Thessalonique (Grèce) : Une banque attaquée

Act for freedom now! / dimanche 5 décembre 2021

Le 6 décembre marque le 13e anniversaire du meurtre du lycéen anarchiste Alexandros Grigoropoulos, par les flics Korkoneas et Saraliotis. Du jour au lendemain, la « normalité » est morte. La goutte d’eau a fait déborder le vase et a porté des milliers de lycéen.ne.s, d’étudiant.e.s, de migrant.e.s, de travailleur.euse.s de tout le pays dans les rues, elle a porté à des manifestations violentes, des grèves massives, des attaques contre des cibles étatiques et capitalistes.

Décembre 2008 a porté un soulèvement qui a donné de l’espoir aux personnes qui sont opprimées et exclues par l’État et le capital. Du jour au lendemain, après des années de « stabilité » sociale, les émeutes prolétariennes de décembre ont relancé le pari de la résistance sociale et de la révolution dans la Grèce de l’époque post-communiste. Le soulèvement de 2008, les occupations, les affrontements, mais surtout la prise de conscience que nous n’avons rien à perdre et la perception que l’ennemi n’est pas invulnérable ont laissé un héritage important pour la résistance, dans la décennie de répression, de pauvreté et d’exploitation qui a suivi.

Aujourd’hui, 13 ans plus tard, en temps de crise, l’État intensifie son attaque contre celles/ceux d’en bas. Ayant laissé tomber le système de santé publique en pleine pandémie, il a choisi le chemin de la répression. Il tabasse des étudiant.e.s, supprime l’asile universitaire, cible les squats, interdit les manifestations, déclenche, sans preuves, une vague de persécutions contre des anarchistes et d’autres militant.e.s, dans le seul but de couper court à toute perspective de révolte ici et maintenant.

Comme partie de cette stratégie, le combattant P. Georgiadis est gardé en otage par l’État depuis un an. Dès le premier moment, flics, médias et autorités judiciaires ont essayé de créer un climat favorable pour garder en prison le compagnon le plus longtemps possible et le couper des luttes sociales. Ils l’ont chargé avec des accusations plus graves et ont essayé à plusieurs reprises, sans succès, de relier son affaire à l’action du groupe OLA (Groupe des combattants du peuple). Le 6 décembre, il [est passé ; NdAtt.] en procès avec le chef d’inculpation criminel de possession d’explosifs.

Nous revendiquons l’attaque de la banque Eurobank, dans le centre de Thessalonique, dans la nuit du vendredi 3 décembre, parce que la solidarité c’est l’attaque contre l’État et le capital. Nous disons clairement que nous ne laisserons personne seul.e dans leurs mains et que nous continuerons à être à leurs côtés, par les mêmes formes de lutte et d’action multiforme.

LIBERTÉ POUR LE COMBATTANT POLYCARPOS GEORGIADIS
SOLIDARITÉ AVEC LES DEUX COMPAS INCULPÉ.E.S EUX/ELLES AUSSI
[…] DU FEU DANS TOUTES LES CELLULES
LE 6 DÉCEMBRE, TOUT LE MONDE DANS LA RUE

Μητροπολιτική Ομάδα Καταστροφών
[Groupe de catastrophé métropolitaine]

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