Pise (Italie) : Un engin explosif contre le tribunal de Pise

La Nemesi / samedi 25 février 2023

1 pétard rempli de poudre noire + une cartouche de camping gaz + une
bouteille incendiaire avec un déclencheur à retardement

L’État, y compris celui démocratique, est le plus grand danger pour la vie et la liberté de tout le vivant. Il permet l’épanouissement du capitalisme, étant le garant de la stabilité dont ce dernier a besoin, cela par le biais du système de punition et de répression. Tout et tous doivent se conformer à ses règles, pour défendre le patronat. Des règles qui servent à maintenir une société pacifiée. La possibilité de combattre ce système d’oppression et d’exploitation est endiguée par la prévention, par la surveillance et l’insertion dans un système étouffant de réinsertion sociale de toute personne qui ne s’y adapte pas, ou par des tribunaux, quand la pensée devient action, qu’il s’agisse du refus de travailler et de l’illégalisme ou de l’action directe et de la subversion. Il y a toujours eu des nombreux individus qui choisissent de rester en dehors de la paix sociale, du coup le système pénal a une grande importance pour le maintient de l’État.

Dans chaque tribunal, chaque jour, on condamne des centaines d’exploités. Des hommes et des femmes sont enterrés dans des taules, à coup de sentences, et mutilés de leur rapports d’amour et d’amitié. Les structures seront frappées à coup d’explosifs et les hommes du pouvoir seront mutilés. Pour chaque mort en mer, en prison, à cause du travail, dans les CRA : non pas une, mais cent bombes contre les patrons.
Vos caméras et vos gardes, qui quadrillent les villes, ne suffiront jamais, pour empêcher à l’action de pénétrer dans vos palais. La nuit du 21 février, nous avons placé un engin explosif dans la porte de service du Tribunal de Pise. Nous ne savons pas si l’explosion a eu lieu, mais nous tenons à souligner que cette action a une importance non des moindres : nous avons démontré qu’il est possible de se rapprocher
des palais du pouvoir et de frapper. Pour la police antiterroriste : nous savons que vous êtes en train de préparer une multitude d’arrestations, pour tous ces mois de mobilisation. Maudits pique-assiettes, sachez que nos coups à nous, les opprimés, atteindront bientôt vos mains. Les décisions de Roberto Sparagna, de l’ancienne Ministre de la justice Marta Cartabia, du Tribunal d’application des peines de Rome, jusqu’à celles de l’actuel Ministre de la justice Nordio, auront une importance historique pour la qualité de la violence révolutionnaire.

Mais nous ne serons pas pressés. Au contraire : prudents et lucides dans
l’affinement de nos capacités techniques, de façon a frapper de plus en plus fort le pouvoir.
Nous, Gruppo di Solidarietà Rivoluzionaria – Consegne a domicilio
[Groupe de Solidarité Révolutionnaire – Livraisons à domicile]
réaffirmons que la FAI n’est pas une avant-garde. Il n’y a ni de chefs,
ni de structures. Nous sommes des exploités parmi les exploités, avec la
seule différence que, en plus de la grève, nous avons choisi aussi l’action directe. Nous n’avons pas la fixation de la violence, mais celle-ci devient de plus en plus nécessaire, pour arrêter les mains dévastatrices du pouvoir, parce que nous aimons la vie et la liberté. Vous pouvez enterrer nos compagnons dans des taules, vous pouvez faire passer nos idées dans vos sales journaux, mais celles-ci restent fières et uniques. La solidarité internationale qui a été portée, ce derniers vingt ans, par tous les groupes qui, à travers le monde, ont rejoint le projet de la FAI, le démontre.

Pour Alfredo Cospito : nous sommes émus par ta persévérance, par ta
force et par l’amour pour la liberté que tu as montré le long de toutes
ces années.

SOLIDARITÉ AVEC TOUS LES PRISONNIERS RÉVOLUTIONNAIRES DANS LE MONDE.
SOUTIEN AUX LUTTES SOCIALES PAR LA LUTTE RÉVOLUTIONNAIRE.

Gruppo di Solidarietà Rivoluzionaria – Consegne a domicilio [Groupe de
Solidarité Révolutionnaire – Livraisons à domicile], FAI/FRI

 

NdT : suit la republication du texte « Le pacte d’entraide », partie du
document qui a marqué la naissance de la Fédération Anarchiste
Informelle, en 2006 (pour l’instant nous ne le traduisons pas).

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