De Nantes à Nîmes : « A bas l’État, les flics et les fachos »

Nantes : Contre l’extrême droite, contre l’État et le capital

L’Obs / samedi 22 janvier 2022

Deux personnes ont été interpellées, dont l’une a été placée en garde à vue, à la suite d’incidents intervenus en marge d’une manifestation « antifa » ayant rassemblé plus de 600 personnes dans le centre-ville de Nantes vendredi 21 janvier, selon des sources policières.


Une marche aux flambeaux a débuté vers 19 heures, rassemblant environ 600 personnes « contre le fascisme, le capitalisme, l’autoritarisme », avec fumigènes et feux d’artifices.
« A bas l’État, les flics et les fachos », ont scandé les manifestants, selon des vidéos diffusées sur Twitter.
La vitrine d’un magasin Zara a été brisée et la devanture d’un Monoprix dégradée, selon une source policière. Des jets de projectiles ont été tirés en direction des forces de l’ordre qui ont répliqué par des tirs de grenades lacrymogènes.

La manifestation s’est ensuite dirigée vers un « bar réputé pour accueillir des militants d’extrême droite », selon le « Média autonome et engagé » Nantes Révoltée.
Un serveur et un client du bar ont été blessés dans une altercation avec les militants antifas mais ils n’ont pas souhaité déposer plainte, selon des sources policières. […].

Au même moment, une messe en mémoire de Louis XVI guillotiné le 21 janvier 1793 s’est tenue « sans débordement » à l’église Saint-Clément, non loin du cortège de la manifestation, selon les sources policières [la messe était organisée par les monarchistes de l’Action Française ; en même temps, près de là, il y avait une réunion publique du Rassemblement National, deux gouttes qui ont fait déborder le vase, mais, vu l’air du temps, il y a plein de raisons… ; NdAtt.].

France Info / samedi 22 janvier 2022

[…] Kevin, un des responsables de l’Irish pub, un bar du centre ville nantais qui fait face à la cathédrale, ne décolère pas. Ce samedi matin, il ne peut que constater les dégâts. Toutes les vitrines de l’établissement ont été explosées. Et ce n’est pas la première fois.

« Nous souffrons d’une réputation qui pourtant ne reflète absolument pas notre état d’esprit. Nous ne pas sommes pas des fascistes, nous avons toujours défendu le mariage pour tous. Ils se trompent de cible » Au lendemain de la manifestation nocturne, Kevin en a gros en regardant la façade. […]

600 personnes s’étaient données rendez-vous à la croisée des trams pour dénoncer « la politique sanitaire du gouvernement et les idées rampantes de l’extrême droite qui gangrènent le pays ». Un appel lancé sur les réseaux sociaux qui a réuni des antifas, des étudiants mais aussi des antivax.

Torche à la main, la descente aux flambeaux avait pourtant commencé dans le calme et dans une ambiance plutôt bon enfant.
Du monde, de la musique, la marche se voulait pacifique et entendait dénoncer « les idées nauséabondes de l’extrême droite qui gagnent de plus en plus de terrain en France ».
C’est en arrivant dans une artère commerçante du centre ville nantais que les choses ont dégénéré. Un première vitrine, celle d’une enseigne de prêt-à-porter, a partiellement volé en éclat, provoquant immédiatement une charge des forces de l’ordre qui ont fait usage de gaz lacrymogènes.

La statue du colonel Georges de Villebois-Mareuil, un des fondateurs de l’Action Française

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Et l’Intérieur veut se venger sur le média Nantes Révoltée

Ouest France / mardi 25 janvier 2022

Le groupe Nantes Revoltée sera-t-il bientôt dissous ? Le processus est enclenché assure Gerald Darmanin. Le ministre de l’intérieur répondait aux questions des députés ce mardi à l’Assemblée Nationale. Interpellé par la députée de Nantes Valérie Oppelt au sujet du collectif d’extrême-gauche, dont la dissolution était demandé par plusieurs élus nantais après les débordements de la manifestation « antifasciste » de vendredi. Gerald Darmanin a annoncé qu’un groupe d’étude a été formé au ministère de l’intérieur pour réunir les éléments contradictoires en vue de proposer la dissolution de Nantes Revoltée en conseil des ministres.

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Nîmes : Les fascistes se cachent (encore une fois) derrière les CRS

France Bleu / vendredi 21 janvier 2022

Des sympathisants d’Eric Zemmour se sont réunis, comme ils l’avaient annoncé, ce vendredi soir dans une brasserie à Nîmes. Des opposants sont venus manifester. Une bagarre a éclaté [Note d’Attaque : la CNT Nîmes parle d’une agression subies par les manifestant.e.s antifasciste.e.s de la part des nazillons, notamment des membres de la Ligue du Midi].

Un cordon de CRS entoure ce vendredi soir la Brasserie de la Grande Bourse, au pied des arènes à Nîmes. La police est intervenue après une bagarre qui a éclaté entre sympathisants d’Eric Zemmour et manifestants ; une quarantaine d’opposants à cette réunion sont rassemblés. Les adhérents et sympathisants de la fédération départementale Reconquête, dans le Gard, se sont réfugiés et barricadés à l’intérieur de la brasserie.
A priori, il n’y a pas de blessé grave. En revanche, il y a au moins deux blessés légers, dont l’un gazé et avec de grosses contusions au visage.

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Des images de Nantes :

 

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