Ni lois, ni travail : encore des manifs le 17 mars (et des blocages le 18)

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Manif lycéenne à Paris : La contestation contre la loi travail s’amplifie, la détermination se renforce

Paris-Luttes.info / vendredi 18 mars 2016

On arrive sur la place de la Nation et y’a déjà pas mal de monde. À 11h pétantes des gendarmes mobiles (GM) tentent de bloquer la rue du Faubourg Saint-Antoine, la rue des révolutions des siècles passés.
C’est de cette rue que les révolutionnaires de 1789 ont convergé vers la Bastille. On essaie de descendre nous aussi vers Bastille mais les keufs espèrent nous en empêcher. Sur les trottoirs, des flics en civil sont stressés. Ils courent comme des tarés en gueulant aux commerçants : « Fermez vos magasins ! Rangez les chaises ! »
Le rang de GM est assailli par une pluie de projectiles. Manque de bol pour eux, il y a des travaux sur les trottoirs et donc beaucoup de gravas, pelles, barrières qui finissent sur les flics et leurs camionnettes, mais aussi des œufs remplis de peinture et des pétards.

paris 17 3 2016 2Les flics sont obligés de reculer sous la pression. On descend comme ça jusqu’à Faidherbe ce qui fait quand même quelques centaines de mètres, les keufs en profitent pour se réorganiser un peu. A ce moment-là, il y a plusieurs milliers de lycéens et lycéennes. Les banques et les assurances sur le trajet se font étoiler leurs vitres et les devantures sont recouvertes de slogans anticapitalistes. Il y a une bonne ambiance une certaine rage et malgré la nervosité une grande détermination. Les slogans sont nombreux et repris. Comme « à bas les flics, l’État et les patrons », « la nuit, c’est fait pour baiser, pas pour travailler », toute une série de variation autour de « El Khomri, la connerie » et enfin de nombreux tags très explicites comme « Leur futur n’a pas d’avenir »,  » Pas de révolte sans feu », « 1917-2017, on est chauds », etc.

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[…] Nous voilà boulevard Voltaire. Ça stagne une peu, on essaye de se retrouver entre ceux et celles qui ont tracé jusqu’à Nation, les autres qui sont déjà sur le boulevard Voltaire et le cortège qui arrive par la rue des Boulets. On avance avec l’idée de rejoindre la place de la République d’où doit partir la grosse manif de la journée à 14h.
Les flics tentent de nous en empêcher mais se font pas mal bousculer. Un Franprix est victime d’une belle auto réduction et les banques et autres assurances se font copieusement peindre et finissent par voir leur vitrines tomber. [il y a eu aussi pas mal de mobilier urbain détruit et un bus de la RATP qui s’est fait défoncer son pare-brise; NdAtt.]

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Des flics arrivent par derrière, des baqueux se mettent à occuper les trottoirs sans que personne ne réagisse dans un premier temps. L’avant de la manif essaye toujours d’avancer. Puis il y a une série de charges. La BAC en civil intervient en groupe à l’intérieur des cortèges et arrête une personne, malgré quelques résistances puis 2 autres un peu plus loin. D’autres arrestations ont lieu dans les petites rues autour du Boulevard (à priori, avec libération après fouilles). Les flics cognent vraiment avec leur matraque mais se font aussi pas mal encercler. Des personnes qui se sont fait arrêter de manière hyper violentes ont été relâchées quelques minutes plus tard. Plusieurs personnes blessées par les coups des flics sont emmenées à l’hôpital. […]

paris 17 3 2016Vendredi 18 mars : Certains blocus lycéens continuent : au lycée Mozart (Blanc-Mesnil, 93) par exemple, ou encore à Claude Bernard (16e).

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Un compte-rendu général

Le Figaro / jeudi 17 mars 2016

Paris, Place de la Nation. Dix minutes à peine après le début du défilé à l’ambiance survoltée, certains lancent des projectiles, canettes et autres bouteilles à l’adresse des CRS. L’atmosphère est «nettement moins bon enfant que la semaine dernière», indique un syndicaliste CGT venu en observateur. À l’approche de la rue Chaligny, un cocktail Molotov enflammé est jeté sur les forces de l’ordre. Des pétards bricolés avec des bouteilles d’alcool mélangé avec du chlore explosent, provoquant des petits mouvements de panique. Les vitres de plusieurs agences bancaires, de commerces et d’une agence immobilière seront brisées à l’abord du métro Charonne et du métro Faidherbe-Chaligny, après avoir été taguées de symboles anarchistes. […]
Certains lycéens, affolés, décident de s’éloigner du cortège. «On s’est fait gazer! On a peur de se faire écraser», raconte un petit groupe. Confrontés aux casseurs, les CRS ont décidé de bloquer le passage du défilé, près du métro Faidherbe-Chaligny. Les lycéens prennent alors différentes directions. Des affrontements auront aussi lieu entre des manifestants et les forces de l’ordre, entre les places de la Nation et de la République. […]

Neuf manifestants ont été interpellés à Paris et deux policiers légèrement blessés. Au total, la police relève 28 interpellations en France. […]

Tolbiac 17 3 2016 soirÀ Rennes, c’est la gare qui a été prise d’assaut par plusieurs milliers de manifestants à la mi-journée. Des centaines de jeunes sont descendus sur les voies, entraînant la coupure du courant pendant une trentaine de minutes. Plusieurs, dont certains porteurs de cagoules, se sont aussi rendus devant la mairie, sur laquelle ils ont jeté des pots de peinture et des canettes. Des gaz lacrymogènes ont été tirés par les policiers pour empêcher une intrusion dans le bâtiment. Un blessé a été recensé parmi les forces de l’ordre, atteint par une pierre. Enfin, en marge de ce rassemblement, un groupe de jeunes s’en est pris à une patrouille de la BAC et un jeune homme a été interpellé.

rennes 17 3 2016 blocage gareÀ Marseille, des échauffourées ont brièvement éclaté entre une centaine de jeunes, dont certains cagoulés, et des policiers devant un commissariat sur la Canebière. Et à Nantes, des poubelles incendiées et une voiture renversée devant le lycée Gaspard-Monge ont entraîné l’intervention de la police et des pompiers. Des vitres ont également été brisées, et des pots de peinture jetés sur la mairie de Nantes. On comptait aussi des incidents à Rouen. […]

nantes lycée Monge 17 3 2016Autres violences, le 15 mars, à Perpignan. Des lycéens ont défilé dans la ville pour encourager leurs camarades des différents établissements à les rejoindre. Mais devant le lycée Aristide-Maillol, le mouvement a dérapé lorsque plusieurs dizaines de jeunes ont défoncé le portail d’entrée, blessant un enseignant qui se trouvait derrière. Un jeune a été interpellé. «Notre portail a cédé sous la pression et, malheureusement, un enseignant est tombé en essayant de se dégager et s’est fracturé le pied et le coude», a précisé le proviseur, Jean-Marie Mercadal. L’établissement va porter plainte, tout comme le professeur blessé.

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Rennes: blocage du trafic ferroviaire, destructions à la gare et quelques infrastructures de la domination recouvertes de peinture…

20 minutes / jeudi 17 mars 2016

HV_Rennes[…] Si la première partie de l’après-midi s’est déroulée sans encombre, quelques échauffourées ont éclaté en marge de la manifestation. Après avoir bloqué le trafic à la gare, les manifestants ont repris le chemin de la place de la Mairie, où se trouvaient les forces de l’ordre. Des manifestants ont alors balancé de la peinture sur la façade de l’Hôtel de ville. La SNCF a par ailleurs porté plainte après les dégradations commises à la gare.rennes 17 3 2016

Des affrontements ont éclaté avec les forces de l’ordre, qui ont fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser la foule. Un homme de 24 ans a été interpellé pour des violences à l’encontre des policiers. L’un d’entre eux, à terre, a été blessé. Les manifestants ont pris à partie les forces de l’ordre, réclamant « la libération des camarades ». Les agents mobiles, en nombre assez faible au vu de la manifestation, ont plusieurs fois usé de gaz lacrymogènes.

Le cortège s’est ensuite dissipé. Un millier de personnes environ a continué de déambuler dans les rues en passant par Sainte-Anne, les Lices, la place de Bretagne puis en se réunissant devant le commissariat de la Tour d’Auvergne. De nombreux tags ont été laissés sur le trajet de la manifestation.

Le commissariat de la rue de Penhoët a également été aspergé de peinture, tout comme quelques distributeurs de billets. Les manifestants ont ensuite pris la direction de l’université Rennes 2 dans le calme. Une assemblée générale devait s’y tenir mais la fac n’aurait pas fermé selon la direction.

Le comico

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Lutte à Caen

Indymedia Nantes / vendredi 18 mars 2016

L’ag de lutte (elle s’est d’emblée votée comme n’étant pas exclusivement étudiant mais bien ouverte à tous et toutes) à réunie 400 personnes dans l’amphi tocqueville après un blocage du batiment B. toute la matinée. Celui-ci était sous bonne garde de vigi-flic ( société MAG-Sécurité) mais c’est finalement sans heurt qu’ils ont laissé les pérsents bloqués le batiment par l’extérieur.

Caen 17 3 2016L’AG s’est déroulé dans un amphi réquisitionné. et une manifestation est partie à 13h30. Le principe de manifestation accompagnée d’actions a été voté. Le cortège (1500 personnes), pied de nez à notre célèbre directeur de la sécurité publique (Papinot, que Poitiers ne nous envie pas) s’est posé quelques minutes place fontete là où la police à chargé les manifestants mardi 15 au soir, interpelant 1 personne. il passe ensuite saluer les lycéen-nes de Malherbes qui bloque le lycée (avec aussi le lycée Rabelais allende…) il tente enfin de passer les ponts de l’Orne mais la police craint l’envahissement de la gare et est posté à toutes les sorties de pont. Le face à face est stérile et le cortège repart. L’ambiance est tendu et la bac bien présente aux abords, à désigner certain-es. retour à la fac pour que tou toutes se mettent à l’abri. Mais non la police chope deux personnes (visage masqué- outrage).

Ce jour 18/03 pusieurs lycées sont toujours bloqués (Malherbes, dumont d’urville, Rabelais, Allende, Charle de Gaule, Jules Verne) la police à chargé+lacrymos le LP Jules verne et embarqué 4 personnes et tabassés bien d’autres. Charge aussi à Dumont d’urville. Les lycéen bien déter sont partis en manif sauvage et ont bloqué les abords d’un autre lycéée et toute la rue et tram autour, la police est revenue chargée.

La semaine prochaine promet!

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Mondeville (périphérie de Caen) : Le blocage de lycée et les affrontements avec les bleus continuent

Tendance Ouest / 18 mars 2016

Les forces de police ont été prises à partie, ce vendredi 18 mars, par des jeunes devant un établissement de Mondeville.
« Dès 7h35, quelques lycéens sont devant le lycée Jules Verne de Mondeville (Calvados) et rassemblent des éléments en vue de construire le blocage du lycée. […]
De 8h à 9h30, le rassemblement avait pris de l’ampleur et la majorité des élèves étaient à l’extérieur du lycée. Les poubelles avaient été renversées dans la rue et une tentative de blocage de la rue était en cours dans une ambiance bonne enfant. […]
Mais à 9h37, une compagnie de CRS arrive sur place et se met en ligne. Cette présence policière soudaine provoque la réaction immédiate des lycéens qui manifestent leur mécontentement par des cris. Des jets de pierres commencent.
A 9h47 une bombe lacrymogène est lancée sur les jeunes qui subissent une charge organisée en plusieurs vagues au cours desquelles, les élèves présents ont été matraqués »

« Pendant l’intervention, une personne certainement habilitée pour le faire, filmait l’ensemble de la scène derrière les forces de l’ordre. Une élève est restée à terre en faisant un malaise, les pompiers ont été alertés et sont venus la prendre en charge. Six élèves ont été interpellés, arrêtés, menottés en emmenés. Les CRS ont demandé au chef de l’établissement de leur transmettre les trombinoscopes de tous les élèves du lycée. […]

11h00: retour au calme devant le lycée Jules Verne, la route est nettoyée tandis qu’une voiture de police reste en station pour contrôler l’entrée et la sortie des élèves.
Pendant ce temps, la compagnie de CRS était en opération devant le lycée Rostand où ils ont à nouveau chargé, matraqué les élèves présents et lâché des chiens ».
Plusieurs personnes ont été interpellées par la Police nationale.

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Nantes : Du bordel toute la journée

Presse Océan / jeudi 17 mars 2016

Nantes 17 3 2016De premiers heurts avaient éclaté ce matin entre des lycéens qui s’opposent à la loi Travail et des policiers devant le lycée Michelet à Nantes.
D’autres incidents ont éclaté devant le lycée Monge, avec une voiture retournée, des projectiles lancés et des poubelles embrasées.
Cet après-midi, de nouveaux incidents ont éclaté dans le centre et des gaz lacrymogènes ont été utilisés place Graslin. Deux vitres d’agence bancaire ont aussi été brisées.
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Lyon : Encore affrontements

Radioscoop Lyon / jeudi 17 mars 2016

Comme la semaine dernière, des affrontements ont éclaté entre manifestants contre la réforme du droit du travail et forces de l’ordre ce jeudi à Lyon.
Le cortège, parti en début d’après midi de la place Bellecour, a réuni 3.200 personnes selon la préfecture. Les manifestants, à l’appel de plusieurs organisations de la jeunesse, réclament le retrait de l’avant projet de loi El-Khomri.
Arrivés place Guichard, certains militants ont tenté de former un nouveau cortège pour partir en manifestation sauvage rapidement arrêtée par les policiers et CRS présents en nombre. Des affrontements ont éclaté, les forces de l’ordre ont essuyé de nombreux jets de projectiles et ont répliqué avec des gazs lacrymogènes.

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Grenoble : Echauffourée en fin de manif

FranceBleu / jeudi 17 mars 2016

Alors qu’ils étaient au moins 5000 à manifester mercredi 9 mars, ce jeudi un millier de personnes (1300 selon la police) ont défilé dans les rues de Grenoble contre le projet de loi El-Khomri. Une journée de mobilisation moins suivie mais plus tendue, ponctuée d’incidents en fin de manifestation.

Episode 2 pour la contestation du projet de loi travail. Jeudi matin, des étudiants avaient commencé leurs actions en bloquant une partie du campus universitaire de Saint-Martin-d’Hères : le bâtiment de l’ARSH (Arts et Sciences Humaines) et le BSHM (Bâtiment des Sciences Humaines et des Mathématiques). Ils se sont ensuite joints au rassemblement organisé place de Verdun, comme huit jours auparavant. Avec eux des lycéens, mais aussi des personnes de tous âges, actifs ou retraités.  […]

C’est en fin de manifestation qu’une échauffourée a éclaté, à l’intersection des cours Jean-Jaurès et Berriat : certains manifestants ont voulu quitter le cortège pour se rendre jusqu’au siège du Parti Socialiste à Grenoble, rue Nicolas-Chorier. Les forces de l’ordre les en ont empêché, ce détour n’étant pas prévu sur l’itinéraire.  Les policiers ont tiré deux grenades lacrymogènes. Un peu plus tard, un jeune de homme de 17 ans a jeté une pierre aux policiers, qui l’ont interpellé et placé en garde à vue.

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