Athènes (Grèce) : Attaque explosive contre l’industrie de la viande

Act for freedom now! / mardi 1er novembre 2022

Athènes : attaque explosive contre l’industrie de la viande – un signe de solidarité avec G. Michailidis et Alfredo Cospito, de la part d’anarchistes

Par ce texte, nous revendiquons l’incendie de trois camions frigorifiques de Davoutis SA, à Nea Ionia, Athènes. Tous ces camions, qui étaient garés près du principal abattoir de l’entreprise, ont été complètement détruits par les flammes. Cette entreprise travaille depuis des décennies dans le commerce d’animaux assassinés, ce qui a fait de ce abattoir l’un des plus importants « marchés de viande » du pays.

Notre action est un signe de solidarité, de complicité et de camaraderie avec le compagnon Giannis Michailidis et sa lutte ; non seulement avec un prisonnier avec une « juste requête », mais avec toutes les perspectives et les contenus de lutte que, en tant qu’anarchiste, il a posé sur la table des fermentations subversives.

Avec cette action, nous voulons donc apporter à notre tour une petite pierre à l’élargissement de la lutte pour la liberté et à l’enrichissement de ses perspectives et pratiques. Nous voulons repositionner à la place qu’il doit occuper au sein de la résistance au pillage de la nature, le sabotage ciblé des structures qui s’enrichissent par la torture et l’extermination massive d’animaux non humains. La création de communautés de résistance et d’action directe contre des projets d’aménagement sur des sommets de montagnes isolées et des rivières. La lutte pour la défense militante des quelques zones vertes qui restent dans les villes (comme celles qui se trouvent dans les collines, les parcs et squares d’Athènes). La vigilance collective et l’organisation dans le but de défendre et de sauver des forêts des feux dévastateurs de l’urbanisation. Notre auto-éducation sur les conséquences destructrices du développement continuel de la civilisation industrielle, sur l’évolution du changement climatique et sur l’analyse et l’action radicale contre le compte à rebours de la destruction.

Tout cela va de pair avec la reconnaissance de l’importance de sauvegarder la biodiversité et les écosystèmes et la faune, cela va de pair avec la lutte pour la libération de chaque individu, de chaque animal des structures d’enfermement de l’industrie « alimentaire », des laboratoires du « progrès », des mains des tanneurs de l’« habillement ». Cela va avec l’attitude cohérente du veganisme, jusqu’au point où l’opposition à la domination de l’homme sur les animaux soit complète au niveau individuel. Une opposition qui émane des caractéristiques les plus élémentaires de la pensée et de la pratiquer anti-autoritaires.

Les connections entre les causes de la déforestation incessante, des écrasantes monocultures de céréales pour nourrir du bétail, de l’énorme contribution de l’industrie de l’élevage à l’effet-serre et à la pollution des sous-sols et des eaux, à l’extinction massive des espèces, sont plus évidentes que jamais. C’est ça le contexte des emballages qui finissent sur les étages des supermarchés et des grands marchés, comme celui de Davoutis, ensuite dans les assiettes d’une société de « bon vivants » qui vivent dans une indifférence généralisée. Les coulisses de cela sont caractérisées du début à la fin par la torture, l’enfermement, le sang de ceux/celles qui n’ont pas de voix pour dire ce qui est évident : Nous ne sommes pas des objets, nous ne sommes pas des marchandises !

Mais au-delà des conditions imposées et des effets de la dystopie moderne des sociétés de masse. Le projet d’une vie sans impositions ni exploitation se complète et prend une perspective globale quand, par l’opposition au pouvoir en tant que force traînante de la souffrance de ce monde, nous plaçons en son centre, en tant que caractéristiques inhérentes à l’ici et maintenant, la liberté, l’autodétermination, la vie elle-même de tous les êtres vivants. Parce que, comme nous l’avons dit plus haut : aucune vie ne peut être sacrifiée comme un objet, comme une marchandise !

Que cette action soit considérée comme une adresse, comme un appel à tou.tes les compas qui partagent une perspective commune de libération totale et qui se trouvent dans une position malheureuse de minorité marginalisée, pour qu’ils/elles se démarquent et en parlent, agissent et s’organisent. L’acceptation sociale de masse dont jouissant toutes ces structures qui torturent et tuent des animaux et ces projets qui détruisent la nature font de leurs structures des cibles insoupçonnées, souvent non surveillées et vulnérables. Elles sont partout, à l’intérieur et à l’extérieur des centres métropolitains.

Pour finir, nous déclarons que nous suivons de près les développements de l’affaire de Giannis. Nous n’avons pas l’intention de parler de la torture prolongée du compagnon pendant sa grève de la faim et de son incarcération qui continue, à cause de parodies bureaucratiques, comme de simples moments d’une chronologie. Ce sont des expériences particulières de douleur et de perte pour la vie et la liberté du compagnon… ce sont la cause d’hostilités qui s’intensifient.

Libération immédiate du guérillero anarchiste Giannis Michailidis.
Soutien et victoire pour la grève de la faim d’Alfredo Cospito.
Sabotons l’enfermement et la torture des animaux humains et non humains
Jusqu’à la destruction de la dernière cage…

Anarchistes

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