du conflit ce sont mensonges sur mensonges de la part de la direction notamment sur les taux de grévistes, sur les plans de transports annoncés… Alors non, la CGT n’appelle pas à ce genre de mobilisation mais je ne condamne pas non plus. On ne sait pas si c’est un cheminot qui est responsable de cet acte là. On ne sait pas si c’est un cheminot qui souhaite faire une tâche sur le mouvement de grève qui se passe très bien depuis le début, le 3 avril, dans notre région. Et donc on n’a pas besoin de ce genre d’action pour montrer que les cheminots se mobilisent. je pense que la démonstration est faite ».

 

 

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