Des mauvais moments pour les bleus [mi-novembre 2016]

Tours: Dawa à la gare

France bleu Touraine / samedi 12 novembre 2016

La soirée a été mouvementée pour les policiers tourangeaux ce vendredi 11 novembre. Une arrestation a dégénéré et de violents affrontements ont eu lieu au niveau de la gare de Tours entre un groupe de jeunes et des policiers. Tout est parti d’un contrôle de police vers 18h30 ce vendredi. Un policier de la Brigade anti-criminalité, la BAC, patrouille à pied sur le parvis de la gare de Tours où deux personnes sont en plein rodéo. Ils sont à bord d’une motocross, un véhicule interdit en centre-ville. Le fonctionnaire de police veut s’interposer et les arrêter mais le conducteur de la motocross lui fonce délibérément dessus. Le policier s’en tire avec de multiples blessures aux côtes et cinq jours d’ITT. Le conducteur de la moto cross, lui, souffre d’une fracture à la cheville et est transporté à l’hôpital. Il sera placé en garde à vue et auditionné dans les prochains jours.

Mais l’affaire ne s’arrête pas là : après l’altercation, une trentaine de personnes, rapidement informées, rejoignent à leur tour la parvis de la gare pour s’opposer à l’arrestation. Les policiers utilisent alors une grenade de désencerclement et du gaz lacrymogène… Une jeune femme est finalement arrêtée pour outrage. Et dans la foulée, 5 voitures sont incendiées dans le quartier du Sanitas. Une soirée très mouvementée qui a pris fin vers 23h. La nuit a ensuite été très calme.

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Le Mée-sur-Seine (Seine-et-Marne) : Les cocktails molotovs sur les flics, c’est amusant !

Le Parisien / vendredi 4 novembre 2016Le Mée-sur-Seine (Seine-et-Marne)

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Le poste de vidéosurveillance de la police municipale du Mée-sur-Seine. On remarquera le nom du fabricant de la vidéosurveillance, en fond des écrans en veille…

Deux mineurs ont été arrêtés pour avoir lancé des cocktails Molotov.
Quand on se fait caillasser, les jeunes nous disent : Arrêtez-nous. On ressortira très vite ! Nous demandons surtout une réponse pénale de la justice. » Les policiers du commissariat de Melun sont amers après l’agression subie par deux des leurs le 31 octobre au Mée. Ce soir-là, vers 22 heures, ils sont appelés à la suite du caillassage de trois policiers municipaux du Mée par une quarantaine de jeunes devant leur nouveau local, avenue Maurice Dauvergne. « C’était un guet-apens, affirme un témoin. Deux policiers se trouvaient dans l’impasse située juste avant la station-service de l’avenue. Soudain, deux jeunes au visage découvert ont surgi derrière et leur ont lancé trois cocktails Molotov qui ne les ont pas touchés. » Les policiers saluent le « professionnalisme de leurs collègues qui n’ont pas fait usage de leur arme… »
Grâce à la vidéosurveillance, quatre jeunes ont été interpellés, dont les deux mineurs suspectés d’avoir jeté les engins incendiaires. Agés de 14 ans, résidant au Mée et connus des services de police, ils sont poursuivis pour violences avec arme. L’un d’eux est envoyé dans un foyer éducatif ouvert hors de la Seine-et-Marne et l’autre placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de sortir entre 22 heures et 6 heures.
« Ce sont des mineurs très jeunes, précise Béatrice Angelelli, la procureur de Melun, qui se refuse à commenter la décision du juge des enfants. On essaye d’avoir un déferrement systématique des prévenus et un jugement le plus approprié. Jeter des cocktails Molotov, c’est devenu la mode. Ça les amuse. Pour eux, c’est un jeu. C’est très inquiétant. » Les deux autres Méens, un mineur et un majeur, interpellés pour leur participation à l’attroupement devant la police ont nié avoir lancé des projectiles. Ils ont été remis en liberté et seront convoqués ultérieurement devant la justice.

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Massy (Essonne) : Halloween contre les CRS à moto

Le Parisien / jeudi 3 novembre 2016

Les masques n’ont mis que quelques heures à tomber, dans le quartier Massy Opéra, lundi soir. Vers 19 h 30, deux motards de la CRS autoroutière qui revenaient de leur dernière patrouille de la journée ont pris en chasse un pilote de motocross qui effectuait un rodéo en ville. Sans casque, mais le visage dissimulé derrière un masque d’Halloween, il a réussi à attirer ses poursuivants jusqu’à la rue d’Alger. Là, les fonctionnaires ont été accueillis par des jets de projectiles, lancés par une vingtaine d’assaillants. Encerclés, les motards ont réussi à quitter les lieux malgré les coups, portés sous l’objectif d’une caméra de surveillance. L’exploitation de la vidéo a permis d’identifier un jeune homme âgé de 18 ans, connu défavorablement des services de police. Il a été interpellé dès 6 heures du matin le lendemain. « Un second individu, âgé de 20 ans, a été arrêté peu de temps après, grâce à une vidéo de l’agression retrouvée dans le téléphone portable du premier », indique une source proche de l’enquête. Jugés jeudi en comparution immédiate, ils ont été condamnés à quatre mois de prison ferme et conduits directement en détention. La recherche des autres agresseurs se poursuit.

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Dijon : Pierres, cocktails molotovs et voitures en flamme

L’Est Républicain / samedi 5 novembre 2016

C’est en intervenant pour une voiture en proie aux flammes que les policiers et pompiers dijonnais sont tombés dans un véritable guet-apens, vendredi soir, peu après 22 heures. Les forces de l’ordre se sont rendues dans le quartier des Grésilles, à Dijon. A leur arrivée, les soldats du feu et les policiers ont été pris pour cible par une quinzaine d’individus, qui leur ont lancé des pierres et un cocktail Molotov, précisent nos confrères du Bien public. Pompiers et policiers ont battu en retraite dans l’attente de renfort. Les agresseurs ont eux pris la fuite. Il n’y a eu aucune interpellation.
Aucun policier, aucun pompier n’a été blessé. Le jet de cocktail Molotov a détruit deux voitures, qui ont pris feu. Un second cocktail Molotov a été retrouvé sur place par les forces de l’ordre.
Le président du Service départemental d’incendie et de secours (Sdis) de Côte-d’Or, Vincent Dancourt, a annoncé ce samedi après-midi avoir déposé plainte.

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Châteaubriant (Loire-Atlantique) : Le lycée est sauvé, la voiture des flics moins

Ouest-France / dimanche 6 novembre 2016

chateaubriantAprès avoir dégradé un véhicule de la police municipale à Châteaubriant, deux jeunes de 16 ans ont écopé d’un contrôle judiciaire.
Vendredi 4 novembre dans l’après-midi, un jeune homme s’introduit dans un lycée et vole un jerrican d’essence. Il est interpellé. Ses complices, en rentrant dans leur quartier près de l’hôpital, s’attendent à voir arriver la gendarmerie et décident d’attendre les forces de l’ordre. Ils remarquent alors un véhicule de la police municipale garée sur le parking du centre hospitalier. Ils brisent cinq vitres du fourgon.
Après avoir identifié trois individus, la gendarmerie les interpellent samedi matin, et les placent en garde à vue. À l’issu, le plus jeune, âgé de 15 ans, est libéré. Les deux autres ont été présentés au juge pour enfant ce dimanche 6 novembre au matin.
Ils ont écopé d’un contrôle judiciaire. Le premier a interdiction de sortir entre 21 h et 6 h du matin et l’obligation de suivre une formation scolaire. Les deux ont l’interdiction de se voir et de voir leurs complices.

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Chanteloup-les-Vignes (Yvelines) : Les flics visés au mortier

Le Parisien / vendredi 11 novembre 2016

Ce jeudi soir, des policiers ont été l’objet d’un tir de mortier et de jets de pierres à Chanteloup-les-Vignes. Il était 23 h 30 lorsque une dizaine de jeunes, cachés dans le hall d’un immeuble de la rue des Petits Pas, sont sortis pour prendre en cible les policiers, intervenus après un appel qui s’est avéré malveillant leur signalant des dégradations sur un lampadaire.
Si aucun blessé n’a été recensé, le véhicule a subi de sérieux dommages au niveau des vitres, du pare-brise et de la carrosserie. « Depuis une dizaine de jours, on sent une augmentation de tension », indique une source proche du dossier. Cela ferait suite à l’expulsion, pour des dettes de loyer, de la coiffeuse du quartier et à la découverte par un chien renifleur de 150 g de cocaïne, « dont plus de la moitié était préparée et extrêmement pure ».

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Lille : Le visage de la Justice

La Voix du Nord / jeudi 10 novembre 2016

Cela se nomme une mission de sécurisation. En clair, une surveillance plus ou moins discrète d’un lieu jugé sensible. Le dimanche matin, il s’agit, par exemple, du marché de Wazemmes. Un lieu confronté, très régulièrement, au vol à la tire. Vers 13 h un dimanche, deux policiers municipaux sont approchés par un passant. Le badaud assure s’être fait délester de son argent. Les fonctionnaires tombent sur F. D.. «  Nous sommes là dans le cadre d’une palpation de vérification  », souligne la présidente Audrey Bailleul. La confrontation ne se déroule pas bien du tout. «  Tu me touches pas, gros b… !  », hurle le suspect. Les policiers municipaux l’accusent de leur avoir, dans la foulée, donné des coups de pied et de poing. «  Ils m’ont fait une clé à la main, explique le prévenu aux magistrats. J’avais très mal.  »

La suite sera également musclée. Même si elle se déroule dans une salle de tribunal. F. D. se lève et tend un doigt nerveux vers l’un des deux fonctionnaires venus assister à l’audience. «  C’est ce monsieur-là !  », appuie le prévenu. D. est hors de lui. L’homme est difficilement audible également. Il se penche de nouveau, pointe encore une fois l’index vers son adversaire. «  Maintenant, vous arrêtez ces gestes menaçants  », le reprend la magistrate. Son interlocuteur se met à bougonner. Fait mine de vouloir repartir vers les geôles. «  Je vous recommande de rester pour vous expliquer  », le met en garde Audrey Bailleul. «  On est dans un système pyramidal, lui répond le suspect, déjà riche d’un très lourd casier judiciaire. Vous êtes en haut. Je suis en bas.  » Sanction : six mois de prison avec mandat de dépôt.

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