Des mauvais moments pour les bleus (mi-février 2018)

Béziers : Bleu saignant…

extrait de FranceBleu / dimanche 4 février 2018

Deux policiers ont voulu calmer un homme gardé à vue ce samedi 3 février au commissariat de Béziers. Ils ont été frappés au visage et à la poitrine, l’un d’eux mordu jusqu’au sang par leur agresseur. […]
Ces deux policiers bittérois ont voulu calmer un homme en garde-à-vue en train de dégrader sa cellule.  Mais une fois à l’intérieur, les deux agents reçoivent des coups de pieds et des coups de poings au visage et la poitrine. L’un d’eux est même mordu jusqu’au sang par l’agresseur. Il a du être transporté vers l’hôpital. […]

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Corbeil-Essonnes (Essonne) : Des pavés pour les bleus 

Le Parisien / vendredi 9 février 2018

L’annonce a été faite ce jeudi. Des effectifs supplémentaires sont attendus dès septembre pour renforcer le commissariat de Corbeil-Essonnes. Et ce vendredi, vers 19 heures, au passage d’une patrouille de police au sein des Tarterêts, plusieurs jeunes avaient préparé leur coup et ont lancé une dizaine de pavés sur le véhicule sérigraphié. La fourgonnette présente quatre impacts sur la carrosserie. Deux jeunes ont été interpellés à la suite de ces incidents.

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Caen : Comment répondre à la pression policière

Liberté Caen / mardi 13 février 2018

C’est le deuxième incendie en une semaine dans la même résidence du quartier de la Folie-Couvrechef à Caen. Le troisième en trois mois même, qui touche la résidence Le jardin des sciences.
Vendredi 9 février 2018 à 21 h, les pompiers sont intervenus pour l’extinction de « foyers localisés au sous-sol avec des dégagements de fumées. »
Cette fois il n’y a pas eu d’évacuations de locataires. En revanche, le feu a une nouvelle fois occasionné des dégâts. Des installations électriques ont été touchées. Ainsi que des canalisations d’eaux usées. « La tuyauterie, celle qui venait d’être refaite, a fondu à nouveau », précise le syndic de la copropriété.
La semaine dernière, après le 1er incendie criminel du 3 février, 126 les logements avaient été privés d’eau pendant cinq jours.
L’exaspération monte parmi les habitants. L’un d’eux confie :
« On a récupéré l’eau jeudi midi (le 8 février) et un peu plus de 24 h après, c’est l’électricité qui a été coupée. On a été environ 12 h sans courant. »
Du côté des commerçants, cette succession de sinistres inquiète également.
La semaine précédente, certains professionnels de l’immeuble qui donne sur la Place de Würzburg avaient eux aussi été privés d’eau. Mais aussi d’internet et donc de paiement par carte bancaire. Cette fois, la coupure d’électricité a restreint l’ouverture de commerces samedi 10 février. Un salon de coiffure a été plus embêté en raison d’une coupure d’eau.
Du lundi 11 au mercredi 14 février, Enedis intervient pour remettre aux normes l’installation électrique.
En parallèle de ce nouvel incendie, des dégradations ont été constatées. Des vitres ont été brisées à quelques pas, dans la rue des Boutiques. Elles ont eu pour cible l’association France Alzheimer Calvados et la boucherie Maxiviande.
« Il s’agit sûrement de représailles », pense Marc Millet conseiller municipal délégué du quartier. « La présence policière a été renforcée. Il y a eu des arrestations, il y a des enquêtes, des réunions de quartiers. Cette pression gêne des petits malfrats. Ce ne sont pas des grands criminels. Mais 10,12 qui vivent du trafic de stupéfiants. »
La mairie de Caen a demandé au syndic de la propriété incendiée de sécuriser et verrouiller les entrées. La 12 avril 2018 une réunion sera l’occasion de dresser « le bilan des actions menées depuis la fin du mois de décembre. » Un service de médiation sera également mis en place au début du mois de mars.

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Rillieux-la-Pape (Rhône) : L’interpellation tourne à l’émeute

Le Progrès / lundi 5 février 2018

Pendant une heure hier soir, entre 19 et 20 heures, des incidents violents ont opposé une cinquantaine de policiers à de petits groupes qui s’en sont pris au mobilier urbain, aux pompiers et aux forces de l’ordre. Les incidents ont débuté autour de 18 h 30, alors que la police procédait à une interpellation dans le quartier des Allagniers. […]
De petits groupes se sont alors formés et ont harcelé les secours et les forces de l’ordre : jets de pierres, incendies de poubelles, abribus brisés, caméras de vidéosurveillance cassées. Le quartier est passé rapidement en mode émeute urbaine. En face les policiers de Rillieux, assistés d’un renfort lyonnais, soit une cinquantaine d’hommes au total, ont répliqué avec des gaz lacrymogènes. Les incidents auront duré un peu plus d’une heure. Aucun blessé n’est à déplorer du côté des forces de l’ordre. A priori, aucun non plus parmi les émeutiers. Il n’y a pas eu d’interpellation non plus. Demeurent les traces sur le mobilier urbain. À 20 h 30, le retour au calme était effectif dans le quartier. […]

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Bron (Rhône) : Il y en a pour les flics et aussi pour le chauffeur de bus

Le Progrès / jeudi 8 février 2018

À quelques minutes d’intervalle, le quartier de Parilly a été le théâtre de vives tensions ce mardi entre 21 et 22 heures. Point culminant de ces violentes minutes : l’agression d’un chauffeur de la ligne C17 à l’arrêt Libération, rue Paul-Pic.
Vers 21 h 45, un groupe de cinq ou six individus squatte l’arrêt de bus. Un projectile est lancé dans le véhicule à son arrivée. Dans la foulée, l’un des individus empêche la fermeture des portes. Les jeunes hommes s’y engouffrent. Ils s’en prennent alors au chauffeur, lui volent sa caisse et tentent de l’extraire du véhicule. Le quadragénaire résiste et la petite bande sort… Il s’en suit un caillassage aussi rapide que violent du bus. « Un véritable canardage » selon la CGT ce mercredi. Trois vitres explosent. Les agresseurs prennent ensuite la fuite. Transporté à l’hôpital, le chauffeur, choqué, s’est vu prescrire une ITT  de sept jours. Keolis précise qu’une dizaine de passagers étaient présents dans le bus au moment des faits.
Ce déferlement de violences s’inscrit dans un contexte tendu ce soir-là à Parilly. Vers 21 heures, la police intervient square Laurent-Bonnevay. Une vingtaine de personnes considérées comme étant des perturbateurs ont été signalées. À peine sortis de leur véhicule, les fonctionnaires sont pris à partie. Jets de projectiles, insultes fusent. Les policiers répliquent et le groupe prend “la tangente” dans plusieurs directions. L’enquête tentera de déterminer s’il peut y avoir un lien entre les deux événements.
Reste que cette agression d’un conducteur fait écho à plusieurs faits similaires ces dernières semaines dans l’Est lyonnais.
En moins de six mois, c’est la troisième agression violente de chauffeurs TCL. Ce mercredi, la ligne C17 fonctionnait toutefois normalement avec un dispositif renforcé de médiateurs. Suite aux faits de ce mardi, une enquête a été ouverte. Les vidéos de l’agression ainsi que le bus ont été saisis par les forces de l’ordre. De quoi ramener le calme si l’enquête venait à aboutir. Un espoir pour beaucoup de résidents. Certains riverains présents à une réunion d’information sur le relogement de résidents de l’UC1 en début de soirée n’avaient en effet pas caché leurs inquiétudes. Ils faisaient part d’un sentiment d’insécurité croissant ainsi que de rassemblements de jeunes de plus en plus nombreux…

Troisième agression sur l’Est lyonnais

L’agression de ce mardi vient s’ajouter à deux événements notables ces six derniers mois. Le premier avait eu lieu à Vénissieux, fin octobre. Extrait de son bus, le chauffeur de la ligne C12 avait été tabassé. Après une enquête express, les agresseurs ont été condamnés à des peines de prison allant jusqu’à un an ferme.
Deux semaines plus tard, une conductrice de la ligne C15 avait, elle aussi, été victime d’une agression par deux jeunes filles à l’arrêt Jean-Paul Sartre à Bron. Ses agresseurs lui avaient tiré les cheveux et l’avaient frappée.
Une situation intolérable pour la CGT. « Il faut que l’entreprise mette tous les moyens nécessaires pour assurer la sécurité des chauffeurs. Mais il faut aussi que les pouvoirs publics bougent », résume ce syndicaliste qui rappelle l’une des revendications portée par certains conducteurs. « On souhaite que soient installées des vitres anti-agression dans les véhicules », préconise-t-il.

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Toulouse : Comme une petite envie…

La Dépêche du Midi / dimanche 11 février 2018

Un équipage de la police municipale de Toulouse est intervenu hier vers 5 heures rue Bachelier, à Toulouse, pour stopper une rixe devant un établissement de nuit. Mais pendant que les policiers essayaient de calmer les choses, un individu alcoolisé a eu la mauvaise idée d’uriner sur le véhicule de la police municipale. Un policier a donc décidé de leur dresser une amende mais il a dû composer avec… la sœur du suspect qui lui a d’abord arraché son carnet de PV avant de lui tirer violemment les cheveux ! Et son frère, son «besoin» terminé, a frappé le fonctionnaire municipal. Frère et sœur, âgés de 24 et 27 ans, ont été arrêtés, placés en dégrisement puis en garde à vue au commissariat central.

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