Ni loi, ni travail : Sur la manif encadrée du 28 juin et la répression préventive

paris 28 6 2016Le matin du 28, 5 personnes auraient été arrêtées chez elles et placées en garde à vue (source : Paris-Luttes.info). Selon le Parisien, « Une centaine d’interdictions de paraître a été prise » par la Préfecture.
La manifestation parisienne a été très contrôlée, par quelques 2500 flics, dotés aussi de  plusieurs canons à eau. Des fouilles très poussées ont été menées contre toute personne arrivant Place de la Bastille et tout le parcours était blindé (au moins un flic tous les mètres, si l’on regarde la durée du parcours). Quelques petites tentatives de rendre un peu plus vivace la manif, avec des caillassages et la casse des panneaux en bois qui ont remplacé pubs et abribus, ont de suite été réprimées avec charges, grenade de désencerclement et gaz. Il y a aurait eu au total 64.000 manifestants (200.000 dans toute la France) et 81 arrestations, la plupart avant la manif, pour port d’objets interdits. Le matin, les personnes venues occuper la Bourse du Travail se sont faites encercler par les flics, qui sont restés présents autour du lieu pendant toute la journée, toujours en filtrant les accès.
L’État veut de toute évidence mettre fin aux manifestations émeutières de ces derniers mois. A nous de déplacer la confrontation ailleurs, là où il ne nous attend pas !

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Lille : Rond point des postes – le 28 juin vers 9h

Indymedia Lille / mardi 28 juin 2016

« Ca prûle ! » comme on disait en 2009 à Strasbourg…

Effectivement, joyeux bordel rond point des Postes ce matin. Certain-es diront moins que d’habitude… Tout accès et sortie sont bloqués. Monteb’ et victor Hugo verouillés par les flics.
Bien ouèj !
Et là les pompiers éteignent les pneus enflammés et les flics… Ah, ces flics… Nombreux, encore et toujours trop nombreux… Crs, sureté, baceux et autres sont là près à intervenir à tout moment.
Un gus à vélo, qui comme moi contemplait ce joyeux spectacle, s’est fait sauté dessus par tois baceux et un ribambelle de keufs (environ une quainzaine sur sa gueule). Serfelex pour les poignés, genoux sur la tête, immobilisation des jambes et insultes (dont un « on te tient pd ! »). Une bonne soixantaine de kilos le gaillard (un demi baceux), pas menaçant et en retait en plus… Bref, il a prit pour beaucoup.
Et moi, réflex, je mets ma capuche quand trois bacmans m’entourent (malin les loustics !). « Attention, il vient de se capucher ! »
Coup de tonfa dans l’estomac, gazeuze sortie et interrogatoire : « Qu’est-ce tu fais là ? Qu’est-ce t’as dans tes poches ? T’habites où ? Dégage de là, chte dis ! ».

Bref, biens vénères qu’ils sont et bien tendus surtout. Qu’on se le dise pour la suite de la journée.

Pas de visage, pas de coupable !

 

 

 

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