Région de Santiago (Chili) : Revendication d’attentat incendiaire contre l’entreprise Susaron dans la commune de Quilicura

Contra Info / mercredi 28 septembre 2022

« Par-dessus tout, je regrette ma retenue, parce qu’indépendamment des dommages que nous avons causé à ces entreprises, si ces élevages sont toujours ouverts, si même un seul animal a été oublié, alors c’est que cela ne suffisait pas.
Je n’ai pas l’intention de me débarrasser des conséquences de ces actes en demandant grâce ou en faisant appel à la conscience de la cour, parce que si ce système avait une conscience je ne serais pas ici, et à ma place seraient tous les bouchers, les vivisecteurs et les éleveurs de fourrure du monde entier » Peter Young, guerrier végan straight edge du Front de Libération Animale (ALF)

Ce qui nous importe dans ce communiqué, c’est de revendiquer l’action d’attaque et d’incendie qui a touché le réfrigérateur principal de l’entreprise distributrice de cadavres démembrés «Susaron» et ses camions, dans la commune de Quilicura la nuit du traditionnel 18 septembre [jour anniversaire de l’indépendance du Chili et fête nationale, NdT].

Nous avons repéré l’objectif à l’avance, nous avons vérifié l’entrée et la sortie. Et non… Ne croyez pas ce que dit la presse à propos des supposés suspects, qui nous présente comme négligents et imprudents*. Évidemment nous n’étions pas non plus intéressés par la viande et encore moins à la recherche de gains financiers. Nous n’avons pas non plus frappé le vigile (pas parce que nous n’étions pas disposés, mais parce qu’il a compris qu’il était en danger et qu’il n’a rien fait de stupide). Ne soyez pas aussi faciles à tromper en avalant n’importe quelle information livrée par les chaînes de télévision et leurs médias d’aliénation.

Dans le calme silencieux de toute cette société abêtie, qui dormait épuisée après avoir crié et dansé de joie au son des étendards de ses maîtres et esclavagistes modernes; entre les célébrations de personnes qui croient qu’un pays-entreprise les représente et une dense puanteur de corps brûlés dans tout l’atmosphère.

Dans la nuit du 18 septembre, armés, nous avons pris le contrôle de la succursale centrale de la boucherie «Susaron». Entreprise qui approvisionne le marché national depuis plus de 45 ans, en bœuf, porc et volaille. Elle importe aussi de la viande depuis d’autres marchés internationaux et possède une usine de transformation qui produit près de 300 000 kilos de viande de bœuf, porc et volaille par mois.

Après avoir traversé son portail de sécurité et sa clôture électrique, nous avons contrôlé le vigile de nuit et avons procédé à asperger tout ce qu’on a pu avec ce liquide que toutes celles et ceux qui se considèrent comme antispécistes devraient avoir comme produit préféré dans le monde, l’essence. Le reste est déjà passé dans les médias nationaux, perte totale de la majorité de cette énorme enceinte et nos tracts menaçants répandus partout dans les environs.

On a beaucoup ri en lisant les commentaires sur les réseaux sociaux, comme quoi l’animalisme ou l’antispécisme est intrinsèquement pacifique et civilisé. Ceux qui ont écrit qu’ils croyaient que c’était un montage de l’entreprise pour toucher l’assurance nous ont fait rire aux éclats. On suppose que ces quelques naïfs ne connaissent pas très bien la corrélation entre une assurance et la dévastation complète d’une infrastructure critique pour une macro-entreprise et ce que signifie financièrement la diminution de production causée par cette attaque efficace dans laquelle ils ont perdu leurs moyens de transport et de distribution, leur centre de collecte et de conservation de cadavres comestibles, un centre d’événement de l’entreprise et une partie des bureaux des ventes et du marketing.

Plutôt que nous étendre, nous irons à l’essentiel dans notre réflexion sur l’antispécisme et son association ridicule et insensée avec le pacifisme.

Nous, en tant que cellule opérationnelle de guérilla urbaine, considérons que l’exploitation animale est inacceptable et intolérable.
Nous sommes avant tout antispécistes, sans aucun bémol.

Le processus de culture humaine ne nous importe pas, encore moins les conditions «du peuple» pour comprendre que soumettre un animal à une vie de tortures, d’humiliations, de viols et à une mort douleureuse est quelque chose d’inconcevable. Le justifier en permanence seulement pour que, dans son existence léthargique, il puisse acheter, depuis les vitrines qui camouflent la souffrance qu’entraîne ce commerce, des restes de corps morts comme s’ils n’étaient qu’un produit de plus, pour sastisfaire une envie culinaire compulsive dont on a prouvé depuis des années qu’elle n’est plus un besoin biologique. Ou pour qu’ils s’amusent sadiquement dans des pratiques compétitives tordues qui n’ont même pas de sens et qui montrent clairement qu’ils méritent une balle dans le crâne ou l’explosion d’une bombe sous leur escalier.

Alors que certains sont déçus parce que le gouvernement a promis de freiner la croissance de faux sports qui ne provoquent que de la douleur chez les animaux, comme le rodéo, les combats de coqs et les courses de lévriers.

Et maintenant, quelques mois après son arrivée au pouvoir, le ministre de l’Agriculture annonce un projet qui promeut ce type de mal nommés «sports» et serre la main du président de la Fédération de rodéo, dans un acte désespéré pour stopper sa profonde crise de popularité.

Nous répétons, les animaux souffrent toujours. Pendant que tu achètes un hamburger plant-based de Léonardo Di Caprio au supermarché ou que tu t’habilles avec la dernière sérigraphie animaliste, ou que tu cries sur les réseaux sociaux à ce monde stérile que tu es contre l’industrie de consommation animale et ses dérivés, ils et elles continuent de souffrir. Nous savons qu’avec nos actions nous ne changeons pas la réalité des millions d’animaux réduits en esclavage et massacrés par cette chaîne de production malade. Mais nous ne restons pas impassibles et impuissant·e·s et nous faisons le choix de rendre le plus difficile possible cette folie normalisée, par l’action directe. Sabotages, incendies, attentats et surtout libération forcée d’animaux, toujours en dehors des canons légaux, parce que la loi représente aujourd’hui le système qui les considère comme un bien.

Nous ferons tout ce que nous pourrons, même si c’est peu, même si ce n’est qu’une miette, même si cela nous coûte la vie ou la liberté, mais nous le ferons jusqu’à la mort et avec un amour et une fierté immense.

Nous ne demanderons pas aux entreprises de consommation animale d’arrêter de les démembrer, de les dépecer et de les violer. Nous les brûlerons.

Nous ne demanderons pas à ces bâtards d’éleveurs d’arrêter de torturer les vaches et les chevaux avec des coups, des fouets et de l’électricité. Nous mettrons des bombes dans leurs croissants.

Nous ne parlerons pas tranquillement aux propriétaires et expérimentateurs des sinistres laboratoires de vivisection, nous leur tirerons dessus.

Nous n’irons pas avec des banderoles dans les fermes où ils reproduisent et préparent les animaux pour l’abattoir. Nous entrerons et casserons tout et ouvrirons les cages, nous les libèrerons et nous leur donnerons un abri et qui que ce soit qui se mettra sur notre chemin apprendra à ses dépens que les antispécistes ne répondent plus au profil du hippie, sympathique, avec des patchs, tranquille, avec de bonnes intentions pour son prochain et pour les réseaux sociaux. Au contraire, certains·e·s d’entre nous sont des êtres profondément blessés, déterminés, dangereux et armés. Nous sommes contre toute domination, que ce soit un bâtard de flic, un gendarme, un boucher, un participant ou organisateur de courses d’animaux ou un éleveur dégueulasse monté sur un cheval. Chacun d’eux peut être notre prochain objectif.

Nous applaudissons et nous admirons les groupes de libération animale et de sabotage comme l’ALF et nous avons beaucoup appris d’elleux. Mais contrairement à elleux, nous sommes complètement disposé·e·s à blesser et à tuer des personnes. Parce que faire face à un système de domination, massacre et consommation d’êtres sensibles, qui a des financements, des gros bras, des armes et le soutien du gouvernement signifie la guerre et la confrontation. Et la guerre ne se fait pas avec des fleurs, des mots, des publications sur les réseaux ou des pétitions légales.

Nous parlons du fait qu’ils sont enfermés et qu’ils souhaitent mourir à cause de leur douleur maintenant, ils souffrent maintenant, il meurent maintenant, maintenant.

Nous parlons de combattre des personnes aussi impitoyables et violentes que ça, et malheureusement pour les âmes sensibles qui veulent se sentir supérieures et être en paix avec leurs consciences élevées, la seule manière de ralentir ceux qui utilisent la violence à des fins aussi misérables est de se salir les mains avec la même violence et devenir expert·e·s à l’utiliser contre eux.

Il n’y aura pas de dialogues, ni d’accords. Il n’y en aurait pas avec quelqu’un qui assassinerait ou violerait un membre de ta famile, n’est-ce pas ? Pourquoi ici ce serait le cas ? Pourquoi autant de patience dans ces cas-là ? Parce que c’est un animal non-humain ? Parce qu’ils n’ont pas de voix ? Parce que c’est comme ça qu’on t’a appris ?

Le véganisme-animalisme-antispécisme ne peut être autre chose que la guerre et l’attaque intransigente. Sinon c’est un jeu ou un masque pour Instagram avec une photo d’animal sauvage.

Si tu considères la libération totale comme une nécessité, alors arrête de donner de la pertinence seulement aux objectifs anthropocentriques. La lutte de rue contre l’autorité est nécessaire. L’attaque contre le plus évident de la société de domination, que ce soit les flics, les gendarmes, les militaires, les banques, les entités gouvernementales, transnationales, nous l’applaudissons.

Mais l’action directe pour la libération animale et son expansion est urgente et vitale. Si tu la considères aussi pressante que nous, alors forme un groupe, organise ta bande ou agis seul·e. Définis ta cible, qu’elle soit petite ou grande, et attaque-là. Plus de patience, plus d’attente, plus de mots, plus d’apparence, il n’y a plus le temps.

Sabote, brûle, incendie, libère des animaux, défends-les, cherche des lieux où les abriter. Nous pouvons tous et toutes faire quelque choses pour eux. Si c’est nécessaire, tue, ou blesse.

En avant guerrières et guerriers, libérateurs et libératrices, vengeuses et vengeurs, saboteurs et saboteuses !! Pour la voie delictuelle généralisée, toujours !!

Salutations au groupe antispéciste Emilia Bau et à tous les groupes actifs de la libération animale violente et délectuelle autour du globe.

Sebastián Oversluij, Mauricio Morales, Mike Hill, Jill Phipps, et Barry Horne mordent l’empire de la souffrance spéciste à nos côtés et aux côtés de toutes celles et ceux qui passent à l’action directe.

Libération animale à la dure ou à la dure, sans considération pour qui se dresse sur notre chemin.

Groupe de réponse animale

 

* Remarque de la traduction:
Peut-être qu’aller sur le site de l’attaque dans sa propre voiture avec 4 smartphones n’était pas la chose la plus prudente à faire, mais bon… Cf cet article de Biobio Chile.

 


 

 

Quatre « antispécistes » arrêtés pour avoir incendié des camions d’une boucherie pendant les fêtes nationales dans la Région Métropolitaine (région de Santiago)

BioBioChile / vendredi 4 novembre 2022

Trois hommes et une femme ont été arrêtés par la PDI [Policía De Investigación, la police judiciaire chilienne, NdT]. Ils sont accusés d’avoir réalisé une attaque incendiaire pendant les fêtes nationales, dans les dépendances de la boucherie Susaron à Quilicura [commune de l’agglomération de Santiago, NdT]. Ils font partie d’un groupe « antispéciste ».

La Brigade d’enquêtes policières spéciales (BIPE) de la PDI a arrêté quatre personnes, accusées d’avoir perpétré une attaque incendiaire contre la boucherie Susaron à Quilicura, en pleines fêtes nationales.

Le délit s’est produit le 19 septembre dernier, lorsque des individus se sont introduits dans les dépendances de l’entreprise et ont brûlé six camions frigorifiques.

Des fonctionnaires de la Policía Civil ont ouvert une enquête en collaboration avec le parquet du centre nord, qui a abouti à la détention de quatre personnes dans la journée d’hier [le 3 novembre, NdT].

Le sous-préfet Hassel Barrientos a rapporté qu’il s’agit de trois hommes et une femme, qui ont jusqu’à présent gardé le silence sur leur possible participation à l’attaque. Ils auraient menacé le vigile avec une arme à feu puis auraient allumé les incendies.

Le détective a noté qu’il était établi que les individus avaient auparavant planifié l’attaque. En effet, lors d’une présentation, la PDI a exhibé un carnet saisi pendant l’enquête (photo principale de l’article original, NdT), dans lequel il est expliqué comment l’action allait se réaliser.

Barrientos a ajouté que les protagonistes appartiennent à un groupe « antispéciste », tendence qui souhaite l’arrêt de l’exploitation des animaux.

Il a ajouté qu’une enquête est en cours pour savoir s’ils ont participé à d’autres faits au modus operandi similaire.

Les personnes arrêtées, parmi lesquelles se trouvent deux travailleurs et un étudiant, seront présentés à la justice dans les prochaines heures.

 

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