Notre-Dame-des-Landes : Les gendarmes perdent une voiture

Zad.nadir.org / jeudi 20 août 2015

zadCe matin, les gendarmes ont expulsé une personne (âgée d’une cinquantaine d’année) de son domicile au lieu-dit l’épine. Leur dispositif n’était pas très discret, certain-e-s ont donc décidé d’aller accueillir comme il se doit les grincheux en uniforme. Bilan : une voiture de gendarme a demi-brûlée et un vomi de plus de Jacques Auxiette [président PS de la Région des Pays de la Loire, et du Syndicat Mixte aéroportuaire; NdR] dans la presse.

Réponse aux enképifiés qui ont décidé de mettre en garde à vue la personne expulsée ce matin et son fils parce qu’ils les soupçonnent « d’avoir prévenu les zadistes » : Quand bien même ce serait vrai (et ça ne l’est pas !), on sait que c’est dur à comprendre pour vous mais nous n’avons pas de goût particulier pour les fonctionnements hiérarchiques. De ce fait, personne ne commande « un ’sabotage de zadiste’ (comme vous dites) à l’occasion d’une expulsion (ou autre) » ou autre fantasme de ce genre, sorti tout droit de vos cerveaux policiers. Nous n’avons pas non plus besoin « d’encouragements » pour prendre à plaisir à faire cramer une voiture de keufs et saboter votre sale besogne.

zad2Le Dauphiné / jeudi 20 août 2015

Un véhicule de gendarmerie a été incendié par une fusée de détresse, jeudi matin à Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), alors que les gendarmes intervenaient pour une expulsion locative, près du site occupé par les zadistes qui luttent contre la construction du futur aéroport, a-t-on appris de sources concordantes. Les gendarmes étaient venus vers 10H00 accompagner un huissier qui devait procéder à l’expulsion de locataires ne payant pas les loyers de la maison qu’ils occupent. Le lieu-dit concerné, L’Epine, se trouve à proximité de la «Zad», acronyme de «zone d’aménagement différé» destinée à l’aéroport, rebaptisée «zone à défendre» par les dizaines d’opposants qui y vivent depuis 2010.
Un véhicule a surgi avec cinq personnes à bord, masquées et armées. «Ils ont attaqué avec des pistolets à billes le gendarme qui était seul à l’extérieur de la maison», près du véhicule de gendarmerie, a expliqué à l’AFP le colonel Didier Marconnet, commandant la Région Pays de la Loire et le groupement de Loire-Atlantique.
Armés de battes de base-ball, ils ont ensuite brisé les vitres de la voiture de gendarmerie avant d’y mettre le feu avec une fusée de détresse. Le gendarme pris pour cible été blessé très légèrement au bras par une bille en plastique, selon le parquet de Saint-Nazaire.

Ensuite, un groupe d’une quinzaine d’individus a surgi des bois en provenance de la Zad, «armés, gantés, casqués», avec «des frondes et des bâtons» et ont tenté d’agresser les gendarmes, qui les ont mis en fuite sans réussir à les interpeller.
«J’ai engagé une soixantaine de gendarmes sur l’ensemble de la zone», ainsi qu’un hélicoptère, pour tenter d’intercepter les agresseurs, mais «ils s’étaient réfugiés dans la ZAD», a relaté le colonel.
La femme résidant dans la maison, soupçonnée d’avoir alerté les zadistes, a été placée en garde à vue ainsi que son fils, qui a encouragé les agresseurs, selon le parquet et la gendarmerie. […]

 

Ouest-France / vendredi 21 août 2015

[…] Ils étaient soupçonnés de complicité avec les zadistes masqués responsables de la dégradation d’un véhicule de gendarmerie, hier. Deux membres de la famille concernée par une procédure d’expulsion, au lieu-dit l’Épine, près de Notre-Dame-des-Landes, avaient été placés en garde à vue. En présence de l’huissier et des gendarmes, venus procéder à l’expulsion, un groupe d’inconnus masqués avaient incendié un véhicule de gendarmerie, à l’aide d’une fusée de détresse. Une heure plus tard, c’est face à une vingtaine de personnes encagoulées que les renforts venus de Nantes se sont retrouvés. La vitre d’un véhicule est brisée par une batte de base-ball. Deux incidents, deux véhicules dégradés par des « opposants radicaux au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes », selon les autorités. Placés en garde à vue à Nantes, la mère, âgée de 55 ans, et le fils de 19 ans ont été libérés, autour de 19 h hier soir. Aucune poursuite judiciaire n’est envisagée à leur encontre. Les officiers de gendarmerie leur reprochaient « d’avoir encouragé, par la parole et les gestes », l’agression des militaires.

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